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Sellal aujourd’hui à Ghardaïa pour sceller la réconciliation intercommunautaire

13-01-2014 14:30  Abbès Zineb

Le Premier ministre est attendu aujourd’hui à Ghardaia pour une visite dont il est attendu qu’elle contribue l’apaisement de la situation après des semaines de violence intercommunautaire. Abdelmalek Sellal partagera avec les habitants les festivités du Mawlid Ennabaoui fêté chaque année dans cette wilaya avec un recensement particulier, conjuguant sens de la fête et spiritualité.

»Nous allons priés ensemble, avait déclaré Sellal à partir de Mostaganem d’où il avait annoncé cette visite, il n’y a pas de conflit communautaire opposant malékites et ibadites, ils sont tous des frères en Islam ». Et le Premier ministre de mettre en garde contre les « parties qui entretiennent la Fitna" dans cette wilaya, dans les citer.

Très attendue donc, cette visite de Sellal soulève déjà un début de polémique de la part de la « Commission de coordination et de suivie » mise en place par les autorités locales pour aider à calmer les esprits. Cette commission composée de représentants de la société civile des deux communautés a rendu public un communiqué dans lequel elle se dit vent debout contre le proposition du gouvernement de s’appuyer sur « le Comité des sages des deux communautés pour tenter e trouver une solution.

"Des violences imputables aux défaillances sécuritaires"

« Abdelmalek Sellal est un invité cher pour nous , il est le bienvenu ; mais la démarche qu’il propose consacre implicitement le clivage communautaire , alors que lui-même avait déclaré que le conflit n’est pas d’essence communautaire entre arabes et mozabites ».

Pour les membres de cette commission, les violence du mois de novembre « sont imputables aux défaillances sécuritaires et le refus des forces de sécurité d’assurer leurs obligations constitutionnelles de veiller à la paix civile et à la protection des personnes et des biens ».

Poser le problèmes de Ghardaïa sous l’angle étroit du communautarisme, revient selon les membres de cette commission à fausser la perspective et surtout dédouaner les forces de sécurité dont la responsabilité est indiscutable ».

Opposée donc au Conseil des sages qui doit regrouper des représentants de toutes les communes de Ghardaïa, selon la feuille de route du Gouvernement , la commission prose son propre plan de sortie de crise qui se résume en onze points.

Dégager une enveloppe pour restaurer les habitations endommagées suite à la destruction du mur du cimetière. Mettre en place une commission nationale indépendante pour faire la lumière sur les violences, leurs auteurs et leurs commanditaires et punir ceux dont la culpabilité et les responsabilités seront établies « par leur action ou leur passivité ». Enquêter aussi sur les réseaux criminels dans cette wilaya.

Telles sont les propositions de la commission de suivie, alors que dans le même temps 36 associations locales ont salué l’initiative du Premier ministre de mettre sur pied un comité des sages. Ces associations ont exprimé leur reconnaissance aux forces de sécurité « qui ont épargné à la wilaya une catastrophe » et appuient le principe d’une enquête pour confondre les membres des corps de la police et de la gendarmerie impliqués individuellement dans les actes de violence. Mais ces associations refusent d’incriminer les forces de sécurités en tant qu’institution.



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