Les conditions sanitaires fixées lundi par le Premier ministre pour les membres de la communauté nationale émigrée qui projettent de rentrer au pays ont eu l'effet de douche écossaise, à en juger par les premières réactions exprimées sur les médias et les réseaux sociaux..
Ainsi, l'ex-député de l'émigration, Samir Chaâbna, qualifie ces conditions de " justes rédhibitoires", ajoutant que "notre communauté est choquée par leur caractère excessif" et propose à la commission médicale "de faire preuve de souplesse", en faisant valoir la dimension "humanitaire' de la question.
"Pourquoi poser ces conditions, au moins pour les personnes vaccinées" interpelle t-il mardi sur Ennahar TV, en demandant aux autorités de "regarder ce qui se passe dans d'autres pays" et de "reconsidérer ces conditions".
Plusieurs organisations de la communauté nationale ont signé un communiqué pour réclamer "la suppression de l'autorisation d'entrée et de sortie du territoire national", plus de précisons sur ce que veut dire "ouverture partielle" et également plus de précisons sur les programmes des vols".
Les signataires du communiqué demandent aussi "le plafonnement des tarifs des billets" ainsi que la prolongation de la période de validité du PCR à 72 heures pour les citoyens en provenance des pays asiatiques, comme l'Indonésie.
Sur les réseaux sociaux, c'est la douche froide après que les conditions de retour soient rendues publiques par le Premier ministre hier, certains parlant de "racket" par rapport aux prix du billets et les tarifs de prise en charge dans les hôtels , les jours de confinement.
"Pour tout l'argent qui est demandée, la communauté pourrait acheter un Boeing qui fera trois rotations par jour entre la France et l'Algérie", ironise un internaute qui ne trouve pas de mots assez durs pour qualifier l'attitude des autorités.