En raison de la situation particulière qui la distingue des autres wilayas, Ghardaia est devenue un enjeu électoral et par conséquent une escale incontournable pour les candidats. Ce vendredi, c’est Ali Benflis qui est l'hôte de la capitale du M’Zab où il a fait une promesse tout en symboles :en cas de victoire à la présidentielle, il y fera sa première visite officielle et n’en repartira qu’une fois « une solution réelle » trouvée à la crise qui n’est, selon lui, "ni ethnique ni communautaire".
Promesse martelée dans les communes de Metléli et Bounoura visitées par le candidat Beflis pour qui la crise que vit la région est tout à la fois « politique, économique et sociale ». En rencontrant la population, dans le cadre d’une activité de proximité, Benflis, critiquant indirectement le gouvernement et sa gestion de la crise mozabite estime que «la non prise en charge des préoccupations des citoyens, l’absence de dialogue au moment opportun et l’inexistence de l’anticipation dans la gestion des crises seraient l’origine des événements qui ont secoué la région ».
Et d'enfoncer encore un coin au pouvoir en soulignant que "’Etat est responsable car assurer la sécurité et garantir la dignité des personnes relèvent de ses missions". La thèse de la main étrangère, évoquée par les autorités, notamment Abdelmalek Sellal; dans le but de dédouaner l’Etat de sa responsabilité, Benflis la rejette de façon d'une manière véhémente.
La thèse de "la main de l’étranger", est "fallacieuse" et un prétexte brandit par "ceux qui sont incapables de trouver des solutions aux problèmes" , pilonne t-il. Après cette séquence à résonance locale, le candidat Benflis reviendra aux fondamentaux de son programme politique pour mettre en évidence le droit au développement économique et social, la démocratie sans exclusion et l’implication des jeunes dans la prise de décision du fait qu’ils constituent la majorité de la société.