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Quelle stratégie pour Sonelgaz face à l’endettement croissant, aux prix subventionnés et aux créances impayées ?

31-07-2019 11:58  Pr Abderrahmane Mebtoul

Il faut replacer la situation de Sonelgaz au sein de la situation globale financière du pays. Les réserves de change clôtureront  à environ 58 milliards de dollars fin 2019, 36 milliards en 2020 et 16 milliards de dollars fin 2021 au rythme de la dépense publique actuelle et selon un cours moyen de 65 dollars le baril  et 4/5 dollars le MBTU du gaz qui représente 33% des recettes de Sonatrach. En cas de non recours au financement non conventionnel  s’offre trois  solutions combinées :un endettement extérieur ciblé mais seulement pour des unités rentables, Sonelgaz étant déficitaire devant avoir la  garantie de l’Etat, la dévaluation du dinar – la Banque d’Algérie parle de dérapage  afin de combler el déficit budgétaire accroissant tant la fiscalité hydrocarbures  en dinars et également l’augmentation  des taxes   des importations en dinars et la troisième solution une plus grande rigueur budgétaire par la lutte contre la mauvaise gestion et la corruption et la solution la plus durable un accroissement de la production et de la productivité interne hors hydrocarbures supposant de profondes réformes politiques et économiques

1.-Au 01 janvier 2018, Sonelgaz  compte  9.184.962 clients électricité  et 5.267.104 clients gaz .Selon le bilan présenté par son P-DG, Sonlegaz assure une couverture   en électricité avec un taux d’électrification de plus de 98% alimentant  près de 10 millions de clients  contre 700188 clients en 1969.  En gaz, le taux de pénétration est évalué “à plus de 62%, alimentant en gaz naturel plus de 5,6 millions de clients contre  168 000 en 1969, le  parc de production de l’électricité ayant  été multiplié par 33, passant de 626 MW en 1969 à près de 21 000 MW en 2018.. Pour les réseaux transport, celui de l’électricité est estimé à 360 000 km alors que celui du gaz dépasse les 122 000 km (2 200 km en 1969). La longueur globale du réseau de transport de l’électricité à réaliser sur la période 2018-2028 est de l’ordre de 29 682 km. A l’horizon 2028, la longueur totale du réseau de transport d'électricité devrait atteindre les 52 207 km, dont 21 647 km en 220 kV et 9 827 km en 400 kV, pour une puissance de 107 660 MVA. Pour le transport  de gaz à l’horizon 2028, le GRTG prévoit un montant d’investissement de 353 Mds DA pour la réalisation de 9 000 km de nouvelles canalisations qui permettront le transport d’un volume supplémentaire de 19 Gm3 de gaz Ces nouvelles canalisations permettront le raccordement de 441 distributions publiques et ramener le taux de desserte des communes en gaz à l’échelle nationale, de 89% en 2018 à 96% à fin 2019. Le plan de développement des réseaux et infrastructures de la Société Algérienne de Distribution de l’Electricité et du Gaz, sur la période 2018-2028, prévoit de développer un réseau Electricité de 106 563 km de lignes, 51 694 postes et 1 365 034 branchements, et un réseau Gaz de 54 509 km, avec 2 322 184 branchements Face aux besoins tant des ménages que du secteur économique croissant, une nouvelle  organisation a été adoptée au sein de  la société publique Sonelgaz  qui vise une rationalisation par la  réduction de  ses filiales à 16 sociétés dont la Holding Sonelgaz assurera le contrôle direct. La nouvelle organisation répondrait  ainsi « à la nécessité d’une plus grande performance et efficience du management en matière de conduite des projets, de génération de revenus et de valeur ajoutée avec un minimum d’investissement». Selon l’APS, en date du 12 février 2017, cette   reconfiguration a permis de ramener le nombre d’opérateurs activant dans le métier de production d’électricité à six (6) sociétés en comptant SPE (société de production d’électricité), SKTM (Shariket Kahraba oua Takat Moutadjadida), SKH (Sharikat kahraba Hadjret Ennous), SPP1 (Hybride gaz-solaire de Hassi R’Mel) et Karama (Production combinée d’électricité et de dessalement d’eau de mer d’Arzew).. En matière de distribution de l’électricité et de gaz, l’Assemblée générale a approuvé l’absorption des sociétés de distribution de l’électricité et du gaz de l’Est (SDE) et de l’Ouest (SDO) par la Société de distribution de l’électricité et du gaz du Centre (SDC) à laquelle seront cédées les actions détenues par Sonelgaz dans la Société de distribution d’Alger (SDA).Cette configuration permet de ramener le nombre des sociétés activant dans le métier de distribution de l’électricité et du gaz à une  seule société avec SDA comme filiale. Concernant les activités industrielles, de prestations de service et de sûreté interne, l’Assemblée générale de Sonelgaz a approuvé le maintien en l’état des sociétés créées avant la restructuration de Sonelgaz avec transfert des actions qu’elle détient dans Ceeg, Mpv, Sopieg, Sat-info, Amc, Rouiba Eclairage, MEI, Transmex, Swat, Sat, Sar, Sah, aux sociétés des cœurs-métiers à savoir SPE, GRTE, GRTG, SKTM et la Société de distribution de l’électricité et du gaz SDC. Cette restructuration avait été déjà annoncé en 2015 par  le Ministre de l’’Energie pour qui «la conjoncture actuelle marquée par une réduction drastique des revenus de l’Etat exige de trouver des réponses pérennes à la question de la disponibilité financière». Une mission qui devra s’appuyer sur  six axes :

Premièrement,  la nécessité de revoir l’organisation du groupe afin de recentrer sa mission, réaffirmer les responsabilités, consolider et renforcer l’encadrement.

Deuxièmement,  de choisir les actions à même de générer des plus-values avec le minimum d’investissements.

Troisièmement, d’amorcer un exercice d’évaluation systématique, continue et responsable» des actions du groupe.

Quatrièmement, une nouvelle restructuration  étant de défaire des filialisations coûteuses et de regrouper les activités afin de bénéficier d’économies d’échelle.

Cinquièmement, la  nécessité d’ une nouvelle réforme de la loi sur l’électricité et le gaz datant de 2002 afin de permettre   de réévaluer le rôle du régulateur, à savoir la CREG, et qui ne s’est pas, pour l’heure, totalement appropriée ses missions, notamment en ce qui concerne le volet lié à la gestion des appels d’offres pour la réalisation de centrales électriques.

Sixièmement,  l’ex PDG avait prévu de lancer un  sixième emprunt obligataire via la Bourse d’Alger qui  reflète la propension de l’entreprise à recourir systématiquement à l’endettement pour le financement des investissements devenus trop lourds au regard de ses ressources.

2.-Cependant au vu des derniers rapports, malgré cette réorganisation, la situation financière négative de Sonelgaz est devenue intenable.: Le groupe Sonelgaz voit ses capacités de financement affaiblies par des dettes qui se chiffrent à plusieurs milliards de dinars et des créances détenues auprès de ses clients. Je recense quatre raisons 

Premièrement,  98/99%  des entrant proviennent du gaz naturel, les énergies renouvelables étant presque nulle  et une prévision de 25.000 MW/an 2030 afin d’éviter les coupures sera t- elle réalisable ? ,. La faible industrialisation fait que  la  consommation des ménages contrairement aux pays développés surpasse celle de l’économie productive. L’investissement réalisé en 2017 a été de 311 milliards de dinars  et les  volumes d’investissements prévus par le Groupe Sonelgaz doivent  s’élever entre 2019/2030  à 2.500 milliards de dinars, soit 300 à 400 milliards de dinars/an à travers un plan de décaissement. .

Deuxièmement, la tarification énergétique qui dépend de la politique du gouvernement  et non de Sonelgaz   ne couvre pas le coût de revient de la production, obligeant Sonelgaz à contracter des crédits de long terme à des taux bonifiés assortis de différés de paiement pour la réalisation de ses investissements et afin de  répondre à la demande grandissante.  Le système tarifaire actuel reste progressif selon la tranche de consommation, le  prix de revient du kilowattheure (kWh) produit par Sonelgaz étant  de 12 DA, mais, les prix au consommateur final sont beaucoup plus bas (4 DA le kilowattheure en moyenne).  Selon le Ministère, les tarifs ne changeront pas pour la tranche de consommation (250 à 500 kWh), se situant autour de 1,77 DA le kWh contre 9,06 DA le kWh au Maroc et 3,39 DA le kWh en Tunisie.  La tranche la plus élevée de consommation concerne les gros consommateurs. Cette catégorie d’abonnés se fait facturer le kWh à 4 DA, contre 15,98 DA au Maroc et 14 DA en Tunisie. Cela a un impact sur le compte d’exploitation de Sonelgaz,  le déficit structurel fluctuant  selon les déclarations officielles  de 79 milliards de dinars  2013, à 98 en 2018.  Aussi, même si les rapports de Sonelgaz  ne le disent  pas ouvertement, ils suggèrent, d’une façon à peine voilée, une augmentation des tarifs ou alors le gouvernement doit mettre la main à la poche. L’augmentation souhaitable des tarifs selon le rapport Sonelgaz devraient être revalorisés de 11% par an pour pouvoir financer les investissements de Sonelgaz induits par l’augmentation de la capacité de production.

Troisièmement, la dette du groupe SONALEGAZ  selon les responsables, la dette de Sonelgaz contractée auprès des banques s’élève à 2 400 milliards de dinars, soit 2,142 milliards de dollars   La Sonelgaz a déjà bénéficié d’un crédit long terme auprès de la Banque nationale d’Algérie (BNA), de 1600 milliards de dinars, dont 1 300 milliards de dinars comme cumul, consommés dans différentes réalisations  et  obtenu un financement de 380 milliards de dinars pour le parachèvement des programmes tracés d’ici  2020. Cela est lié à l’expansion de la consommation comme le note   le rapport du CREG , pour qui les besoins en gaz de Sonelgaz pour la seule génération électrique sont passés de 12 milliards de mètres cubes en 2000 à 27 milliards en 2014, , dépasseront  les  60 milliards de mètres horizon 2030 et 100 milliards horizon 2040. Tout cela renvoie à une nouvelle politique des subventions  et d’une manière générale à une nouvelle politique énergétique,  Sonelgaz n’étant qu’une entreprise d’exécution.  Tenu d’assurer la continuité du service public et la couverture de la demande, Sonelgaz devra consentir d’importants investissements et la mobilisation des financements risque d’être un exercice on ne peu plus compliqué dans un contexte de contraction des ressources le groupe  peine  à recouvrer ses créances qui avaient atteint pour 2018 selon le PDG  de Sonelgaz 61 milliards de dollars  dues en majorité aux clients particuliers avec un taux de près de 51% du montant global, les APC et administrations publiques avec 34%avec   un taux de près de 50% du montant global, les APC et administrations publiques avec 34%  Parmi les plus importantes d’entre elles le précompte TVA (taxe sur la valeur ajoutée) et le préfinancement des programmes publics. A cet effet, le groupe Sonelgaz compte solliciter  les pouvoirs publics pour le règlement définitif du dossier d’assainissement financier et pour la mise en œuvre effective du statut fiscal spécifique à ses sociétés Ces dossiers des créances impayées ont constitué des facteurs aggravants qui ont maintenu la situation financière du groupe dans un déficit structurel. Pour certains responsables des sociétés de distribution, il est impossible de couper l’électricité à certaines institutions, notamment les écoles ou les hôpitaux.

Quatrièmement, concernant le taux de perte d'énergie ,avec des branchements anarchiques , sur les réseaux de distribution, les rapports officiels font   état d'une baisse de l'ordre de 13,5% contre un taux de 19% il y a quelque années, la moyenne internationale fluctuant entre 6/8%. Sonelgaz, perd annuellement plus de 10 milliards de dinars à cause de la fraude tout en n’oubliant pas l’inefficience de sa gestion interne.

3.-Quelle action à mener ? La déclaration du  ministre de l’Energie le 13  décembre 2018 pour qui au rythme actuel de consommation domestique de gaz naturel, avec le risque d ene pouvoir honorer les engagements internationaux horizon 2030,  l’Algérie produisant  en 2018, environ 130 milliards de M3 de gaz dont la moitié est consommée en interne et 30% devant  rester dans les puits pour qu’il puissent demeurer actifs , le gaz Butane, représentant 40% de la consommation, ne pouvant  pas être abandonné du fait de l’impossibilité couvrir l’ensemble du pays avec le réseau de gaz naturel, pose la problématique de la sécurité nationale. L’électricité et la gaz sont des éléments fondamentaux tant au développement économique que pour les citoyens et donc un segment engageant la sécurité nationale et se pose cette question stratégique,  quel modèle de consommation énergétique pour l’Algérie horizon 2025/2030, non encore mis en place, sachant que dans moins 12 ans elle aura épuisé  son  gaz conventionnel selon le Ministre de l’Energie , la forte consommation intérieure, représentant  horizon 2030 l’équivaillent  des exportations actuelles qui peinent à atteindre 55 milliards de mètres cubes gazeux. Cela renvoie à la cohérence et visibilité de la politiques socio économique et donc à l’approfondissement de la réforme globale. Pour les énergies renouvelables, il existe un débat qui ne fait pas l’unanimité des experts en Algérie entre le thermique et le  photovoltaïque.  Ce n’est qu’à travers un changement notable de la politique énergétique, que l’Algérie arrivera à construire un environnement adéquat pour produire 30 à 40% de son énergie à partir de sources renouvelables à l’horizon 2030. Pourtant, avec un ensoleillement annuel moyen évalué à 2 000 heures et un territoire composé à 86% de désert saharien, la puissance solaire de l’Algérie est estimée à environ 1700 KWh/m²/an dans le nord du pays et 2 650 KWh/m²/an dans le sud, ce qui correspond à une capacité électrique huit fois supérieure aux réserves de gaz naturel du pays. Selon le ministère de l’Energie, l’objectif est de disposer à l’horizon 2030, d’une puissance installée totale de 22 000 MW, dont 13 575 MW de solaire photovoltaïque et 2 000 MW de solaire thermique. Cependant, il existe des contraintes de financement, de rentabilité, bien que le coût mondial ait baissé de plus de moitié. Tout dépend de la future stratégie énergétique mondiale des firmes qui doivent produire à grande échelle pour réduire encore les coûts, auxquels s’ajoutent les pesanteurs politiques en Algérie où Sonelgaz ne fixe pas le prix de l’électricité n’ayant pas de stratégie propre sur les grands choix, ne pouvant décider seule de ses investissements et ne disposant pas de marge de gestion. C’est que la décision finale relève surtout du politique et notamment du Conseil national de l’énergie (CNE), seul habilité à définir les choix stratégiques. En bref, je préconise pour une transparence de la gestion de Sonelgaz mais également d’autres entreprises dont Sonatrach, d’appliquer le tarif du marché. En contrepartie, au niveau gouvernemental, comme je l’ai suggéré dans une audit réalisé sous ma direction sur le prix des carburants au sein d’un modèle concurrentiel  d’installer une chambre nationale de compensation chargée d’un système de péréquation intra secteurs , intra socioprofessionnelle et intra- régional  afin de soutenir les segments à valeur ajoutée et protéger le pouvoir d’achat des citoyens, toute subvention devant être budgétisée au niveau du parlement et le montant structuré inscrit clairement dans la loi de finances annuelle.[email protected]

Références sur les réformes 

Voir récentes contributions et interviews du Pr Abderrahmane Mebtoul sur la nouvelle politique économique de sortie de crise

-  La première audit réalisée sur Sonatrach sous la direction   du Dr Abderrahmane  Mebtoul , Professeur des Universités Expert international en management stratégique - membre de plusieurs institutions internationales sur l’énergie  directeur d’Etudes Ministère Energie Sonatrach 1974/1979-1990/1995-2000/2007- 2013-2015,  assisté des cadres de Sonatrach et d’experts.- Alger ministère Energie/Industrie 1974/1976-  8 volumes 780 pages – Egalement  audit  « pour une nouvelle politique des carburants »  -Ministère Energie Alger  (8 volumes 880p.) 2006/2007/ - où   nous avons préconisé un nouveau modèle de consommation énergétique et pour les carburants  une nouvelle politique des subventions ciblées , la  sobriété énergétique, le développement du GPLC et du Bupro pour les engins lourds et pour les zones déshéritées.

-« La leçon du scandale financier KHALIFA en Algérie : urgence d’un Etat de droit et de la moralisation de la gestion de la Cité »www.alterinfo.net- Paris le le 16 juillet 2009 (Hebdomadaire lepoint.fr  Paris France 14 avril 2014 interview Pr A.Mebtoul « Algérie: le règne de Bouteflika entaché par des scandales de corruption » et idem  hebdomadaire les Afriques Genève 06 mai 2015 - Pr A. Mebtoul- Le gouvernement algérien a-t-il tiré les leçons entre 2007/2013 du scandale financier de Khalifa ? quotidien -Alger- El Watan 02 avril 2013 et Le Midi-Libre -22 décembre 2013 - Rappel d’une contribution parue entre 2011/ 2014 sur le coût de l’autoroute Est-Ouest www.alterinfo.net Paris 19 juillet 2019 Professeur Abderrahmane MEBTOUL : Pourquoi l’Algérie risque la faillite d’ici à 2022… et comment la conjurer –AfricaPresse paris 23 juillet 2019 -Pr Abderrahmane Mebtoul « l’Algérie a un répit de seulement trois ans pour changer de cap » quotidien international financier français latribune.fr 19 /09 2017

-Autres divers - Algérie et Africa Presse Paris 28/29 mars 2019  « Pr Abderrahmane MEBTOUL : « La grave situation socio-économique de l’Algérie exige des solutions politiques rapides et une élection présidentielle transparente »  – American Herald Tribune 28/12 2016- « dossier de 45 pages) « sous le titre toute déstabilisation de l’Algérie aurait des répercussions géostratégiques sur tout l’espace méditerranéen et africain » et Americain Herald Tribune  USA 11 aout 2018 – Bilan et perspectives de l’économie algérienne »  – Africa-Presse Paris France  -Pr A. MEBTOUL (1/3) : –« Le développement de Algérie implique la réforme du système politique »  8 août 2018 – Pr A. MEBTOUL (2/3) :« Il est urgent d’adapter nos partis politiques algériens, pour la majorité liés à des intérêts de rente » 9 août 2018 – Pr A. MEBTOUL (3/3) : « Pas de développement pour l’Algérie sans vision stratégique d’une économie hors hydrocarbures » 10 août 2018 –  Pr A. MEBTOUL : « Les cris de la jeunesse d’Algérie pour un profond changement doivent être entendus »  5 mars 2019.   -Interview du professeur Abderrahmane Mebtoul disponible sur www.google.com, en anglais et français in www. ahtribune.com/world/africa 28/01/2016 de la réponse du professeur à la question  sur la corruption en Algérie lors de l’interview donnée le 28 décembre 2016 à l’American Herald Tribune(USA)   SITE MENA FORUM  LONDRES 06/07/2019  The cries Algeria’s youth for a profound change must be heard  Professor Abderrahmane Mebtoul, Economist, Expert international   



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