Amar Saâdani a profité samedi de la réunion des Mouhafeds pour passer à la moulinette ses adversaires qui sont entrain de préparer un congrès parallèle. Réfutant en gros et dans les détails les reproches qu’ils font, il souligne que ces derniers n’ont d’existence que dans les colonnes de certains journaux qui continuent à les écouter.
S’adressant à la presse, Saâdani suggère : « les Mouhafeds sont devant vous, demandez-leur s’ils ont des problèmes » Et de se poser une question à lui-même : « pourquoi ils attaquent le FLN ?» Puis d’apporter la réponse sous la forme d’une sentence « pour moi, ils (ses adversaires) sont des zéros ».
Le patron du FLN ne nie pas ses positions qu’ils réaffirme au contraire avec force. « Oui, je suis pour un État civil, pour la séparation des pouvoirs et je veux que le parti qui a la majorité dirige le gouvernement, c’est ça la démocratie ».
Revenant encore à la charge, il lance un défi à ses contradicteurs de tenir une réunion en dehors d’Alger. « je les défie de se réunir en dehors d’Alger, je peux leur trouver une salle s’ils veulent mais je suis sûr qu’ils ne réuniront pas dix chats », ironise t-il sous les applaudissements de la salle.
Fort de son effet sur la salle qui lui est totalement acquise, Saâdani interpelle à nouveau « si je ne vous conviens pas, si vous voulez me retirer votre confiance, faites- le ». Revenant sur la restructuration organique, il justifie la création de nouvelles Mouhafadhas par la densité de la population et le nombre grandissant de militants du parti.
Pour le chef du FLN, il ne s’agit que de cela mais pas du tout d’une restructuration pour se préparer à un congrès sur mesure. Saâdani dit avoir aussi déposé plainte contre le site du fils d’un général à la retraite qui l’a accusé d’avoir détourné 300 milliards et de coopérer avec la DST française. « Qu’il sache que je vais déposer plainte au niveau du tribunal militaire », a-t-il affirmé, en assurant qu’il ira jusqu’au bout de sa démarche.