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Du mystère de la procréation

09-06-2021 11:33  Amine Bouali

Le désir, au sens basique du terme, et surtout la manière dont il se manifeste dans la geste amoureuse, est une énigme, d'un point de vue intellectuel (le questionnement moral à son sujet reste une autre affaire). 

Le désir est inscrit, dans l'organigramme de la Création, d'abord pour réaliser un but essentiel, celui de la transmission de la vie et la perpétuation de la race humaine (ainsi que la continuité du règne animal et végétal, car les papillons et les roses s'aiment aussi, apparemment, et font des enfants).                                                                                                                    

Dans ce processus parfaitement maîtrisé (par le Maitre d'Oeuvre) de l'aventure humaine, le plaisir est alors une sorte de cadeau offert aux êtres humains par la Providence, mais il lui sert surtout de ruse pour accomplir son but premier qui est la pérennisation de l'espèce humaine. Car, à l'évidence, s'il était aussi difficile de procréer que de résoudre un problème de mathématiques, beaucoup hésiteraient !

Si on la regarde avec un œil d'enfant (ou de martien) et sans la présence du plaisir qui la banalise (au sens de rendre compréhensible), la geste amoureuse apparait comme une curiosité de la Création (au même titre, peut-être, que les chauves-souris ou les chauves).                                                                                                   

Se déployant à partir de territoires retirés de la géographie du corps humain, la sexualité met en évidence également, par son confinement organique trouble, son statut à part, dans l'invariable procédé amoureux de la fabrication de la vie. 

Car si leur destin partagé l'avait prévu autrement, Ève et Adam, dans une autre version, certes moins pétillante de la Création, auraient très bien pu concevoir un enfant juste en s'embrassant sur le bout du nez !

 


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