La crise peut être un danger si l’on persiste dans l’actuel modèle de croissance mondial, mais également une opportunité par notre capacité à innover par une autre gouvernance. Il ne suffit pas de critiquer éternellement le passé pour voiler son incompétence, devant certes tirer les leçons des erreurs du passé, de dire il faut changer le système économique. Gouverner c’est prévoir , il faut imaginer d’une manière opérationnelle, un autre système politique, social, économique une autre organisation institutionnelle afin de maximiser les prises de décision tenant compte des défis à venir notamment la prise en compte des défis écologiques, supposant de nouveaux comportements, une transformation intellectuelle, loin des calculs financiers de court terme mais devant maximiser la fonction globale du bien- être collectif . Cela dépasse le cadre strict de l’Etat nation impliquant une nouvelle gouvernance économique mondiale. Pour l’année 2020, l’Algérie se trouve prise en tenaille entre les effets coronavirus, la baisse du cours du pétrole et le sérieux déficit pluviométrique constaté au cours des derniers mois qui préfigure d’une mauvaise campagne agricole.
1.-Selon le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, dans un entretien à la BBC, le 23 mars 2020, l'économie mondiale va souffrir pendant des années, la pandémie de covid-19 étant le troisième et plus important, grand choc économique, financier et social du XXI eme siècle. Les dernières prévisions de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui prévoyaient début mars qu’une épidémie prolongée et sévère de coronavirus ramènerait la croissance mondiale à seulement 1,4% en 2020 semblent déjà dépassées et trop optimistes. Alors qu’en novembre,2019 avant le début de l’épidémie, l’OCDE estimait encore à 2,9% la hausse du produit intérieur brut (PIB) mondial. Toujours selon l’OCDE, même si on n’a pas une récession mondiale, on va avoir une croissance nulle ou négative dans beaucoup d’économies, y compris les plus grandes, d’où l’importance d’un effort "coordonné au niveau international" pou éviter une récession prolongée. Cela rejoint le le rapport du FMI du 24 mars 2020, qui note que si la priorité est de minimiser le nombre de décès et les effets néfastes de la maladie sur la santé humaine, il ne faut pas négliger l’économique, étant de plus en plus probable que nous allons assister à des replis successifs du PIB mondial – ou des PIB régionaux – au cours du trimestre actuel de 2020 et des suivants. Le choc est double: l’arrêt de la production dans les pays touchés porte un coup aux chaînes d’approvisionnement dans le monde entier; la chute brutale de la consommation s’accompagnant d’un effondrement de la confiance. Les mesures strictes appliquées à travers le monde, bien qu’essentielles pour maîtriser la propagation du virus, plongent toutes les économies dans une paralysie sans précédent. Selon la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva au cours d'une téléconférence avec le G20.le 23 mars 2020, la récession mondiale consécutive à la pandémie de coronavirus pourrait être pire que celle qui a suivi la crise financière de 2008. En 2009, le PIB mondial avait baissé de 0,6%, selon les données du FMI. Pour les seules économies avancées, il avait chuté de 3,16% et de 4,08% pour les pays de la zone euro. Mais selon le FMI, il existe une possibilité de reprise en 2021 à condition de donner la priorité au confinement et de renforcer les systèmes de santé. Comme solution, le Fonds Monétaire International propose le financement d'urgence , se disant prêt à déployer toute sa capacité de financement, soit 1000 milliards de dollars et ce pour soutenir les mesures budgétaires extraordinaires que de nombreux pays ont déjà prises pour renforcer les systèmes de santé et protéger les travailleurs et les entreprises concernés. Pour sa part le groupe la Banque mondiale, qui inclut la société financière internationale (IFC) et l'Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), se dit prêt à déployer jusqu'à 150 milliards de dollars au cours des 15 prochains mois. Ainsi nous assistons à des mesures qui assouplissent la rigueur budgétaire. A titre d’exemple, la FED va racheter massivement de la dette bancaire, d’entreprise et immobilière, pour un montant d’au moins 700 milliards de dollars (626 milliards d’euros).La Chine a décidé de débloquer 43 milliards de dollars pour aider ses entreprises et à assouplir les crédits bancaires. Les entreprises françaises touchées par le coronavirus recevront le soutien de l'État, décision validée par la Commission européenne le 21 mars 2020 visant à garantir, à hauteur de 300 milliards d'euros, Face à ces aides massives , des pays sont pénalisés car selon le FMI, les investisseurs ont déjà retiré 83 milliards de dollars des marchés émergents depuis le début de la crise, la plus importante sortie de capitaux jamais enregistrée» ayant un impact sur les pays à faible revenu en situation de surendettement .
2. Du fait de l’interdépendance des économie, et qu’à tout offre cela supposant une demande en décroissance, cela a une implication sur la croissance de l’économie mondiale qui selon les estimations de Bruxelles, le PIB réel en 2020 sera réduit de 2,5 points de pourcentage par rapport à une situation où il n’y aurait pas de pandémie. Étant donné que la croissance du PIB réel devrait être de 1,4 % pour l’UE en 2020, elle pourrait tomber en dessous de -1 % du PIB en 2020, avec un faible rebond en 2021. Si le Covid-19 se propageait en Europe/Asie, Amérique le taux de croissance de l’économie mondiale pourrait être inférieur à 1,5%, voire moins de 1% avec une récession généralisée. Dans l’hypothèse d’une maitrise de l’épidémie dès septembre 2020, la Banque centrale européenne a abaissé ses prévisions de croissance pour 2020 et 2021 s'attendant à une croissance de l'économie de la zone de 0,8% cette année, contre 1,1% prévu antérieurement, et de 1,3% pour l'année 2021 Pour les Etats-Unis qui connaissent une situation de plein emploi, le taux de chômage s’établissant à 3,7 % moyenne 2019, l'effet de la politique budgétaire et les retombées des tensions commerciales contribuent à freiner la croissance à terme qui a été de 3,2% en 2019 , soutenue par le programme massif de baisse d'impôts instauré par Donald Trump et par la hausse simultanée des dépenses militaires. Cette politique, si elle soutient l'activité à court terme, a conduit à un creusement du déficit public, de 4 % du PIB en 2017 à 5,8 % en 2019. Sur les 226 économistes interrogés par la National Association for Business Economists (NABE), 38% pronostiquent une entrée des USA en récession en 2020, 34% en 2021 et 14 % plus tard. Récemment, l'administration Trump a échoué le 23 mars 2020, à se mettre d'accord avec les élus démocrates et républicains du Sénat sur un très attendu plan de soutien massif à l'économie américaine, pour mobiliser 2000 milliards de dollars ( les discussions étant toujours en cours) fortement touchée par l'épidémie de coronavirus qui a des effets sur de nombreux secteurs dans le pays, les entreprises étant paralysées, le PIB devant connaître une chute brutale : 1 500 milliards de dollars selon le Wall Street Et pour les analystes de l’assureur Allianz, le taux de chômage américain devrait presque doubler et dépasser les 6%. Pour la Chine, deuxième puissance économique mondiale, nous assistons à la baisse de la production comparable à celle du début de la crise financière mondiale en 2008, la baisse dans le secteur des services « étant plus importante. Et pour la France, Édouard Philippe, premier ministre français, affirme que la France est entrée dans une crise sanitaire jamais connue en France depuis un siècle et cette crise sanitaire va imposer un coup d'arrêt puissant, massif, brutal, à l(économie . Face à cette situation, nous avons assisté à une panique des bourses mondiales et à des mesures drastiques de la part des gouvernants comme par exemple l’action de la FED qui a baissé ses taux le 05 mars 2020 de 1 point, les ramenant dans une fourchette comprise entre 0 et 0,25 % reprenant ses opérations d’achats de titres, connues sous le nom de « quantitative leasing » (QE) afin d’augmenter le bilan de la banque. Concernant les impacts de l’épidémie sur la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena) , le rapport du FMI du 24 mars 2020 précise que cette région devrait connaître une "forte baisse" de sa croissance en 2020, plombée par la double peine du nouveau coronavirus et de la faiblesse des prix du pétrole . Les gouvernements de la région devraient mettre rapidement en place des plans de sauvetage afin d'éviter une récession prolongée, des faillites d'entreprises. avec le choc supplémentaire de la baisse de 50% des cours du pétrole depuis le début de la crise, des secteurs clés comme le tourisme, l'hôtellerie et le commerce,( les annulations de séjours touristiques en Égypte ont atteint 80 %, tandis que, dans les Émirats arabes unis et ailleurs, l'hôtellerie et le commerce de détail sont touchés) ce qui pourrait entraîner une hausse du chômage et des réductions de salaires.. Un soutien budgétaire temporaire devrait se traduire par des mesures qui apportent une aide bien ciblée aux ménages et aux entreprises touchés, les banques centrales devant se tenir prêtes à fournir d'abondantes liquidités aux banques, en particulier à celles qui prêtent aux petites et moyennes entreprises, tandis que les instances de réglementation pourraient favoriser une restructuration prudente des crédits en souffrance sans compromettre les règles de classification et de provisionnement des prêts. Ces actions sont difficiles pour les pays fragiles et ceux déchirés par des conflits (Irak, Soudan et Yémen), où il serait encore plus difficile de préparer des systèmes de santé fragiles à l'épidémie en cas de réduction des importations due aux perturbations du commerce mondial, du fait des pénuries de fournitures médicales et d'autres biens et de la hausse sensible des prix qui en découlerait. Le rapport note la très forte aversion pour le risque à l'échelle mondiale et la fuite des capitaux vers des actifs sûrs ont entraîné une baisse des flux d’investissements de portefeuille vers la région d'environ [1] milliard de dollars depuis la mi-février, avec des sorties de capitaux massives ces dernières semaines. Un tel resserrement des conditions financières pourrait constituer une difficulté majeure, compte tenu des 35 milliards de dollars de dette souveraine extérieure qui, selon les estimations, arriveront à échéance en 2020 dans la région.
3. Quelles actions pour l’Algérie ou toute hausse des hydrocarbures sera fonction du taux de croissance mondial à court terme et de la future trajectoire du modèle de consommation énergétique à moyen terme où 98% des recettes provenant des hydrocarbures avec les dérivées - pétrole et gaz naturel (33% de ses recettes). Le cours du baril Brent et du gaz naturel sur le marché libre, une chute de plus de 50% a été coté le 25 mars 2020, 16h GMT à 27,19 dollars pour le Brent et à 23,95 dollars pour le WIT et pour le gaz naturel 1,704 dollar le MBTU. (Voir deux conférences d’une brulante actualité, «’impact de la baisse du cours des hydrocarbures sur l’économie algérienne » disponibles sur www.gologle.com du Professeur Abderrahmane Mebtoul , devant les officiers supérieurs à l’Ecole Supérieure de Guerre –ESG/MDN le 19 mars 2019 de 14/17h dont je tiens à remercier le haut commandement de l’ANP et le général major de l’ESG, pour cette aimable invitation, sur l’impact de la baisse du cours des hydrocarbures sur l’économie algérienne suivie de la même conférence donnée également le 19 mars 2019 de 18/20h à l’invitation de l’Ambassadeur US devant la majorité des attachés économiques des ambassades accréditées à Alger). La situation pour le gouvernement algérien est donc complexe face à une économie qui dépend totalement de la rente pétrolière et gazière (98% des recettes en devises avec les dérivées dont 33ù proviennent du gaz et influant sur le taux de croissance via la dépense publique. Cela aura des incidences par conséquent le taux d’emploi et même le poids dans les relations internationales où l’économique est déterminant. Il ne faut pas être un grand mathématicien, devant faire une simple règle de trois à partir des données officielles du Ministère de l’Energie. Si l’on prend la référence du prix du baril de 2019 qui était d’environ 66 dollars, moyenne annuelle, et sous réserve d’une stabilisation de la production en volume physique, qui a connu une nette baisse entre 2008/2019, en reprenant l’hypothèse optimiste de l’AIE de mars 2020 d’un cours pour 2020 de 43 dollars, (d’autres scénarios pessimistes de banques américaines donnent un cours largement inférieur pour 2020 de 25/30/35 dollars), les recettes de Sonatrach dont le gaz représente 33% qui connait une chute drastique de plus de 50%,avec une baisse de la demande des principaux clients européens, seront de 21,65 milliards de dollars auquel il faut soustraire environ 25% de cout restant un profit net de16,23 milliards de dollars. Avec un cours de 25 dollar et un cours du gaz naturel sur le marché libre inférieur à 1,2 /2 dollars le MBTU 80% des gisements algériens ne sont plus rentables devant fermer les gisements marginaux du fait du cout élevé de Sonatrach supposant un nouveau management stratégique. Un discours de vérité, s’impose loin des discours démagogiques, la loi de finances 2020 selon le FMI, fonctionnant sur la base d’un cours minimum de 100 dollars le baril, 50/60 dollars étant des artifices comptables. Le risque avec la paralysie de l’actuel appareil de production et des importations de biens et services incompressibles,85/90% des inputs importés tant des entreprises publiques que privées, est l’épuisement des réserves de change ( montant inférieur à 60 milliards de dollars en mars 2020) et ce fin 2021, le premier semestre 2022 et donc le retour au FMI, ce qu’aucun patriote ne souhaite mais supposant des solutions opérationnelles et une mobilisation générale, renvoyant à la moralité des dirigeants. Quelles sont donc les actions pour atténuer la baisse des réserves de change et l’’accroissement du déficit budgétaire ? Pour atténuer la chute des réserves de change existent quatre solutions. La première solution est de recourir à l’emprunt extérieur même ciblé. Dans la conjoncture actuelle où la majorité des pays et des banques souffrent de crise de liquidité c’est presque une impossibilité sauf auprès de certaines banques privées mais à des taux d’intérêts excessifs et supposant des garanties. La deuxième solution, est d’attirer l’investissement direct étranger : nous sommes dans le même scénario d’autant plus que selon la majorité des rapports internationaux de 2019, l’économie algérienne dans l’indice des libertés économiques est classée ver les derniers pays (bureaucratie, système financier sclérosé, corruption), la seule garantie de l’Etat sont les réserves de change (moins de 60 milliards de dollars en mars 2020). La troisième solution, est de rapatrier les fuites de capitaux à l’étranger. Il faut être réaliste devant distinguer les capitaux investis en biens réels visibles des capitaux dans des paradis fiscaux, mis dans des prêtes noms, souvent de nationalités étrangères ou investis dans des obligations anonymes. Pour ce dernier cas c’est presque une impossibilité. Pour le premier cas cela demandera des procédures judicaires longues de plusieurs années sous réserve de la collaboration étroite des pays concernés. La quatrième solution, est de limiter les importations et lutter contre les surfacturations. Mais existent des limites, quitte à paralyser tout l’appareil de production avec des incidences sociales (accroissement du taux de chômage) , plus de 85% des entreprises publiques et privées dont la majorité n’ont pas de balances devises positives, non concurrentielles sur le marché international, important leurs équipements et leurs matières premières de l’étranger. La décision en conseil des Ministres en date du 22 mars 2020 de limiter les importations à 31 milliards de dollars, soit des économies de 10 milliards de dollars, de suspendre des contrats avec les bureaux d’études étrangers, permettant d’économiser environ 7 milliards de dollars ne peut être effective à moyen terme que si d’une part, l’Algérie possède de véritables bureaux d’études de projets complexes en engireening (presque inexistants) existant des compétences individuelels, et d’autre part avoir un système d’information performent en temps réel qui s’est totalement effrité, afin de cibler la nomenclature des importations ( des dizaines de milliers de produits) , en s’en tenant aux grandes masses pour des montants dépassant les 50/100 millions de dollars. Car, 80% d’actions mal ciblées ont un effet sur cette baisse de 20%, mais 20% d’actions biens ciblées ont un impact sur 80% ce qui implique un tableau de la valeur au niveau des douanes reliées aux réseaux nationaux et internationaux, pour déterminer les normes ,cout/ prix par zone selon la qualité, afin de détecter les surfacturations, tenant compte pour certains produits des fluctuations boursières. Pour la partie dinar qui est une monnaie non convertible existent sept solutions pour atténuer le déficit budgétaire. La première solution est la saisie des biens de tous les responsables incriminés par la justice supposant un verdict final pour respecter l’Etat de Droit par la vente aux enchères. La seconde solution, est d’intégrer la sphère informelle qui draine environ 40/45% de la masse monétaire en circulation. Cela est la partie dinars. Or les expériences historiques, notamment en période de guerre, montrent qu’en période de crise, il y a extension de cette sphère. L’ensemble des mesures bureaucratiques autoritaires de tous les gouvernements depuis l’indépendance politique ont abouti à un échec Car lorsqu’un Etat émet des règles qui ne correspondent pas à l’Etat de la société, celle-ci enfante ses propres règles qui lui permettent de fonctionner existant un contrat moral beaucoup plus solide que celui de l’Etat, entre l’acheteur et le vendeur ( voir étude sous la direction du Pr Abderrahmane Mebtoul Institut Français des Relations Internationales IFRI Paris novembre 2013 – les enjeux géostratégiques de la sphère informelle au Maghreb et la revue Stratégie- décembre 2019 IMDEP Ministère de la Défense Nationale « sécurité nationale et mécanismes de l’intégration, la sphère informelle en Algérie»). La troisième solution, est le recours à la planche à billets sous le nom de financement non conventionnel. Dans une économie totalement extériorisée où l’économie algérienne repose essentiellement sur la rente, la politique keynésienne de relance de la demande par injection monétaire afin de dynamiser l’appareil productif ( offre et demande) produit des effets pervers à l’image de la dérive vénézuélienne avec une inflation qui a dépassé les 1000% pénalisant les couches les plus défavorisées. La quatrième solution, est la dévaluation rampante du dinar afin de combler artificiellement le déficit budgétaire : on augmente en dinars la fiscalité pétrolière et la fiscalité ordinaire où les taxes à l’importation s’appliquent à un dinar dévalué entrainant tune augmentation des prix tant des équipements que des matières premières dont le cout final est supporté par le consommateur.. La cinquième solution ultime, est la vente des bijoux de famille par la privatisation soit totale ou partielle supposant des acheteurs crédibles , devant éviter le passage d’un monopole public à un monopole privé beaucoup plus néfaste, un consensus social , le processus étant éminemment politique et dans ce cas, les ventes pouvant se faire en dinars ou en devises. La sixième solution est l’augmentation de la fiscalité ordinaire à travers le recouvrement des arriérés d’impôts. Mais attention à cette mesure qui dit être correctement penser car si l’on s’attaque aux activités visible de la sphère réelle, déjà en difficultés par cette crise, le risque est l’extension de al sphère informelle selon l’adage l’impôt peut tuer l’impôt. Mais existent d’autres niches fiscales notamment par une réorganisation audacieuse du système fiscal et du système domanial (plus de 50% des habitations n’ont pas de titres de propriété) structures en léthargie depuis des décennies. La septième solution, est un emprunt de solidarité nationale, préconisé par un ex ministre des finances, qui a échoué par le passé dans cette opération. Dans cette conjoncture particulière de lutte contre la corruption qui dépasse l’entendement humain, qui a provoqué une névrose collective , le sacrifice n’étant donc pas partagé , visant d’anciens hauts responsables qui demandaient à la population de se serrer la ceinture, où souvent ce sont les banques publiques qui ont acheté les bons, et à la lumière des échecs du passés, cela aura peu d’impacts.
4. En conclusion générale, tous les gouvernants n’ont pas tiré la leçon de la crise de 2008, assistant à une économie mondiale toujours fragile, où selon un rapport publié en novembre 2019 par l’Institut international des finances (IIF), l’ensemble de la dette mondiale devrait dépasser les 230.000 milliards d’euros en 2020, la dette globale des USA devant dépasser en 2020 les 63.000 milliards d’euros, alors que celle chinoise franchirait la barre des 35.000 milliards d’euros, l’impact de l’épidémie du coronavirus a fait chuté toutes bourses mondiales les marchés ne croyant plus à une réponse économique et financière efficace, où face à une pandémie qui ferme les frontières, les usines et les écoles.. En effet, la perte de revenus, la peur de la contagion et l’intensification de l’incertitude devraient entraîner une baisse des dépenses des ménages, avec des travailleurs licenciés, les entreprises ne pouvant pas payer leurs salaires avec des effets particulièrement graves dans certains secteurs tels que le tourisme et l’hôtellerie. La politique budgétaire doit intervenir pour accorder une aide considérable aux personnes et aux entreprises les plus touchées, y compris dans les secteurs informels dominants dans la majorité des pays en voie de développement notamment en Afrique, les plus difficiles d'accès, représentant plus de 50% de l’emploi et pouvant déboucher sur une véritable crise sociale.et politique Les mesures de réglementation et de contrôle doivent avoir pour but de préserver la stabilité financière et la solidité du système bancaire, tout en soutenant l'activité économique Ainsi, face à l’impact de l’épidémie du coronavirus, comparable à une catastrophe naturelle, et même à une guerre planétaire, et devant la gérer en tant que telle, l’économie mondiale connait, trois chocs, un choc de l’offre avec la récession de l’économie mondiale, un choc de la demande du fait de la psychose des ménages, et un choc de liquidité où la majorité des banques centrales abaissent leur taux directeurs. Selon Euler Hermes, la baisse des exportations mondiales se chiffrerait à 320 milliards de dollars de biens et de services pour le seul trimestre 2020 et avec la même tendance fin 2020 environ 1500 milliards de dollars de perte. Le monde ébranlé ne sera plus jamais comme avant avec un impact sur toute l’architecture des relations politiques et économiques internationales et implique une autre approche dans les solutions à venir. Devant cette épidémie, nous assistons à de l’angoisse , des craintes à l’incertitude parfois à un narcissisme de masse tant pour de simples citoyens qu’au niveau du comportement des entreprises comme en témoigne l’affolement des bourses mondiales Et contrairement au passé, en ce XXIème siècle les nouvelles technologies à travers Facebbok contribuent à refaçonner les relations sociales , les relations entre les citoyens et l’Etat, par la manipulation des foules, pouvant être positif ou négatif lorsque qu’elle tend à vouloir faire des sociétés un Tout homogène alors qu’existent des spécificités sociales des Nations à travers leur histoire. Cela peut conduire à effacer tout esprit de citoyenneté à travers le virtuel ,l’imaginaire, la dictature des mots et la diffusion d’images avec pour conséquence une méfiance accrue vis-à-vis des informations officielles par la manipulation des foules, lorsque des responsables politiques formatés à l’ancienne culture ne savent pas communiquer. Cela pose les limites d’une analyse strictement économique renvoyant à l’urgence d’intégrer les comportements au moyen d’équipes pluridisciplinaires complexes pour comprendre l’évolution de nos sociétés et agir sur elle, technologues, historiens, économistes, psychologues, psychiatres, sociologues, démographes et les juristes pour la codification. Ces analyses renvoient aux théories du désordre où n’existe pas de situations statiques, le monde étant en perpétuel mouvement où au désordre se substitue au bout d’un certain temps un ordre relatif soit positif ou négatif selon le mode de gouvernance. [email protected].