Pour résorber le chômage en Algérie, qui touche près de 10% de la population active, l'économie nationale devrait créer 1,5 million d'emplois, a indiqué lundi le patron du groupe agroalimentaire Cevital, Issaâd Rebrab
S'exprimant à Alger lors du forum du quotidien DK News sur le thème des défis de l'économie algérienne, il a estimé qu'il y aura 10 millions de nouvelles demandes d'emploi d'ici à 2020, soit dans 7 ans.
'Pour Rebrab, l' emploi est l'un des trois défis de l'économie algérienne à côté de la réflexion sur l'après-pétrole et la sécurité alimentaire'.
L'Algérie dispose d'atouts pour relever le défi de l'emploi, selon le patron de Cevital en citant l'exemple de la transformation localement du propane, qui est actuellement traité à l'extérieur à raison de "600 dollars la tonne", qui offre la possibilité de créer 3.000 PME autour de cette filière elle même créatrice d'emplois.
Le président du groupe Cevital souligne que l'Algérie peut aussi tabler sur l'exportation d'autres produits fabriqués localement en mettant à profit la marge de compétitivité offerte par le coût bas de la main-d'oeuvre locale.
"Ce sont autant de niches de création d'emplois qui peuvent aider l'Algérie à réduire le chômage", a encore indiqué Rebrab, ''à condition de créer des entités de taille mondiale dans certains domaines comme l'électroménager'', où il est possible de faire la concurrence aux produits importés.
Par ailleurs, il a estimé que l'Algérie peut même passer du stade d'importateur à celui d'exportateur comme c'est le cas pour le sucre avec la création d'emplois que cela génère.
Il plaide aussi en faveur de l'octroi de projets à des sociétés algériennes au lieu de faire appel à des étrangers tout en encadrant le personnel algérien et en "le payant correctement".
Il y a des pays africains où "on peut produire" des produits alimentaires pour faire face à la rareté de l'eau en Algérie, a encore dit Rebrab qui ajoute que certains de ces pays sont favorables pour accueillir des projets d'investissements algériens.