Suite à notre Indiscrétion intitulée "l'écrivain Mohammed Dib, le journalisme organique et "la nationalité française", les deux filles du célèbre écrivain, Catherine et Assia Dib, ont catégoriquement démenti que leur père ait jamais de sa vie demandé ou obtenu la nationalité française.
Mohammed Dib, d'après le témoignage de ses filles, "avait uniquement un passeport algérien et vivait en France, depuis 1958 et jusqu'à sa mort en 2003, comme un Algérien, avec une carte de résident".
En mars 1968, une interview de l'auteur de "Qui se souvient de la mer" a été censurée par l'APS car, selon le rédacteur en chef de l'époque de l'agence de presse, "Mohammed Dib avait la nationalité française".
Né le 21 juillet 1920 à Tlemcen et décédé le 2 mai 2003 dans son appartement de La Celle Saint Cloud (dans la région parisienne) Mohammed Dib avait gardé de son enfance tlemcenienne et son engagement pour la cause de son pays alors colonisé, une âme profondément algérienne.
Catherine et Assia Dib rapportent que leur père avait tenu à offrir, en 1966, l'argent de son premier prix littéraire reçu en Algérie, le prix de l'Union des Écrivains Algériens (une récompense littéraire qui n'a été décernée qu'une seule fois) aux orphelins des martyrs de la guerre de Libération.