Selon le porte-parole du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) Joseph Tripura qui s'est exprimé ce lundi 28 août, sur le sujet, "au moins 3000 membres de la minorité musulmane des Rohingyas, ont fui ces trois derniers jours la Birmanie vers le Bangladesh voisin. Parmi eux, se trouvent beaucoup de femmes et d'enfants". Plus d'une centaine de personnes ont péri dans des affrontements, la fin de la semaine écoulée, entre les Rohingyas et l'armée birmane.
Ce nouvel exode des Musulmans Rohingyas (qui sont persécutés de longue date dans un pays où leur communauté est installée pourtant depuis des générations) fait suite à des exactions récentes commises à leur encontre par des boudhistes radicaux et les autorités de l'Etat de Rakhine (dans l'ouest birman) dans une indifférence planétaire quasi-générale.
Considérés comme de véritables pestiférés à cause de leur religion musulmane, privés de soins dans les hôpitaux et de l'accès au marché du travail, leurs terres confisquées, leurs enfants exclus des écoles, les Rohingyas vivent, depuis des décennies, un véritable enfer dans une Birmanie majoritairement bouddhiste mais hélas 100 % raciste.
Selon l'ONU, plus de 400 000 Rohingyas ont déjà trouvé asile au Bangladesh, après avoir fui plusieurs vagues de violences successives dans le pays du gouvernement du prix Nobel de la (drôle de) Paix, Mme Aung San Suu Kyi.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, le président turc, Recep Tayyip Erdogan et le pape François, ont enjoint, ce même lundi 28 août, la communauté internationale à venir en aide à ces nouveaux damnés de la terre que sont les Rohingyas. Le monde (y compris celui qu'on appelle "musulman") est sourd et muet face à leur détresse.