Le consortium belgo-canadien Fluxys est devenu ce vendredi actionnaire dans le capital du gazoduc Medgaz sous-marin reliant l'Algérie, via la station de compression de Beni Saf, au terminal espagnol d'Almeria.
En effet, à la faveur de la cession des actifs de l'ordre de 20 % du premier groupe énergétique espagnol, Iberdrola le capital de Medgaz compte un nouveau actionnaire qui a investi 146 millions d'euros, soit 130,2 millions d'euros plus une subrogation de prêt de 16 millions environ.
Cette opération s'inscrit dans le cadre de la cession de ses actifs non-stratégiques pour deux milliards d'euros sur la période courant de 2012 à 2014, précise le groupe énergétique espagnol.
Avant cette cession, le capital de Medgaz était réparti entre la Sonatrach (36%), l'espagnol Cepsa (filiale à 100% du fonds souverain d'Abu Dhabi, IPIC (20%), Iberdrola (20%), Endesa (12%) et GDF Suez (12%).
Iberdrola n'est pas seul à se retirer de Medgaz puisque même la firme espagnole Endesa, principal producteur et distributeur d'électricité en Espagne et en Amérique latine, a entamé des pourparlers en novembre dernier avec Banco Santander (première banque espagnole et l'une des principales d'Europe) pour la cession de sa participation de 12%.
L'aboutissement du retrait de ces deux firmes serait préjudiciable pour le projet Medgaz, mais aussi pour les prévisions d’exportation du gaz algérien vers le royaume ibérique, de l'avis des spécialistes des questions énergétiques.
Medgaz, d'une longueur de 1.050 km dont 550 km sur le territoire algérien et d'une profondeur de plus de 2.000 mètres, est doté d'une capacité de transfert de 8 milliards de m3 par an. Le coût de l’investissement est de 900 millions d'euros. Il a été mis en service en mars 2011.