Selon une étude basée sur des données recueillies dans 111 pays (dont l'Algérie) chez un échantillon de 700.000 personnes pourvues chacune d'un smartphone et d'une application "Argus" qui enregistre le nombre de pas effectués durant une journée, des chercheurs de la prestigieuse université californienne de Stanford ont conclu notamment que les Algériens sont moins "paresseux" que les Égyptiens ou les Saoudiens par exemple mais plus "fainéants" que leurs voisins tunisiens ou marocains entre autres. Ils sont, au même niveau d'activité que les Sud-Africains.
D'après cette étude, le nombre moyen quotidien de pas effectués dans le monde est de 4961. Mais si à Hongkong, en haut du classement, on fait 6880 par jour; en Indonésie, l'un des pays les moins "actifs" de la planète, on ne fait que 3515 pas, quotidiennement.
Parmi les pays les moins "paresseux" au niveau mondial, figure le Japon, la Suède et chez les plus "indolents", on trouve des pays comme l'Arabie saoudite. Les Algériens ont, en moyenne, à leur actif environ 4200 pas, quotidiennement.
Cette étude révèle néanmoins deux autres facteurs qui se surajoutent à l'activité physique d'une population (calculée donc en fonction du nombre de pas effectués) qui affectent sa santé et qui sont l'inégalité des activités et l'inégalité des richesses dans la société.
Pour l'inégalité des activités, l'Arabie saoudite est un cas extreme puisque la moitié féminine de sa population est "statique" (travaillant et sortant peu de chez elle) et soufrant par voie de conséquence d'obésité. Pour l'inégalité des richesses, la Suède montre l'un des plus petits écarts entre l'activité des personnes riches et des personnes pauvres et possède un des taux d'obésité les plus bas.
L'étude californienne montre enfin que la "marchabilité" (ou à contrario la difficulté d'y marcher) d'une ville a des conséquences sur l'activité physique de ses habitants et affecte plus fortement les femmes que les hommes, pour des raisons évidentes dans un pays comme l'Algérie. D'un autre côté, on marche certainement moins dans une grande cité comme Alger que dans un petit village de Kabylie ou dans la campagne tlemcenienne. D'après les chercheurs américains, on y est plus obèse aussi.