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Sellal, le pluralisme politique et la Fitna

07-03-2014 19:24  Abbès Zineb

Abdelmalek Sellal a bouclé jeudi son tour des wilayas par l’ultime visite consacrée à Tipasa.

Du coup, cette visite revêt, de fait, un caractère particulier et avant de quitter son costume de Premier ministre pour celui du directeur de campagne  de Bouteflika (on parle de la date du 13 mars) il en a profité pour passer un certain nombre de message politiques.

Ainsi, il parlera des dispositions prises pour garantir la transparence du scrutin d 17 avril, en rappelant au passage les instructions du chef de l’Etat aux responsables en faveur de la "transparence" et du "respect strict de la loi". Sellal fait un plaidoyer aussi pour une "large participation".

Une façon de combattre les partisans de l’abstention et du boycott qui ne sont pas convaincus ni de la régularité ni de la transparence promises.

Il est vrai que la régularité suppose de placer sur un même pied d’égalité les douze candidats qui ont déposé leur dossiers au Conseil constitutionnel. Ce qui n’est pas le cas puisque le chef de l’Etat continue de bénéficier d’un traitement préférentiel, dans les médias publics.

Jeudi à Tipasa ses portraits géants tapissaient les devantures des point de haltes visités par Sellal. Mercredi, tout le monde aura relevé aussi au stade Tchaker de Blida cette banderole géante à la gloire de Bouteflika.

Avec un tel traitement de faveur pour un candidat, fut-il président sortant, il est difficile pour les algériens de croire aux professions de foi de Sellal sur la régularité et la transparence des élections.

Sellal déclinera aussi l’argument de la stabilité pour convaincre de l’opportunité de la candidature de Bouteflika. "L'Algérie s'est engagée sur la voie du développement, du progrès, de la paix et de la sécurité dans un contexte géostratégique extrêmement tendu et ce sera difficile de poursuivre notre marche si nous ne pourrons pas préserver la stabilité que tentent de compromettre les partisans de la fitna et les aventuriers", a fait observer M. Sellal.

En parlant de partisans de la Fitna, Sellal fait-il allusion à ceux qui appellent au boycott ? Mais c’est leur droit, dés lors que le pluralisme politique est consacré dans la constitution.

A moins que dans l’esprit de Sellal pluralisme et différence de point de vue signifie Fitna. Et dans ce cas alors pourquoi ne pas décréter la fin du pluralisme et revenir à l’époque du parti unique.

"Nous avons appris à vivre dans la paix et nous allons lutter pour la conserver", a-t-il dit, affirmant qu'"il n'est pas question de revenir en arrière".

"Nous allons nous mobiliser pour conserver la paix et la stabilité à travers l'accomplissement de notre devoir électoral dans l'intérêt suprême de l'Algérie, ni plus ni moins", a encore asséné M. Sellal. Faut-il comprendre encore que ceux qui appellent à l’abstention sont des ennemis de l’Algérie ?.



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