Algérie 1

Icon Collap
...

Protestations et actes de sabotage dans plusieurs villes tunisiennes

11-01-2014 18:53  Abbès Zineb

Plusieurs régions de Tunisie sont le théâtre de troubles sociaux ponctués d'attaques contre les sièges de sécurité et qualifiés par les experts de la sécurité de "couverture pour les groupes terroristes". Au moment où les prémices d'une sortie de crise pointent à l'horizon après avoir confié à M. Mehdi Joma la formation d'un gouvernement technocrate et le retrait du parti islamiste du pouvoir, les protestataires sont sortis dans plusieurs villes pour dénoncer la politique d'exclusion et de marginalisation et revendiquer l'annulation des nouveaux impots imposés au transport collectif et en milieu rural.

Le ministère de l'Intérieur a ppelé les partis, oragnisations, associations et citoyens à "s'unir contre tous ceux qui tentent de porter atteinte à la sécurité nationale". Dans un communiqué, le ministère affirme qu'"il fera preuve de fermeté contre tous ceux qui tentent de porter atteinte à la sécurité du pays et veillera à une application scrupuleuse de la loi en vigueur". A ce propos, le porte parole du ministère de l'Intérieur a souligné qu'un nombre de "délinquants" ont tenté de s'introduire et de mettre le feu à la caisse des impôts dans la wilaya d'Ariana.

Les forces de sécurité ont du intervenir et faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. 25 personnes ont ainsi été arrêtées. D'autres groupes ont tenté d'envahir un poste de sécurité dans le quartier d'El Marsa dans la wilaya de Tunis. L'intervention des forces de sécurité a donné lieu à l'arrestation de 22 individus. D'autre part, des heurts ont éclaté à Kasserine et Thala, dans le centre-ouest de la Tunisie, opposant policiers et manifestants dénonçant les inégalités sociales. Des dizaines de manifestants ont tenté de s'introduire de force dans le siège du parti au pouvoir Ennahda.

La ville a également été paralysée par une grève générale qui a touché tous les secteurs de production et de prestations et ce, à l'appel du syndicat central, Union générale tunisienne du travail (UGTT). Le président du mouvement islamiste Enahdha, Rached Al Ghannouchi, a qualifié les parties qui ont recours au pillage et saccage des biens publics et privés de "criminels qui tentent de porter un coup à l'ordre public pour préserver leurs propres intérêts".

Il a appelé à ce propos, à faire face à ces actes de sabotage, estimant que ces derniers "constituent une menace pour la vie du ciotyen et une agression contre la religion et la patrie". De son côté, le responsable du centre tunisien des études de sureté globale, Nacer Bensoltana, a souligné la nécessité de "contrecarrer ces actes de violences qui ciblent les organes de sécurité, mettant en garde contre la "dangerosité" des objectifs de ces éléments criminels qui servent de "couverture aux groupes terroristes". (Agences)



Voir tous les articles de la catégorie "International"