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Réduire les dépenses sans toucher aux salaires, transferts sociaux et soutiens des prix

08-07-2012 10:56  Abbès Zineb

La sonnette d'alarme tirée par le président du Conseil National Economique et Social (CNES), Mohamed Seghir Babes, et par quelques ministres du gouvernement, sur la nécessité de mettre en place une gestion prudentielle des dépenses publiques, notamment suite à la baisse drastique des prix du pétrole, enregistrée ces derniers mois, semble avoir été entendue par les pouvoirs publics.

Il y aura bel et bien une gestion prudentielle des dépenses publiques, mais cela ne touchera pas les salaires, les transferts sociaux ni le soutien des prix, a affirmé dimanche le ministre des finances dans une intervention sur les ondes de la radio nationale.

"Une bonne conduite des affaires publiques nécessite certes de limiter et de plafonner les dépenses de fonctionnement, mais je peux vous assurer que la dépense salariale, les transferts sociaux et les soutiens des prix ne seront pas touchés" a précisé Karim Djoudi.

Pour le premier argentier de l'Algérie, la rationalité des dépenses courantes se poursuivra quand-même et ces dépenses seront ramenés à un niveau plus acceptable, "notamment avec la fin des opérations du version des rappels relatifs aux régimes indemnitaires et statuts particuliers de la fonction publique".

Le maintien de la politique de soutien des prix, comme ceux du lait, des blés, de l'huile et du sucre, ainsi que pour ceux touchant l'assainissement des entreprises de production d'électricité, ne sera pas remis en cause par la décision gouvernementale de réduire les dépenses publiques, a-t-il encore précisé.

Pour rappel, le budget de l'Etat pour 2012 consacre 2.850 milliards de dinars (environ 39 milliards de dollars) pour les salaires du personnel, plus de 1.300 milliards de dinars pour les transferts sociaux et près de 200 milliards de dinars pour les subventions des produits de base.

Estimées à plus de 4.600 milliards de dinars, les dotations allouées au budget de fonctionnement auront doublé depuis 2008 où elles n’étaient que de 2.363,2 milliards de dinars (LFC 2008).

La loi de finances complémentaire pour 2012, qui prévoit ainsi des dépenses totales de 7.428 mds DA et un déficit budgétaire équivalent à 25,4% du PIB, avait consacré une enveloppe budgétaire supplémentaire de 317 milliards de DA pour prendre en charge les augmentations salariales de 2011.

La Banque d’Algérie avait dernièrement averti contre la poursuite de la croissance des dépenses publiques estimant que l’Algérie a besoin d’un baril supérieur à 110 dollars pour maintenir son équilibre budgétaire. L'Algérie continue à fonctionner grâce aux recettes pétrolières qui représentent 97% des recettes de l’Algérie.



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