La question troublante que se posent, encore aujourd’hui, de nombreux Algériens est de comprendre pourquoi, en 2013, après l’AVC qu’il a subi et qui l’a vraisemblablement fortement affaibli dans ses capacités de prise de décisions, l’ex-Président Abdelaziz Bouteflika et les conseils et organes qui étaient, d’une manière ou d’une autre, partie prenante du pouvoir à l’époque, n’ont pas envisagé et fait aboutir le choix de son retrait volontaire et paisible (une démission pour raison de santé, tout simplement) qui aurait manifestement évité à notre pays les dérapages et la crise qu’il a connus ultérieurement ?
Les historiens feront un jour toute la lumière sur cet épisode qui a été un tournant dans l’histoire très récente de l’Algérie, mais il semble que les démons du pouvoir, les calculs étroits, les logiques de clans ont prévalu malheureusement sur la seule prise en compte de l’intérêt général et de l’intérêt supérieur de la nation.
Il faut à un responsable, quel qu’il soit, beaucoup de courage, de sagesse et d’humilité pour reconnaître que, dans certains cas, se maintenir dans une fonction ou à un poste quelconque pourrait susciter davantage de problèmes que de bienfaits et qu’il serait alors préférable de se retirer, même avec le cœur en morceaux. «Il faut savoir quitter la table, lorsque l’amour est desservi, sans s'accrocher, l'air pitoyable, mais partir sans faire de bruit» fredonnait, au début des années 1960, l'idéaliste- diront certains- Charles Aznavour.