L’agitation médiatique de certains pourfendeurs de Amar Saâdani, même après son élection au dixième Congrès du FLN a quelque chose de pathétique.
Ils continuent à tenir le crachoir et à faire des déclarations à tort et à travers en faisant croire qu’ils gardent encore des chances de récupérer le FLN !
La chose prête presque à rire alors que le désormais secrétaire général du FLN est anobli par le congrès en présence de tout le gouvernement dont le Premier ministre.
Mieux encore et cerise sur la gâteau, Amar Saâdani a reçu un soutien sans ambages du président de la république lequel est promu président du parti à l’occasion.
Qu’est ce qui fait courir donc les vieux Salah Goudjil et Abderrahmane Belayat ? C’est tout de même assez curieux d’entendre ces deux «dinosaures» du FLN pinailler sur des détails alors qu’ils savent pertinemment que Saâdani a reçu l’onction officielle du président Bouteflika.
Le comble est que ces deux compères se réclament eux aussi du soutien du président de Bouteflika ! Tant qu’à faire pourquoi ne pas prendre acte de son message au secrétaire général élu du FLN ?
Il est pour le moins bizarre d’entendre Salah Goudjil âgé de plus de 80 ans, et désigné sénateur du tiers présidentiel, soutenir que le 10e congrès et de la direction qui en est sortie sont illégitimes.
Avec le président même contre son choix !
Il promet aussi que son mouvement (!) va «libérer le FLN des griffes des affairistes».
A supposer que ce parti soit véritablement entre les mains des affairistes, par quelle magie Goudjil pourra-t-il le libérer ? Comment est-ce possible alors même que l’Etat et à sa tête le président de la république n’auraient pu le faire ?
«Nous persistons à considérer illégitime ce congrès et la nouvelle direction qu’il a désignée de fait, sans que sa liste ne soit publiée à ce jour», écrit le mouvement de redressement dans un communiqué sanctionnant la réunion, jeudi à Alger.
Mais qui pourra prendre au sérieux une telle sortie médiatique d’une groupe de personnes éjectées du FLN avec les compliments du chef de l’Etat ?
Bataille perdue
Salah Goudjil qui a mené la fronde contre Abdelaziz Belkhadem pense qu’il va réussir une seconde fois contre Saâdani. Mais il feint d’ignorer que ce dernier dispose d’un soutien sans réserve «d’en haut».
«Il aurait fallu que le comité central, seul organe habilité à arrêter la date du congrès, se réunisse et installe une commission nationale chargée de préparer le congrès en fixant le mode d’élection des délégués et en supervisant toutes les opérations conformément aux étapes et procédures suivies dans tous les congrès du FLN, que ce soit au niveau de la préparation des textes qu’au niveau de l’élection des délégués», lit-on dans le communiqué.
Mais si sur la forme, son propos semble inattaquable, il l’est moins dans le fond, en ce sens que Saâdani n’aurait jamais réussi sa grand messe s’il n’avait reçu le feu vert. C’est dire que Goudjil, Belayat et autres Abada perdent leur temps dans des batailles de formes alors que la messe est définitivement dite jusqu’à nouvel ordre d’une autre bataille.