La ministre de l'éducation nationale Mme Nouria Benghabrit n'a pas du tout apprécié la décision du président de la République d'organiser une deuxième session du Bac pour les malheureux candidats recalés pour retard lors des précédentes épreuves.

En effet, à l'annonce par le Premier ministre, lors de la plénière au sein de l'Assemblée populaire nationale (APN), de la décision du president, tous les députés ainsi que tous les ministres ont applaudi sauf Mme Benghabrit qui ne s'attendait visiblement pas à cette annonce.

Plus tard, dans le salon d'honneur de l'APN, en présence des ministres des finances et celui du commerce et alors qu'elle discutait avec le député du parti des travailleurs Ramdane Tazibt, Mme Benghabrit, mine déconfite, et visiblement pas satisfaite, répondît à un député venu la féliciter, qu'organiser une nouvelle session était problématique, pas facile et qui requiert d'énormes moyens. Le député en question lui fait remarquer que le président étant le seul décideur dans le pays, ne manquerait pas de mobiliser tous les moyens pour la réussite de cette session.

La ministre de l'éducation, la mine renfrognée, et pas du tout convaincue, continua à faire part de sa désapprobation en mettant en avant les difficultés d'organisation à venir. Excédé, un ministre qui a remarqué son désaccord dira que si elle n'est pas contente, elle n'a qu'à rentrer chez elle ! paraphrasant ainsi la célèbre formule de Jean Pierre Chevenement  "un ministre ça ferme sa gueule ou s'en va".

Mme Benghabrit quitta ensuite précipitamment l'APN alors que le Premier ministre et tous les ministres étaient toujours dans l'hémicycle.