Communiqué de presse :
Se mobiliser pour défendre la liberté de conscience, celle en la circonstance de jeûner ou de ne pas jeûner, est une exigence citoyenne.
Dénoncer les atteintes aux libertés commises par les forces de sécurité est le devoir de tout démocrate conséquent.
J'aurais personnellement répondu à l'appel à des rassemblements pour la défense d'un principe des droits de l'homme qui aurait sûrement largement mobilisé s'il ne s'était accompagné d'une provocation : rompre le jeûne publiquement.
En associant dans un même appel la défense de la liberté de conscience et la défiance envers un sentiment religieux largement partagé dans notre société, les initiateurs de ces appels poursuivent en réalité un tout autre but.
Plus qu'une réaction stupide de quelques écervelés, c'est d'une opération politico-médiatique de diversion dont il s'agit. Avec pour seul bénéficiaire le système et les extrémismes de tous bords qui lui servent de carburant.
Car l'objectif , en choisissant la ville de Tizi-Ouzou pour la mise en scène, est double :
- singulariser de nouveau la Kabylie.
- re-polariser, à quelques mois de l'échéance présidentielle, le débat politique entre intégristes islamistes et intégristes anti-islamistes.
Le dénominateur commun de ces relais objectifs ou organiques du système est de briser tout espoir de construction d'une alternative nationale démocratique.
Mais pour ma part, je reste convaincu que la Kabylie, bastion de la lutte de libération nationale demeurera malgré toutes les manœuvres, les provocations et les manipulations passées , présentes ou à venir un bastion des luttes pour la démocratie en Algérie.
Samir Bouakouir