Faut-il prendre au sérieux les prédictions de Lot Bonatiro où les considérer comme des élucubrations fantaisistes sans fondements scientifiques ? Il y a deux jours, il déclarait sur le plateau de Ennahar TV qu’il avait annoncé depuis longtemps le séisme de samedi dont l’épicentre se situait à 19 km à l’est de Bologhine.
Invité dimanche au forum de DK News, celui qui se présente comme un chercheur en astronomie, fait des prévisions alarmistes en prédisant que l'activité sismique peut continuer à se produire en Algérie durant les prochaines saisons d'automne et d'hiver, mais il rassure que les avancées scientifiques et technologiques permettent de "prévoir la survenue des séismes avec un grand pourcentage de probabilités".
"Depuis le séisme de Boumerdès en 2003, on a constaté une accalmie, mais on a l'impression que depuis quelque mois, il y a une recrudescence de l'activité sismique en Algérie et dans le monde", a-t-il relevé. Et que faire donc ? Rien car l’activité tectonique est imparable. En revanche, dit-il, il est possible de parer aux risques engendrés par les séismes par les normes parasismiques dans les constructions avec une géométrie bien conçue pour qu'en cas de secousse, la bâtisse puisse résister.
Bonatiro estime que l'Algérie était "bien placée" dans la gestion des séismes, à travers notamment l'élaboration d'une nouvelle loi sur la gestion des catastrophes naturelles et la révision du code parasismique. Il a rappelé également, dans ce sens, la dotation du centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG) d'un réseau sismique des "plus performants" au monde, en plus de la création d'une agence spatiale pour mettre sur orbite un satellite algérien destiné spécialement aux catastrophes naturelles.
M. Bonatiro a, toutefois, déploré le fait que le CRAAG "n'ait pas réalisé les avancées escomptées, notamment en matière de localisation instantanée de l'épicentre et de la magnitude du séisme", précisant que cela était dû à un "problème humain et non matériel". "Cette information est très importante, car elle permet aux différents services, notamment la protection civile, de se déployer exactement et à temps sur le terrain et de pouvoir sauver des vies humaines", a-poursuivi Bonatiro dont les avis ne font pas toujours l’unanimité au sein de la communauté scientifique.
Pour rappel, le CRAAG n'est intervenu qu'une heure après le séisme d'Alger vendredi dernier, pour donner des indications sur le lieu et la magnitude, alors que les centres internationaux de France et des Etats-Unis, pour ne citer que ces deux là, ont immédiatement percutés les informations sur ce tremblement de terre, ce qui a permis à notre journal d'informer ses lecteurs quelques minutes après la secousse tellurique.