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Réélection de Bouteflika : Le Conseil d’Etat prononce le «verdict»

22-11-2013 18:03  Rafik Benasseur

En appuyant ce jeudi la décision de la chambre administrative d’Alger, qui avait autorisé la tenue du Comité central du FLN du 29 août dernier, le Conseil d’Etat aura pratiquement ouvert un grand boulevard au candidat président Abdelaziz Boutezflika pour succéder à lui même.

Le recours introduit par le groupe de Belayat-Abada autorisait un petit suspens quant à la possibilité de voir le Conseil d’Etat débouter Amar Saâdani «élu» d’une manière pour le moins ubuesque à la tête du FLN.

Mais cet avis de la plus haute instance judiciaire algérienne est de nature à Couper l’herbe sous les pieds des autres candidats apparentés au FLN notamment Ali Benflis.

«le Conseil d’État a confirmé le verdict du tribunal administratif, mettant définitivement un terme à la polémique qui a entouré la tenu du CC. Le verdict du Conseil d’État accorde une légitimité absolue au CC du 29 août et confirme encore une fois que toutes les décisions prises lors de cette rencontre sont conformes aux statuts et aux règlements intérieurs du parti», soutient tout heureux l’avocat du FLN Me Hocine Kheldoun.

Du coup, le controversé Amar Saâdani est proclamé vainqueur de cette bataille juridique engagée par le groupe de Belayat et Abada juste après la session polémique de l’hôtel Aurassi.

Le dernier acte du Conseil d’Etat

C’est forcément la fin d’un bras de fer qui laissait poindre une sorte de suspens quant à la possibilité de voir le Conseil d’Etat remettre le secrétariat général du FLN en jeu. Fin de la récréation donc pour Belayat et ses quelques 60 amis membres du CC ayant déclaré la guerre à Saâdani. Il leur sera même inutile de convoquer une réunion parallèle du Comité central tant l’avis du Conseil d’Etat a valeur d’oukaze qu’ils doivent bien décrypter politiquement.

En effet, la machine du quatrième mandat s’est déjà emballée depuis quelques semaines. Depuis que le Premier ministre Abdelmlek Sellal a lâché son fameux «Bouteflika restera ! », tout le monde aura compris que le 4ème mandat a reçu l’onction de tous les centres de décision peut importe l’état de santé du principal concerné à savoir Bouteflika. Le révision de la Constitution et même la campagne électorale ne seraient que des simples formalités qui seront exécutées en deux temps trois mouvements.

Bouteflika pourrait même déléguer l’animation de sa campagne à son Premier ministre…

Dommage collatérale de cette évolution politique depuis ce jeudi, Ali Benflis pourrait tout bonnement surseoir à sa candidature. Ils sait mieux que quiconque que si Bouteflika est candidat ce ne serait pas pour perdre. Cela signifie clairement que l’Etat avec son administration, ses moyens et ses médias sera à son service. En clair, la présidentielle d’avril 2014 est plus que jamais fermée à double tour. Resteront uniquement la sanafirs qui vont amuser la galerie et soigner le décor.



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