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Quatrième mandat/Constitution: les messages politiques de Amar Saâdani

11-11-2013 20:02  Mourad Arbani

Le patron du FLN continue sur sa lancée. Avant hier, il avait réuni les mouhafeds des wilayas pour une rencontre de réglage de soupapes, en prévision de la réunion du Comité central le 16 novembre qui s’annonce houleuse, à cause du retour en force des redresseurs.

A la fin de la réunion, qui s’est achevée d’ailleurs par un appui à la candidature de Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat, Saâdani s’est assuré les soutien des Mouhafeds . Aujourd’hui même scénario mais avec les députés et sénateurs du parti qui doivent voter  mardi la loi de finances 2014.

Au cours de ce déjeuner auquel la presse a été généreusement invitée, Saâdani a encore martelé des messages politiques. Ainsi il a appelé , qui de droit, à procéder dans "les plus brefs délais" à la révision de la Constitution pour achever le processus des réformes politiques. Saidani va plus loin en affirmant que le FLN est pour que "le principe de l'émanation du gouvernement du parti majoritaire soit consacré dans la prochaine loi fondamentale du pays". Simple vœux pieux de sa part ou indication de ce que sera la future Constitution ?

Une Constitution, rappelle t-il que le "FLN soutient (… ) pour apporter des changements à même de consacrer l’État de droit ". Mais pour ne pas donner l’impression de marcher sur les plates bandes du président, il estime que "la teneur du texte relève des seules prérogatives du Président de la République", soulignant que son parti propose également que la prochaine Constitution accorde "plus de prérogatives" aux élus du Parlement avec ses deux chambres. Ces propositions, selon lui, ont été communiquées à la commission chargée des réformes présidée par Abdelkader Bensalah.

Revenant à la loi de finances, le chef du FLN explique que "le projet de Loi de finances n'est pas une décision politique". Une réponse à ceux qui ont estimé que la part des transferts sociaux ne vise qu’à acheter la paix sociale pour que l’élection présidentielle se déroule dans le calme. Saâdani a demandé à ses députés d’assumer "leur statut d'élus d'un parti leader et majoritaire". "Le FLN doit assumer son statut de leader. Il demande des comptes comme il en rend aussi", a-t-il soutenu, saluant dans ce cadre "la présence de tous les élus à cette rencontre".

Instruits donc de voter en faveur de la loi de finances, les parlementaires du FLN, emboitant le pas à leur camarades Mouhafeds appellent le président Bouteflika à briguer un quatrième mandat.



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