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Protocole sanitaire Covid-19 : de la faiblesse de l’Etat

30-06-2021 16:18  Contribution

Un Etat se définit par trois (3) éléments : un territoire, une population et la souveraineté. L’Etat dispose du monopole de la violence physique légitime sur son territoire, ce qui a pour corollaire une reconnaissance de l’autorité de l’Etat par la population et qui s’y conforme. La population obéit aux normes législatives et réglementaires édictées par l’Etat et se soumet aux sanctions prévues.

Dans notre pays et s’agissant du dispositif édicté en matière de prévention et de protection contre la propagation du Covid-19, il est intéressant, voire utile, de faire état des mesures prévues par la réglementation ( décrets exécutifs) et de faire le constat de leur suivi ou non par la population et aussi par les institutions de l’Etat, y compris par celles dont les membres sont censés veiller à assurer l’application des  mesures  prévues par ledit dispositif.

Les mesures édictées sont, à titre indicatif et non exhaustif, les suivantes : 

  • - Respect d’une distance d’au moins un (1) mètre entre deux (2) personnes dans toutes les administrations et tous les établissements recevant le public.-
  • - Le port d’un masque de protection est considéré comme étant une mesure de prévention obligatoire. Le masque doit être porté par toutes personnes et en toutes circonstances sur la voie et lieux publics, sur les lieux de travail ainsi que dans tous les espaces ouverts ou fermés recevant le public, notamment les institutions et administrations publiques, les services publics, les établissements de prestation des serviet des lieux de commerce.

Les administrations recevant le public ainsi que toute personne assurant une activité de commerce ou de prestation de services sont tenus d’observer et de faire respecter l’obligation du port du masque de protection, par tous moyens, y compris en faisant appel à la force publique.

  • - Levée de la mesure de suspension des activités de transport inter-wilayas par train, bus, autocars et taxis avec la limitation du nombre des voyageurs à 50% des capacités pour les bus et autocars, cinq (5) personnes pour les véhicules à neuf (9) places et quatre (4) personnes pour les véhicules à sept (7) places, dans le strict respect des mesures barrières et des protocoles sanitaires élaborés, pour chaque mode de transport.
  • - Ouverture de l’ensemble des mosquées sur le territoire national et ce, dans le strict respect des mesures et protocoles sanitaires de prévention et de protection contre la propagation du Coronavirus (Covid-19), notamment :
  • - l’interdiction d’accès aux femmes, avec enfants de moins de quinze (15) ans et aux personnes présentant une vulnérabilité,
  • - la fermeture des lieux d’ablution,
  • - le port obligatoire du masque de protection et l’utilisation du tapis de prière personnel ;
  • - le respect de la distanciation physique entre les fidèles d’au moins, un mètre et demi (1,5 m),
  • - l’affichage des mesures barrières et de prévention,
  • - l’organisation des accès de façon à respecter l’espacement et la distanciation physique ainsi que l’aménagement de l’entrée et de la sortie, selon un sens unique de circulation, pour éviter les croisements des fidèles,
  • - la mise à dispositions des fidèles du gel hydro-alcoolique,
  • - l’interdiction de l’utilisation des climatiseurs et des ventilateurs »
  • - l’aération naturelle et la désinfection régulière des mosquées.
  • - Soumission de l’accès à la mosquée au contrôle préalable au moyen d’appareils thermiques.
  • - Reprise des activités hôtelières publiques et privées à l’exception des célébrations de cérémonies et de fêtes et ce, dans le strict respect des protocoles sanitaires qui leur sont dédiés, et ce dans la limite de 50% des capacités d’accueil (hébergement).
  • - Ouverture de l’accès aux plages autorisées et contrôlées, aux lieux de plaisance et de détente et aux espaces récréatifs et de loisirs dans le respect du dispositif préventif d’accompagnement. Ce dispositif comprend :
  • - le port obligatoire du masque de protection,
  • - le respect de la distanciation physique d’au moins, un mètre et demi (1,5m),
  • - l’affichage des mesures barrières et de prévention aux différents points d’accès aux lieux
  • - l’organisation de lieux adéquats pour le stationnement des véhicules,
  • - le contrôle préalable par les éléments de la protection civile, si nécessaire, de la température des estivants au niveau des accès aux plages, au moyen d’appareils thermiques,
  • - la mise à disposition de bacs dédiés à recueillir les masques, gants ou mouchoirs usagés
  • - autorisation de la reprise de l’activité des hôtels, cafés et restaurants. Cette reprise d’activité est conditionnée par la mise ne œuvre de mesures et protocoles sanitaires de prévention et de protection contre la propagation de la pandémie du Covid-19 comprenant :
  • - la limitation du nombre de personnes dans l’établissement à 50% des capacités d’accueil,
  • - l’organisation des accès et le respect de l’espacement et  la distanciation physique,
  • - L’obligation du port du masque de protection,
  • - L’affichage des mesures barrières de prévention et de protection,
  • - l’installation de paillasses de désinfection aux entrées,
  • - la mise à la disposition des usagers et des  clients de produits désinfectants, notamment les gels hydro-alcooliques,
  • - Le nettoyage et la désinfection quotidienne des locaux et des lieux.
  • - interdiction de toute célébration de fêtes et/ou d’événements familiaux au niveau des hôtels, cafés et restaurants.
  • - reprise de l’activité des crèches et garderies d’enfants avec le suivi strict d’un protocole sanitaire. Ce protocole sanitaire comprend :
  • - l’obligation de soumettre l’ensemble du personnel au test de dépistage du Covid-19, préalablement à l’ouverture de l’établissement,
  • - l’utilisation de 50%  des capacités d’accueil de l’établissement, dans un premier temps,
  • - le respect de la distanciation physique,
  • - le port obligatoire du masque de protection pour l’ensemble du personnel,
  • - l’affichage des mesures barrières et de prévention aux différents points d’accès,
  • - la désinfection quotidienne des salles, cuisines, sanitaires, tables, chaises et autres lieux et équipements,
  • - l’installation de paillasses de désinfection aux entrées,
  • - la mise à disposition de solutions hydro-alcooliques,
  • - l’aération naturelle des lieux, 
  • - l’interdiction de l’utilisation des climatiseurs et des ventilateurs,
  • - l’interdiction aux parents d’enfants et aux personnes étrangères à l’établissement d’accéder aux locaux.
  • - lancement de campagnes de proximité de  communication et de sensibilisation des citoyens avec la participation des associations et des comités de quartiers sur la nécessité de respecter les protocoles sanitaires et les gestes barrières, notamment le port du masque de protection, la distanciation physique et les mesures d’hygiène.

Ces mesures prises, au titre du dispositif de prévention et de protection contre la propagation du Coronavirus ( Covid-19), ont été accompagnées de dispositions désignant les services spécialisés de l’Etat pour veiller à leur respect, effectuer des actions de contrôle et procéder, pour les contrevenants , à la fermeture de leur établissement de prestation de services ou de commerce. Ces dispositions se déclinent comme suit :

  • - Les services de sécurité concernés veillent au strict respect des mesures de prévention et de protection et des protocoles sanitaires et à l’application des sanctions règlementaires à l’encontre des contrevenants.
  • - Tous les agents publics habilités sont tenus de veiller au strict respect du port du masque de protection.
  • - obligation est faite pour les services du ministère du commerce d’effectuer des actions de contrôle au niveau des commerces et  des marchés, accompagnés de la force publique, et de procéder, pour les contrevenants, à la fermeture immédiate du commerce et au retrait du registre du commerce.
  • - en cas de non respect des mesures et protocoles sanitaires de prévention et de protection contre la propagation de la pandémie du Covid-19 ou de signalement de contamination, la fermeture  immédiate du lieu de culte, de l’espace de loisirs ou de l’hôtel, café ou restaurant concerné, est prononcée.
  • - ces établissements (crèches et garderies) feront l’objet de visites inopinées par les autorités concernées et  la fermeture immédiate est prononcée, en cas de non suivi du protocole sanitaire mis en place.
  • - mission est donnée aux inspecteurs de l’éducation nationale d’effectuer des contrôles continus au niveau des établissements des cycles primaire, moyen et secondaire, publics et privés, pour s’assurer du respect du protocole sanitaire mis en place et des mesures organisationnelles édictées par les pouvoirs publics.

En outre, il a été crée une commission de wilaya  chargée de coordonner l’action sectorielle de prévention et de lutte contre la pandémie du Covid-19. Cette commission est présidée par le wali territorialement compétent et composée :

-des représentants des services de sécurité,

 -du procureur général, 

 -du président de l’assemblée populaire de wilaya,

 -du président de l’assemblée populaire communale du chef lieu de wilaya.

Avant de continuer, une remarque s’impose sur la composition de cette commission de wilaya. Les représentants des services de sécurité sont cités avant le procureur général qui représente le ministère public et a le droit de requérir la force publique ainsi que les officiers et agents de la police judiciaire. De plus, le procureur de  la République qui représente le procureur général dirige l’activité des officiers et agents de police judiciaire.

De même, des élus,  le président  de l’APW  et le président de l’APC, qui a la qualité d’officier de police judiciaire, sont mentionnés après lesdits  représentants des services de sécurité.

Cette formulation est éloquente et démontre amplement et clairement la position  et le poids  réels  et effectifs  des services de sécurité vis-à-vis des autres institutions de l’Etat, y compris la justice.

Maintenant, la question cruciale et fondamentale est la suivante : le dispositif en matière  de prévention et de protection contre  la propagation  du Coronavirus (Covid-19), édicté par une série de décrets exécutifs, est-il appliqué?

La réponse est aisée et tout un chacun la connait : Non, à  moins d’être dans le déni de  la réalité ou d’être obnubilé par sa personne, par ses attributions, au point de croire dans l’écrit, dans la  forme et de se détacher complètement de la réalité ou de l’occulter, pour se donner bonne conscience.

Mais, la réalité implacable est là. Il est loisible à tout un chacun et donc, aussi, aux autorités publiques, de constater que la grande majorité des citoyens ne porte plus le masque de protection et les autres gestes barrières sont superbement ignorés, notamment le respect de la distanciation physique et l’évitement des contacts rapprochés (les gens se serrent la main, se font l’accolade et la bise ; dans les cafés et aux alentours des jeunes et des moins jeunes sont agglutinés les uns contre les autres et certains sirotent un café dans le même gobelet, les servants dans les cafés ne portent aucun masque, dans les magasins et autres lieux de commerce on constate la même chose).

Dans les mosquées, certains fidèles ne portent plus le masque de protection et d’autres sont   accompagnés par  des enfants âgés de moins de quinze (15) ans. La distanciation physique entre les fidèles d’au moins un  mètre et demi (1,5m) n’est plus respectée.

Aussi, se contenter de réglementer et croire ingénument que le fait d’édicter des règles, des normes vaut exécution et application est une approche tout à fait erronée dans.

L’ensemble du dispositif de prévention contre la propagation du Covid-19, y compris les mesures barrières, n’est pas appliqué. Et, les services compétents des ministères en charge de l’intérieur, du commerce, des transports et de l’éducation nationale, n’exercent aucunement ou si peu  les prérogatives qui leur ont été dévolues par la règlementation, en matière tant de veille au respect des mesures de prévention, de protection et des protocoles sanitaires que de contrôle.

La population en Algérie, dans sa majorité et dans une inconscience collective, agit et se comporte dans une normalité qui fait fi des règles élémentaires de prévention et de lutte contre la propagation du Covid-19. On croirait que l’Algérie a,  soit vaincu la Covid-19, soit vacciné l’ensemble de sa population, étant entendu qu’une personne vaccinée  s’entend de celle à qui on a administré les deux (2) doses du vaccin contre la Covid-19.

Même, les mesures barrières  ne sont pas suivies. Ces mesures simples et faciles, qu’il est utile de rappeler, consistent en ce qui suit :

-se laver fréquemment et soigneusement les mains à l’eau et au savon ou avec une solution hydroalcoolique,

-éviter les contacts rapprochés,

-éviter les foules et les rassemblements,

-porter un masque de protection,

-se couvrir la bouche avec le pli du coude ou un mouchoir jetable lors d’une toux ou d’un éternuement (le mouchoir doit être jeté dans une poubelle),

-ne pas se toucher les yeux, le nez et la bouche,

-veiller à la bonne ventilation des pièces.

Les lieux de prestation de services et de commerce sont ouverts aux usagers, sans que les personnes en charge desdits lieux exigent, au minimum, le port du masque de protection par les clients. Souvent, eux-mêmes ne le portent pas.

Par ailleurs, ce qui est paradoxal et dénote cette volonté de s’accrocher à la forme, à l’image et à la représentation, c’est l’affichage des mesures barrières, notamment l’obligation du port du masque de protection, sur les devantures et à l’intérieur des lieux de prestation de services et de commerce, sans une réelle et effective exécution.

Les administrations elles mêmes n’assurent plus ou si peu  l’application des mesures barrières à l’intérieur de leur  enceinte, notamment le port du masque de protection, aussi bien par les fonctionnaires que les usagers. Un sentiment de délitement de l’application desdites mesures se répand.

En effet, les mesures édictées par le gouvernement sont quasiment tombées en désuétude, et en conséquence, elles ne sont plus appliquées par la majorité des concernés. Et, ce dans l’indifférence quasi-totale des responsables, des gouvernants et des personnes en charge de l’exécution de la loi et de la règlementation.

Les membres des services de sécurité eux-mêmes n’appliquent nullement les mesures barrières dont le port du masque de protection, à l’exception d’une minorité. Ils ne le portent pas ou le portent sous le menton. Et, ils sont censés verbaliser les citoyens et citoyennes qui ne se conforment pas à l’obligation du port du masque de protection.

Pire et là, l’inconséquence atteint le sommet. Lors de la séquence filmée et diffusée par les chaines de télévision de la réunion du Conseil des ministres tenue le  4 avril 2021, le ministre en charge de l’intérieur est apparu portant le masque de protection sous le menton, alors qu’il n’avait pas la parole.

De même, et lors du Conseil des ministres du  30 mai 2021, deux (2) ministres ont été filmés sans le port du masque de protection et un (1) autre  le portant sous le menton.

Tout a été dit, tout est clair, limpide. L’Algérie, à travers ses institutions, ne respecte même pas et ne fait pas respecter sa propre règlementation, édictée dans le cadre de la prévention et de la protection contre la propagation du Coronavirus (Covid-19).

Quant à l’exercice effectif de la puissance publique, de la force légitime pour une stricte  et surtout effective application, sans relâche, ni atermoiement, des mesures édictées en matière de prévention et de  protection contre la propagation du Coronavirus (Covid-19).

Et, ce d’autant plus qu’au 22 juin courant, 749 cas de différents variants du Coronavirus ont été identifiés dans notre pays, dont la variant Delta. Même pour ces variants qui sont plus contagieux et mortels, aucune information n’a été donnée sur les cas contact. Des enquêtes ont-elles été menées. Les personnes concernées ont-elles été identifiées, et celles contaminées, soignées. Sur ces 749 cas, combien de personnes sont-elles toujours hospitalisées. Et, celles soignées  et guéries. Et, celles  décédées.

De plus, les chiffres communiqués quotidiennement sur la pandémie du Covid-19 en Algérie 

(nombre de personnes contaminées, guéries et décédées) sont-ils fiables ? Ces chiffres semblent ne pas prendre en compte les cas confirmés d’infection par le Coronavirus, de guérison et de décès au sein des établissements de santé relevant de l’armée et de la sûreté nationale. De même, ces chiffres prennent-ils en compte les cas recensés au sein des établissements pénitentiaires ? Au cas où ces chiffres seraient partiels, ils donnent une assurance complètement fausse aux citoyens qui croient, à tort, que notre pays est parvenu à vaincre le Coronavirus ou que cette pandémie est loin derrière nous.

S’agissant de la réception du vaccin contre la Covid-19, le ministère de la santé s’essouffle et ne communique plus sur les quantités  réceptionnées ces derniers temps. Le 28 juin 2021, la directrice de la pharmacie au ministère de la santé a déclaré que notre pays a reçu 5,5 millions de doses du vaccin anti Covid-19, alors que la transparence et la bonne gouvernance imposent de faire état de chaque réception d’un lot de vaccin,  en indiquant la quantité reçue et le nom du vaccin. 

Ici, il y a lieu de signaler qu’en date du 18 avril 2021, un membre du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus (Covid-19) a déclaré à la Radio nationale Chaine 3 que le nombre des doses de vaccin réceptionnées par l’Algérie s’approchait des 800.000 doses, dont quelques 300.000 doses d’Astra Zeneca. Donc, entre les deux (2) déclarations, il existe une différence de 4,7 millions de doses. Alors, la question légitime à se poser : est-ce effectivement notre pays a  réceptionné entre le 19 avril et le  28 juin 2021 cette quantité?

Dans ce cadre, il est à souligner que l’Algérie pour atteindre l’immunité collective et, ainsi, lutter efficacement contre la pandémie du Covid-19, devrait vacciner 70 % de sa population, soit trente (30) millions  de citoyens sans compter les étrangers résidents réguliers et irréguliers sur le territoire national. La population en Algérie a été estimée, au 1er janvier 2020, à 49,3 millions d’habitants  résidents, par l’Office National des Statistiques.

A prendre en compte les 5,5 millions de doses du vaccin déclarées comme étant reçues et en estimant que cette quantité de vaccin a été, dans sa totalité, administrée. Elle ne couvre que 2,7 millions de la population, à raison de deux (2) doses par personne. On est loin, très loin des trente (30) millions à vacciner.

Pour conclure, le constat est accablant. L’effritement des pouvoirs de puissance publique, sur cette grave crise sanitaire, est  réel et latent. Les ministres en charge de l’intérieur, du commerce, des transports et de l’éducation nationale ont failli à leur mission de veille et de contrôle face à cette grave crise sanitaire. A quant une gestion rigoureuse, cohérente, rationnelle et surtout continue de cette pandémie par notre pays.

Doit- on être fataliste et laissez-faire, laissez-passer. Il s’agit  de la  vie des algériens et des algériennes et des étrangers, en situation régulière et irrégulière, sur le territoire national. NON, mile fois non, la responsabilité impose la prise de décisions et à les assumer par une exécution effective et continue.

Gouverner, c’est prévoir. Gouverner, c’est être responsable, Gouverner exige de la cohérence, de l’objectivité et de la rationalité dans toute démarche ou action entreprise. Gouverner, impose une solidarité gouvernementale qui est fondée sur le dire-vrai, un état des lieux conforme à la réalité qui sous-tend les actions à entreprendre, et non sur un déni de la réalité. Gouverner, c’est mettre en application les décisions prises et en assurer un suivi. 

Enfin et de ce qui précède, deux (2) suggestions s’imposent. La première concerne la nomination d’un conseiller spécial, ou avec une toute autre appellation, auprès du Président de la République, en charge de la prévention et de la lutte contre la propagation du Coronavirus (Covid-19), qui aura l’autorité nécessaire sur l’ensemble des responsables des institutions et des  administrations publiques en charge de cette grave crise sanitaire, à l’effet de coordonner les actions engagées  ou à entreprendre, et de veiller, surtout,  à leur stricte et réelle application.

La deuxième proposition a trait au rétablissement du confinement partiel à domicile de 18h à 6h du matin, en tenant compte des spécificités du sud du pays, mesure forte qui servira d’électrochoc aux citoyens pour prendre conscience de l’extrême gravité de la situation.

La situation est réellement inquiétante. Des décisions doivent être prises. L’effectivité de leur mise en application doit être réelle. La conformité à ces décisions aussi bien par la population que par les autorités en charge de leur exécution, doit être la règle à imposer à tous.

ZERROUK Ahmed, ex-magistrat militaire



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