C’est par un langage de la vérité que l’on peut corriger les erreurs. En perpétuant les discours et comportements du passé l’on ne peut aboutir qu’à de fausses solutions qui accentuent la crise politique, économique et sociale. Morgenstern, le fondateur de la statistique moderne, a mis en garde les gouvernants dans un ouvrage célèbre « comment mentir par la manipulation des statistiques ».
1.- Dans un tel contexte, prenons garde aux utopies en induisant en erreur l’opinion publique nationale, pas les étrangers qui connaissent parfaitement la structure économique du pays, de l’annonce de 4 milliards de dollars hors hydrocarbures pour l’année 2021.
Le bilan officiel de Sonatrach 2020 donne 2 milliards de dollars de dérivées d’hydrocarbures, avec une perspective de plus de 2,5 pour 2021 et si l’on ajoute les semi produits le montant dépasse les 3 milliards de dollars restant aux produits à valeur ajoutée, afin de voir s’il ya une une réelle dynamique d’exportation de certaines entreprises, dresser la balance devises en soustrayant les matières importées en devises, ainsi que les exonérations fiscales et certaines subventions comme le prix de cession du gaz cédé à 10/20% de la cotation sur le marché international pour certaines unités exportatrices fortes consommatrices de gaz. En réalité avec les dérivées d’hydrocarbures les recettes en devises pour 2021 représentent entre 97/98% où en ce mois de décembre 2021.
2.- Le ministre du commerce pour se prémunir contre les fraudes tant dans le cadre du commerce intérieur, l’intégration de la sphère in formelle qui selon les données du président de la république canalise entre 6000 et 10.000 milliards de dollars que du du commerce extérieur, l’on doit s'attaquer à l'essence, c'est-à-dire la gouvernance par la lutte contre le terrorisme bureaucratique et la réforme du système financier, toutes ses structures, douane, fiscalité, domaine, banques qu'aucun ministre des Finances depuis l'indépendance politique n'a pu réaliser étant un enjeu énorme de pouvoir.
Ce problème ne date pas d'aujourd'hui, l'ayant constaté vers les années 1980/1983 en tant que haut magistrat et directeur général des études économiques à la Cour des comptes ayant été chargé du contrôle du programme anti-pénurie où j'avais suggéré la mise en place d'un tableau de la valeur, qui n'a jamais vu le jour car s'attaquant à de puissants intérêts rentiers, nécessitant la mise en place d'un système d'information reliés aux réseaux internationaux permettant des interconnexions, ministère des Finances (banques-douanes- fiscalité), les ports/aéroports et les entreprises publiques/privées pour lutter contre les trafics de tous genres, produits de mauvaises qualités ou périmés.
En conclusion, il reste beaucoup à faire pour que nos responsables s'adaptent aux arcanes de la nouvelle économie, où se dessinent d'importants bouleversements géostratégiques mondiaux, croyant que l'on combat la fuite des capitaux à partir de commissions et de circulaires, ignorant tant les mutations mondiales que la morphologie sociale interne, en perpétuelle évolution.