Comparable à une guerre avec un ennemi sans visage, l’épidémie du coronavirus a un impact sur l’économie mondiale qui a connu en 2020, trois chocs, un choc de l’offre avec la récession de l’économie mondiale, un choc de la demande du fait de la psychose des ménages, et un choc de liquidité. Cette crise, aura à l’avenir un impact sur toute l’architecture des relations internationales. Mais si les impacts de l’’épidémie du coronavirus sont un danger pour le présent, elles sont porteuses d’espoir pour l’avenir de l’humanité, une opportunité par notre capacité à innover par une autre gouvernance et pour un monde plus juste et solidaire. En Algérie certains responsables semblent oublier la grave situation économique où toute Nation qui n’avance pas recule en ce monde turbulent et instable où le retour au FMI, ce qu’aucun patriote ne souhaite, aura des incidences économiques, une dévaluation de la monnaie d'au moins 50% au moment des négociations, sociales avec la fin des subventions non ciblées , politiques et sécuritaires plus graves que la période du rééchelonnement de 1994. Sans argent, bon nombre de pays nous abandonneront à notre propre sort, dans la pratique des affaires et des relations internationales n’existant pas de sentiments. Aussi, face aux enjeux géostratégiques de la région, de la baisse du taux de croissance moins 5% selon le FMI en 2020 alors qu’il faille créer 350.000/400.000 emplois par an, des tensions budgétaires, de la baisse des réserves de change et de la la dépréciation de sa monnaie qui vient de franchir le 15 décembre 2020 officiellement les 160 dinars un, euro, s’impose pour l’Algérie , un sursaut national par un langage de vérité loin de tout discours démagogique facteur de démobilisation mais également éviter toute sinistrose. L’Algérie a toutes les potentialités de surmonter la crise actuelle sous réserve d’ une vision stratégique de développement hors hydrocarbures, une lutte contre la mauvaise gestion et la corruption dans le cadre d’ une libéralisation maîtrisée dans le cadre des valeurs internationales , parallèlement à la levée des entraves bureaucratiques, la refonte du foncier, du système financier dans son ensemble , l'intégration de la sphère informelle par des mécanismes économique et non par des actions bureaucratiques et la stabilité juridique et monétaire, critères essentiels pour toute relance socio-économique.
1.- La situation de l’économie algérienne en décembre 2020
1.1- La crise actuelle de 2020 a montré toute la vulnérabilité des économies mondiales face à des chocs externes imprévisibles, surtout des pays reposant sur une ressource éphémère dont le prix dépend de facteurs exogènes échappant aux décisions internes, préfigurant une nouvelle mutation énergétique mondiale reposant sur la transition énergétique ,les énergies renouvelables pour éviter une catastrophe planétaire du fait du réchauffement climatique e tla transition numérique Concernant les décisions de l’ OPEP/non OPEP où le cours du Brent est coté le 17 décembre 2020 à 51,93 dollars et le Wit à 48,00 dollar de continuer à réduire la production jusqu’à janvier 2020, devant tenir compte de la baisse es stocks américains et de la dépréciation du dollar par rapport à l’euro d’environ 5% entre septembre et décembre 2020 donnant à prix constants 49,33 dollars , elle repose sur l’hypothèse que la demande mondiale a baissé seulement de 10/11%, alors que l'épidémie de coronavirus a provoqué une chute drastique de la demande mondiale, de 33%, environ 30 millions de barils par jour (bpj), les gros consommateurs d’hydrocarbures dont le transport étant en hibernation. L’évolution du cours du pétrole dépendra de la durée de l’épidémie et du retour à la croissance de l’économie mondiale, avant la crise seulement pour la Chine, ses importations étaient de 11 millions de barils/j.i. Pour l’Algérie ,selon le FMI dans son rapport du 14 avril 2020, le produit intérieur brut réel (PIB) devrait se contracter de 5,2% durant l'année 2020 et suite à cette baisse PIB réel devrait se redresser en 2021 de 6,2%, taux calculé en référence à l'années 2020 ( taux de croissance négatif) donnant globalement, à taux constant, un taux de croissance entre 1 et 2% termes réel , le FMI estimant la croissance économique à 0,7% en 2019., ce taux étant inférieur au taux de pression démographique. Cela renvoie toujours à la rente des hydrocarbures qui détermine à la fois le taux d’emploi et les réserves de change. La sphère informelle contrôle selon la banque d’Algérie plus de 33% de la masse monétaire en circulation et le taux d’intégration entreprises publiques et privées ne dépassant pas 15% dépendantes fortement des importations . En 2020, selon CARE et le CJD, nous assistons à une détérioration sans précédent de la situation économique qui conduit à une baisse de l’activité de 30% à 50% dans certaines filières avec la faiblesse des recouvrements qui en a découlée mettant la trésorerie des entreprises dans un état catastrophique. L’absence de statistiques économiques officielles récentes fiables accentue le sentiment d’insécurité des opérateurs et entretient les incertitudes. Face à cette situation nous assistons à un important déficit budgétaire et à une dégringolade sans précédent de la cotation du dinar officiel du dinar Pour la période 2001 à fin 2023, selon les données du gouvernement nous avons les cotations suivantes : -2001 : 77,26 dinars un dollar 69,20 dinars un euro : -2005, 73,36 dinars un dollar, 91,32 dinars un euro : - 2010, 74,31 dinars un dollar et 103,49 dinars un euro : -2015, 100,46 dinars un dollar et 111,44 dinars un euro : -2016 :100,46 dinars un dollar et 111,44 dinars un euro : -2017 : 110,96 dinars un dollar et 125,31 dinars un euro : - 2018 : 116,62 dinars un dollar et 137,69 dinars un euro : -2019 :119,36 dinars un dollar et 133,71 dinars un euro :-30 novembre 2020, un euro s’échangeait 154,41 dinars et le dollar 129,14 dinars et le 17 décembre 2020 132,1909 dinars un dollar et 161, 3919 dinars un euro . La dépréciation simultanée du dinar par rapport au dollar et l'euro , principale monnaie d'échange , ne répond pas aux valeurs réelles du fait que leurs cotations est inversement proportionnelle, a pour but essentiel de combler artificiellement le déficit budgétaire, assimilable à un impôt indirect Ainsi, le gouvernement actuel projetant pour 2023 environ 185 dinars un euro et 156 dinars pour un dollar et en prenant un écart seulement de 50%- à l’avenir l’écart pourrait atteindre 100% sinon plus du fait de la rigidité de l’offre ) par rapport au marché parallèle, nous aurons environ 300 dinars un euro minimum en 2023 sous réserve de la maîtrise de l’inflation sinon l’écart serait plus important. contre plus de 200 dinars la mi décembre 2020 avec une projection de 240/250 euros fin 2021 en as d’ouverture des frontières..
1.2.-Actuellement ,du fait que les recettes de Sontrach sont passées de 34 milliards de dollars en 2019 à une prévision de 20/21 milliards de dollars fin 2020, n’oubliant jamais que 33 pour cent les recettes de Sonatrach proviennent du gaz naturel dont le cours a chuté de près ee 70% étant coté le 17 décembre 2020 à 2,60 dollars le MBTU contre 8/10 dollars en 2010, le déficit budgétaire selon le PLF2021, serait de 21,75 milliards de dollars en 2021 au cours de 128 dinars un dollar, contre à la clôture 2020 de 18,60 milliards de dollars et un déficit global du trésor prévu de 28,26 milliards de dollars. Pour combler le déficit budgétaire , le gouvernement qui n’ pas encore annoncé son plan de relance promis depuis six mois via le Conseil Economique et Social , , procède au dérapage du dinar par rapport au dollar et à l'euro ce qui permet d'augmenter artificiellement la fiscalité hydrocarbures ( reconversion des exportation hydrocarbures en dinars) et la fiscalité ordinaire ( via les importations tant en dollars qu’en euros convertis en dinar dévalué), Cette dévaluation qui ne dit pas son nom, c’est une loi économique universelle , sans augmentation de l’offre accentue l'inflation avec l’augmentation des prix des produits importés ( équipements, matières premières, biens finaux), montant accentué par la taxe à la douane s'appliquant à la valeur dinar, étant supportée en fin de parcours, par le consommateur comme un impôt indirect, l’entreprise ne pouvant supporter ces mesures que si elle améliore sa productivité. Cette cotation du dinar est donc fortement corrélée au niveau de production et productivité et dans une économie rentière aux réserves de change comme au Venezuela, qui ont évolué ainsi : 2013 : 194,0 milliards de dollars, - 2018 : 79,88 milliards de dollars - fin 2019 : 62 milliards de dollars, - fin 2020, les prévisions de la loi de finances complémentaire étant de 44,2 milliards de dollars contre 51,6 prévu dans la loi initiale Le FMI pour prévoit 33,8 milliards de dollars fin 2020, le trésor français 36 milliards et fin 2021, début 2022, entre 12/15 milliards de dollars. En cas de baisse drastique des réserves de change à 12/15 milliards de dollars, qui tiennent la cotation du dinar algérien à plus de 70%, la banque d'Algérie sera contrainte de dévaluer le dinar officiel à environ 200/220 dinars un euro fin 2021 et non 2023 comme prévu par le gouvernement avec une envolée du cours sur le marché parallèle qui fluctue en fonction du taux d'inflation avec une projection début 2023 d’environ 300 dinars un euro , en cas de la non dynamisation des exportions hors hydrocarbures. L’Algérie ne peut continuer à fonctionner sur la base d’un cours supérieur à 100 dollars le baril, le cours budgétaire inscrit dans les différentes lois de finances 30 à 40 dollars étant un artifice comptable, d’autant plus que 33% des recettes de Sonatrach en 2019 proviennent du gaz dont le prix a chuté de près de 70% entre 2010/2019,le cours sur le marché libre étant le 14 décembre 2020 de 2,639 dollars le MBTU Selon les prévisions du FMI pour les années précédentes, le prix d'équilibre du baril pour l'Algérie était estimé de 104,6 dollars en 2019, à 101,4 dollars en 2018 et à 91,4 en 2017. Ainsi s’impose une synchronisation entre la sphère réelle et la sphère financière, la dynamique économique et la dynamique sociale au sein d ‘une vision stratégique qui fait cruellement défaut. Car des mesures strictement monétaires, pour l’Algérie, contredisent les lois élémentaires de l’économie où toute dévaluation en principe devrait dynamiser les exportations, Or entre 1970/2020, 98% des exportations proviennent toujours des hydrocarbures en incluant les dérivées.
2. Faible taux de croissance, pression démographique et impact sur le taux de chômage
2.1-La population algérienne est passée de 12 millions en 1965, de 34 591 000 le 1er juillet 2008, à 37,5 millions d'habitants en 2010, 39,5 millions d'habitants au 1er janvier 2015, à 40,4 millions d’habitants au 1er janvier 2016 et à 44,6 au 01 janvier 2020. L’augmentation du volume de la population résidente totale s’explique par un accroissement relativement important du volume des naissances vivantes, passant de 500.000 vers les années 2000 à plus d’un million entre 2017/2020. Par activités nous avons la structure suivante selon l’ONS en 2019 : agriculture 9,6%, industrie extractive 1,4%, industrie manufacturière 11,5%, construction 16,8%, commerce 15,7%, transport communication 6,5% , administration publique 16,1%, et santé et action sociale 14,9 et autres services 7,7%, réparti 37,8% pour le secteur public et 62,2% pour le privé et mixte. La population active du moment, au sens du Bureau International du Travail (BIT), est estimée à 12.730.000 personnes au niveau national, avec une hausse atteignant 267.000 par rapport à septembre 2018 et 304.000 comparativement à avril 2018. La population en chômage au sens du BIT, en 2019 était estimée à 1.449.000 personnes, le taux de chômage ayant atteint 11,4% au niveau national. La répartition des chômeurs selon le diplôme obtenu fait ressortir que 663.000 chômeurs n’ont aucun diplôme, soit 45,8% de l’ensemble de la population en chômage. Les diplômés de l’enseignement supérieur en forment 27,8%, alors que les diplômés de la formation professionnelle en constituent 26,5%. Ce sont là les résultats de l’enquête de mai 2020 la structure n’ayant pas foncièrement changé entre les enquêtes de mai 2018 et celle de mai 2019, données avant la crise de 2020, assistant à une détérioration depuis l’épidémie du coronavirus. Mais ce sont des petits commerces , services BTPH représentant 83% de la superficie économique où avec la tertiarisation de l’économie qui sont les plus vulnérables., Avant la crise, il était prévu 12% de taux de chômage en 2020 et selon le FMI à 15, 5% pour 2020 , les prévisions pour 2021 étant de 13,5% et ce sous réserve, que le PIB s’accroisse supposant de profondes réformes structurelles. Il s’agit de revoir toute la stratégie économique et sociale. Il faut également éviter les utopies où face au manque de dynamisme du secteur public, les assainissements supportés par le Trésor public ayant largement dépassés 100 milliards de dollars entre 2000/2020, certains responsables évoquent la privatisation partielle sans définir clairement les moyens et les objectifs, tant pour certaines entreprises publiques que pour quelques banques par la bourse d’Alger. Les investisseurs attendent depuis des mois le code d’investissement et la délimitation de la règle 49/51% de ce qui est stratégique et des segments qui ne le sont pas Étant un processus éminemment politique, toute décision sur un sujet aussi sensible et complexe doit avoir d’abord l’aval du conseil des Ministres certainement après consultation du conseil de sécurité du fait que ce processus complexe engage l’avenir du pays à travers de nouvelles recompositions du pouvoir.Ces taux baisés ne tiennent pas compte des emplois rentes, faire et refaire les trottoirs et des sureffectifs dans l’administration et entreprises publiques.
2 2 Le gouvernement navigue à vue faute d’un système d’information performant en temps réel et donc de vision stratégique, rendant urgent un grand ministère de l’économie pour éviter la cacophonie entre différents département ministériels Des organisations patronales évoquent que le gouvernement n’a pas encore mis en place les pans de sauvetage promis ,sans compter que sur environ 12,5 millions de la population active sur plus de 44 millions d’habitant en 2020 environ 40/45% de la population active, soit 5/6 millions sont sans protection sociale rendant urgent leurs prises en charge Ils sont sans revenus pour bon nombre qui ont cessé leurs activités. Selon le porte-parole de la Confédération algérienne du patronat (CAP), le secteur du bâtiment traverse une période de crise sans précédent. Dans ce cadre n’oublions pas le nombre de fonctionnaires qui dépasse les deux millions et dont la réforme de la fonction publique, sujet très sensible, est un défi pour tout gouvernement. Une autre enquête du ministère de l’industrie et des mines bulletin d’information numéro 35 de novembre 2019, à la fin du premier semestre 2019 montre qu’une grande partie du tissu économique est constituée de PMI-PME au nombre de 1.171.945 entreprises dont 99,98% pour le secteur privé. Les personnes morales –secteur privé souvent de petites SARL sont de 659.573, les personnes physiques 512.128 dont 243.759 professions libérales , 268.369 activités artisanales et pour le secteur public 344 personnes morales Par taille 97% sont des TPE de moins de 10 salariés (1.136.787 unités) 2,6% entre 10 et 49 salariés , avec 30.471 et seulement 0,4% avec 4.688. Par répartition sectorielle pour les personnes morales l’agriculture représente 1,12%, hydrocarbures, énergie-mines et services liés 0,46%, le BTPH 28,54%, les industries manufacturières 15,48% et les services 54,41%. D’une manière générale, les résultats des organismes chargés de l’emploi (ANDI l’ANSEJ, le CNAC) en référence aux projets réalisés et non en intention, sont mitigés malgré les nombreux avantages accordés. Selon certaines sources, plus de 50% des projets réalisés sont abandonnés après avoir bénéficié des avantages accordés et les nombreux litiges auprès des banques de non remboursement Car, avant de se lancer dans une opération coûteuse à terme pour le pays il faut faire un bilan serein qui implique de répondre à certaines questions et ce d’une manière précise et quantifiée : quel est le bilan de l’ANDI- CNAC , ANSEJ depuis leur existence dans la réalisation effective de ces projets et non de dossiers déposés et le statut juridique? quel est le temps imparti pour les projets réalisés entre le moment du dépôt et la réalisation effective le principal défi du XXIème siècle étant la maîtrise du temps ? Pour les projets réalisés combien ont fait faillite selon les règles du code de commerce ? Quelle est la part en devises et en dinars des projets réalisés en dressant la balance devise ? Quel est le niveau d’endettement bancaire des projets réalisés avec le montant des créances douteuses ? Quelle est la ventilation des crédits bancaires par projets ? Quel est le montant exact des avantages fiscaux accordés tant pour les projets que ceux réalisés.. Mais malgré toutes ces tensions budgétaires, le gouvernement a maintenu les transferts sociaux budgétisés, comme acte de solidarité nationale quasiment inchangés par rapport à 2019, s’établissant à 1.798,4 Mds de DA, soit 8,4% du PIB, et plus de 21% de la totalité du budget de l’Etat , plus de 445 mds DA destinés au soutien aux familles, tandis que près de 290 mds DA seront attribués aux retraites, et auxquels s’ajoutera une dotation d’appui de 500 mds DA à la Caisse Nationale des Retraites (CNR), qui a connu, depuis 2014, un déficit qui ne cesse de s’accroitre en passant de 155 milliards DA en 2014 à 664 milliards DA en 2019, lequel atteindrait les 680 milliards DA en 2020, le nombre de retraités s’est élevant fin 2019 à 3,2 millions avec un coût annuel de près de 1.282 milliards de dinars. Cependant à l’avenir ces transferts sont intenables sans actions ciblées pour les plus démunies.
3.-Quelles leçons tirer pour l’avenir tant pour l’économie mondiale que de l’Algérie ?
3.1-S’impose un renouveau mondial et une planification stratégique afin de ne pas commettre les mêmes erreurs à l’avenir ayant assisté à une véritable hécatombe planétaire et le monde ne sera plus jamais comme avant, étant en perpétuel mouvement où au désordre se substitue au bout d’un certain temps un ordre relatif positif ou négatif fonction de la gouvernance. . La leçons sur le plan mondial est l’urgence est de revoir le système de santé au niveau mondial et surtout dans les régions les plus pauvres qui ont vu fuir leurs cerveaux, des compétences individuelles ayant un impact limité sans une vision globale, l’investissement dans le système de santé lié à celui de l’éducation comme le recommande le PNUD pour l’ indice du développement humain, n’étant pas antinomique avec l’économique, une personne saine, créant plus de richesses pour la communauté. Pour le politique, il s ‘agira d’éviter le retour à , une troisième vague qui serait catastrophique ave une pression insupportable pour les institutions de santé, , l’économique en panne et le social avec les effets psychologiques des personnes confinées, surtout les plus vulnérables. Les incidences seront donc sanitaires, sociales et économiques. Quant à l’impact dans le domaine environnement social et politique, devant cette épidémie à l’échelle planétaire, où tout le monde est parabolé, étant dans une maison mondiale en verre, nous assistons à de l’angoisse, des craintes à l’incertitude parfois à un narcissisme de masse tant pour de simples citoyens qu’au niveau du comportement des entreprises comme en témoigne l’affolement des bourses mondiales. Contrairement au passé, en ce XXIème siècle les nouvelles technologies à travers Facebbok contribuent à refaçonner les relations sociales, les relations entre les citoyens et l’Etat, par la manipulation des foules, pouvant être positif ou négatif lorsque qu’elle tend à vouloir faire des sociétés un Tout homogène alors qu’existent des spécificités sociales des Nations à travers leur histoire. Cela peut conduire à effacer tout esprit de citoyenneté à travers le virtuel, l’imaginaire, la dictature des mots et la diffusion d’images avec pour conséquence une méfiance accrue vis-à-vis des informations officielles par la manipulation des foules, lorsque des responsables politiques formatés à l’ancienne culture ne savent pas communiquer. .Mais sur le plan géostratégique, la crise de 2020 préfigure, non pas la fin de la mondialisation, mais une nouvelle architecture des relations entre l’Etat régulateur et le Marché encadré pour certains services collectifs (santé, éducation), et d’importants impacts sur les relations politiques et économiques internationales. Durant cette crise exceptionnelle il faut revoir de la société et avoir de nouveaux comportements allant vers plus de décentralisation à ne pas confondre avec déconcentration) impliquant tous les acteurs locaux, avec le primat à la société civile. L’après confinement devra se faire d’une manière progressive, et prendre en compte les effets psychosociologiques surtout de ceux qui ont été confinés dans deux à trois pièces avec de nombreux enfants. Cela renvoie à l’urgence d’intégrer les comportements au moyen d’équipes pluridisciplinaires complexes pour comprendre l’évolution de nos sociétés et agir sur elle. Avec une crise sans pareille, depuis la crise 1928/1929, au moment où l’interdépendance des économies était faible, n’étant pas assimilable à la crise de 2008, aucun expert, pouvant seulement élaborer des scénarios, ne peut prédire si les activités de consommation et d'investissement vont pouvoir rebondir une fois que les quarantaines seront levées. Cette crise, aura à l’avenir un impact sur toute l’architecture des relations internationales devant se préparer à affronter d’autres crises plus graves, la guerre de l’eau liée à la guerre alimentaire, la guerre biologique, la guerre numérique et la guerre écologique, avec d’importants flux migratoires due au réchauffement climatique (sécheresse, inondation, vents violents, cyclones) avec des recompositions territoriales, ces quatre guerres, ayant des incidences sanitaires, économiques et sécuritaires. Aussi, si les impacts de l’’épidémie du coronavirus sont un danger pour le présent, elles sont porteuses d’espoir pour l’avenir de l’humanité, une opportunité par notre capacité à innover. Les différentes composantes de la société mondiale à travers les réseaux décentralisés de la société civile qui constituera en ce XXIème siècle, à côté des Etat et des Institutions internationales, la troisième force, est l’urgence d’ un monde plus solidaire reposant sur les deux fondamentaux du XXIème siècle, la bonne gouvernance et la valorisation du savoir
3.2- Pour l’Algérie , il ne faut pas vivre d'illusion et dire la vérité, rien que la vérité. La situation économique en ce mois de décembre 2020 est inquiétante, le statut quo actuel étant suicidaire, nécessitant un sursaut national qui ne peut provenir que des algériens eux-mêmes. Le risque, en cas de stagnation du cours des hydrocarbures et l’absence de réformes profondes pour un retour à la croissance , est la spirale inflationniste du scénario vénézuélien : dévaluation de la monnaie, frein à la croissance, 85% des matières premières et équipements des entreprises publiques et privées étant importés, manque de confiance , dévaluation et détérioration du pouvoir d’achat. L'illusion monétaire, peut conduire le pays à une impasse sans un véritable plan de relance qui demandera du temps pour la rentabilité des projets pas avant 2024/2028, trois ans pour les PMI/PME, 6/7 ans pour les grands projets structurants, sous réserve de la levée des contraintes d’environnement, et que les projets soient lis en œuvre en 2021. Il ne faut pas vivre d'illusion et dire la vérité, rien que la vérité. La situation économique en ce mois de décembre 2020 est inquiétante, le statut quo actuel étant suicidaire, nécessitant un sursaut national qui ne peut provenir que des algériens eux-mêmes. L'Algérie pays à fortes potentialités, acteur stratégique au niveau de la région méditerranéenne et africaine a besoin d'un renouveau de sa gouvernance et s’adapter aux nouvelles mutations mondiales, une plus grande moralité des dirigeants et la valorisation du savoir avec pour objectif la transition énergétique et numérique, loin de cette mentalité rentière destructrice. Pour dépasser l’entropie actuelle, éviter un retour au FMI début 2022, je tiens à considérer que le développement de l’Algérie, sa stabilité et la reconquête de la cohésion nationale passe par la construction d’un front intérieur solide en faveur de profondes réformes politiques, économiques, sociales et culturelles. Il s’agit là de l’unique voie que doivent emprunter les Algériens afin de transcender leurs différends, et à trouver les raisons de vivre harmonieusement ensemble et de construire, ensemble, le destin exceptionnel que nos glorieux aînés de la génération du 1er Novembre 1954 ont voulu désespérément pour
Pr Abderrahmane MEBTOUL- Diplômé en expertise comptable de l’Institut supérieur de gestion de Lille France, Docteur d’Etat Es Sciences Economiques ( 1974) Président du Conseil National des Privatisations (Algérie) 1996/1999 sous la période du président LiamIne Zeroual – Haut magistrat premier conseiller à la Cour des comptes directeur général des études économiques 1980/1983- directeur d’Etudes Ministère Energie-Sonatrach 1974/1979-1990/1995-2000/2007-2013/201
Références
Toutes nos contributions www.algerie1.com 2012/2020
Programme de l’Association Nationale de Développement de l’Economie de Marché ADEM agrément ministère Intérieur 93/62 sous le titre Réformes et Démocratie en arabe-anglais-français diffusion en 1992 dont le président de cette organisation a été Abderrahmane Mebtoul de 1992/2016- ouvrage collectif sous la direction du Pr Abderrahmane MEBTOUL, deux volumes 500 pages Casbah Editions 2005 « économie de marché, réformes et démocratie »
-American Herald Tribune USA « Pr Abderrahmane MEBTOUL « The World’s Deep Geostretegic Change After the Coronavirus 2020/2030/2040 » 07 mai 2020 » -Interview à l’American Herald Tribune 28 décembre 2016 mars 2017 « toute déstabilisation de l’Algérie aurait un impact sur l’espace méditerranéen et africain -Etude du professeur Abderrahmane MEBTOUL parue à l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI Paris France) » la coopération Maghreb Europe face aux enjeux géostratégiques » (novembre 2011)- - IFRI Paris -Etude sous la direction du professeur Abderrahmane Mebtoul parue en décembre 2013 à l’Institut français des Relations Internationales- IFRI- (3ème think tank mondial) sur le thème «Le Maghreb face à la sphère informelle et les enjeux géostratégiques au Maghreb » réactualisée dans la revue stratégie IMDEP/MDN 2019 -Intervention du professeur Abderrahmane MEBTOUL au colloque international « Sécurisation et économie des frontières au Maghreb et au Sahel : enjeux et perspectives » Ministère de la Défense Nationale Institut Militaire de Documentation, d’Evaluation et de Prospective 27 mars 2018).
- Conférence à l’Ecole supérieure de guerre devant les officiers supérieurs le 19 mars 2019 14/16h et devant l’ensemble des attachés économiques des ambassades accrédités à Alger au siège de l’ambassade US de 18-20h « face à la baisse de la rente de hydrocarbures quelles perspectives géostratégiques pour l’Algérie -Ouvrage collectif sous la direction Pr Abderrahmane Mebtoul et du Dr Camille Sari de la Sorbonne « Le Maghreb face aux enjeux géostratégiques » , collectif de 36 experts internationaux dont anciens ministres, diplomates, militaires, économistes, sociologues, politologues, historiens, ingénieurs , juristes volumes 1050 pages Edition Harmattan Paris 2014/2015). -Intervention du Pr Mebtoul au Sénat français , à l’invitation du professeur Jean-Pierre CHEVENEMENT ex président de l’Association Algérie-France et Président de la fondation Res Publica lors de la rencontre avec d’importantes personnalités des deux rives de la Méditerranée en partenariat avec l‘Union européenne le 17/02/ 2014 à Paris sur le thème-« Face aux enjeux géostratégiques, un co-partenariat entre l’Afrique et l’Europe, facteur de stabilité de la région»
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