Le milliardaire britannique Richard Branson a gagné, ce dimanche 11 juillet, son pari fou de voler dans l’espace. Il a réussi cet exploit à bord de l’avion-fusée VSS Unity qu’une entreprise qu’il a fondée (la Virgin Galactic) a mis au point après 17 ans d’efforts et des centaines de millions de dollars dépensés. Le vol a duré environ une heure et l’a emmené avec cinq autres compagnons (dont les deux pilotes du vaisseau spatial) à une altitude de 90 km au dessus de la surface de la terre. Le retour sur notre bonne vieille planète s’est déroulé ensuite sans encombres. Selon le vœu déclaré de son prometteur, ce vol spectaculaire devrait inaugurer l’ère des voyages commerciaux dans l’espace. 

 

Mais, en dehors du côté mercantile de cette escapade hors-normes (dimension mercantile qui ne nous intéresse pas ici et qui ne nous parait pas être la première motivation du milliardaire anglais) cette petite virée dans le ciel de l’astronaute-débutant est surtout pour nous une occasion de nous interroger sur l’exigence intérieure, la passion dévorante qui pousse un être humain à ne jamais renoncer à ses rêves, y compris les plus insensés, et à se battre comme un lion pour les concrétiser. 

 

Richard Branson, après son haut fait, a déclaré «qu’il rêvait de ce moment depuis qu’il était un petit garçon», mais il ne faut pas croire qu’il y est arrivé sans courage, sans audace et sans ténacité, et également sans vivre de grandes difficultés. En 2014, un accident en vol d’un vaisseau Virgin Galactic a causé la mort d’un pilote et retardé de plusieurs années son projet, mais ce drame n’a pas remis en cause la détermination de notre «rêveur incorrigible» qui vient finalement d’atteindre son but, ce dimanche.