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Saâdani annonce une nouvelle "alliance présidentielle"

18-11-2014 17:26  Rafik Benasseur

Comme il fallait s’y attendre, le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani a confirmé ce matin qu’il y a une volonté de rassembler tous les partis politiques qui ont soutenu le quatrième mandat et qui soutiennent le président de la république.

"Ceci est un appel à tous les partis qui ont soutenu le quatrième mandat à s’allier pour élargir la base de ceux qui soutiennent le président de la république", a lancé Amar Saadani à la presse au terme de sa conférence de presse conjointe avec Amar Benyounes qu’il a reçu en audience au siège de son parti à Hydra.

Mieux encore, le chef du FLN a déclaré vouloir aller vers une «nouvelle alliance présidentielle pour défendre la légitimité» de Abdelaziz Bouteflika. C’est ce que nous écrivions sur ces mêmes colonnes hier lundi à l’annonce de cette réunion de concertation entre les responsables du FLN et du MPA.

Un front de refus

Bien que Saâdani se soit défendu de vouloir faire face aux animateurs de la CNLTD qui réclament l’activation de l’article 88 de la constitution, il n’en demeure pas moins que cette alliance sonne comme un "front de refus".

Le SG du FLN ne le dit pas, mais il était aisé de deviner à travers son discours qu’il y a nécessité pour les partis proches du pouvoir de se serrer les coudes contre les assauts incessants de l’opposition.

"Notre alliance n’est pas destinée à s’opposer à l’opposition et ceux qui ne critiquent pas les institutions et le président sont d’ailleurs les bienvenus".

Aux animateurs de la CLNTD qu’il s’est gardé de nommer, Saâdani a demandé de ne pas "raccourcir la distance et d’attendre les prochaines élections présidentielles et le retour aux urnes pour prétendre au fauteuil présidentiel".

Quid de l’initiative du FFS ? Le secrétaire général du FLN affirme avoir dialogué "avec eux (les responsables du FFS) autour des objectifs et non pas sur le contenu de leur initiative".

Le postulat politique

Autrement dit, il n y a eu aucun engagement du FLN sinon que toute initiative doive démarrer d’un postulat que le président et les institutions sont "légitimes".

Saâdani a d’ailleurs concédé que "tout processus qui respecte les institutions de l’Etat et ne menace pas la situation du pays, nous le soutenons". En creux, le patron du FLN confirme que le FFS a souscrit à cette exigence et abandonné son idée d’une transition politique.

Par ailleurs, Saâdani a réfuté l’idée qu’il y ait une quelconque crise politique en Algérie assénant que la crise n’existe que sur "les colonnes du journal El Khabar" qu’il a cité nommément.

 



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