Le grand jour tant attendu par les oranais et les algériens de manière générale est arrivé. Lundi, le premier ministre algérien Abdelmalek Sellal, a procédé en compagnie du ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius et de son collègue de l’économie et de l’industrie Emmanuel Macro à l’inauguration officielle de l’usine de fabrication de véhicules de tourisme Renault Algérie.
Lors d’une cérémonie en grande pompe à laquelle assistait également de nombreux membres du gouvernement algérien et des autorités locales, M .Sellal avait pris place en compagnie de M Fabius et M. Macron à bord de la Renault made in Algéria « Nouvel symbol », sur un circuit aménagé pour l’occasion et qui marque symboliquement la mise en circulation de la première voiture algérienne sortie de l’usine de Oued Tlelat, dans la banlieue d’Oran.
« L’usine de fabrication de véhicules Renault est le fruit d’un partenariat gagnant-gagnant », a souligné M.Sellal, dans une allocution prononcée en précisant également que « la relance de la base industrielle nationale est un élément central du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et constitue pour le Gouvernement une priorité de premier ordre ».
Pour sa part, le ministre français des affaires étrangères a déclaré dans une allocution que l'usine de fabrication de véhicules Renault, « traduit un partenariat algéro-français exemplaire et le triptyque action-ambition-amitié ». Le chef de diplomatie française, accompagné également par Jean Louis Bianco, désormais en charge du suivi des dossiers économiques algéro-français , en remplacement de Jean Pierre Raffarin, désigné à la tête de la commission des affaires étrangères du Sénat Français a également exprimé sa certitude que « ce partenariat aura un grand succès » en promettant que « nous allons le porter très haut" .
L’usine Renault Algérie qui va donc fabriquer la « Nouvel Symbol » destiné exclusivement au marché algérien est une des marques les plus abouties du « partenariat d’exception » algéro- français tant proclamé par les dirigeants politiques algériens et français depuis l'époque du président Chirac, en passant par Sarkozy et enfin Hollande.
Commercialisé au prix de 1 million trente mille dinars (selon le prix révélé par la presse), l’usine Renault Algérie emploie dans une première phase 126 travailleurs, tous de nationalité algérienne qui ont reçu une formation spécifique, alors que la direction de l’usine sera assuré conjointement par des cadres algériens et français.
La société mixte RAP est détenue, selon la loi algérienne qui régit les investissements à hauteur de 51% par la partie algérienne (34% par la Société nationale des véhicules industriels -SNVI- et de 17% par le Fonds national d’investissement-FNI-), et de 49% par le constructeur français.
L’Algérie a lancé le processus de concrétisation de ce projet, le 19 décembre 2012, avec la signature d’un protocole d’accord avec la partie française, annonçant la création d’une usine de voitures de marque "Renault", au cours de la visite en Algérie, du président français François Hollande. Par ailleurs, la direction de la RAP a élaboré une feuille de route afin de doter l’usine d’une ressource humaine de qualité. Les plans ont visé le recrutement de près de 350 employés, couvrant le besoin de la première étape de l’entrée en production avec comme moyenne de 25.000 voitures par an.
A long terme, il est prévu une production de 75.000 voitures à l’horizon 2019. Une date qui verra un renforcement de la main d’œuvre et une augmentation du taux de l’intégration nationale dans la production de véhicules à 42 %. Une augmentation de la production est prévue pour atteindre le nombre de 150.000 véhicules est programmée à long terme.