Le diplomate Lakhdar Brahimi, appelé au secours pour jouerles bons offices entre le pouvoir aux abois et la rue qui le conteste depuis quatresemaines, se rend compte qu’il évoluesur un terrain miné. Et que sa mission de piloter la Conférence nationale inclusive, malgré ses démentis, paraît de plus en plus impossible.
Il faut dire qu’après son passage sur la chaîne de télévisionnationale A3, mais surtout sur la téléprivée Al Djazairia 1, l’ancien ministre et diplomate est apparu en décalage avec la sociétéalgérienne, peu convainquant et même son accent moyen-oriental n’est pas pour arranger les choses .
Sur les réseaux sociaux, il fait l’objet d’une virulentecampagne de critiques, alors que des documents sur sa vie privée et celle de ses enfants circulent sur ces plates formes de partage. D’autes documents sont publiés pour rappeler le passé familial de Brahimidont le père, un caïd durant la période coloniale, du côté de Sour El Ghozlane, pendant lacolonisation, collaborait activement avec les autorités d’occupation.
Il est évident que cette campagne médiatique n’est pas innocente et ses initiateurs ont pour but évident de torpiller sa mission auprès du chef de l’Etat.
Tout porte donc à croire que Lakhdar Brahimi croit sa missionimpossible dans ces conditions et pense déjà à retourner à Paris où il vitdepuis des années.