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Propos moqueurs de Hollande sur l'Algérie: une plaisanterie légère, minimise l'Elysée

22-12-2013 16:26  Lila Ghali

La présidence française a tenté dimanche de minimiser l'incident diplomatique créé entre Paris et Alger par les propos insultants et méprisants de François Hollande à l'endroit de l'Algérie, en déclarant que c'était "une simple plaisanterie légère".

En effet, un conseiller du président Hollande a indiqué à l'AFP qu'il "s'agissait d'une plaisanterie légère qui pouvait viser n'importe qui dans n'importe quel pays et qui n'avait aucun sens particulier concernant l'Algérie".

"Il n'y a pas de tension particulière au niveau des autorités algériennes", a ajouté la même source après qu'Alger eut critiqué "un incident regrettable et une moins-value pour les liens entre les deux pays".

Pour rappel, le 16 décembre, François Hollande avait déclaré, sourire aux lèvres, devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), que le ministre de l'Intérieur Manuel Valls était rentré d'Algérie sain et sauf. C'est déjà beaucoup, avait-il ajouté, suggérant par là que l'Algérie est un pays violent et dangereux..

Cette déclaration honteuse que l’Élysée tente aujourd'hui de minimiser, au lieu de s'en excuser, avait provoqué un vif émoi en Algérie et de nombreuses et vives réactions de la population, de la presse et de la classe politique.

En France, le leader du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon a parlé de nausée en écrivant sur son compte Twitter que «L'ivresse communautariste du dîner a grisé Hollande. Mais c'est nous qui avons la nausée", alors que le secrétaire général du parti de droite UMP, Jean-François Copé, qualifiait dimanche, de «dérapage verbal» et de formule «déplacée» la plaisanterie de François Hollande. «Je regrette le dernier dérapage verbal du Président de la République. Sur un thème aussi important que la relation de la France avec l'Algérie, l'exigence de la fonction présidentielle n'autorise pas une formule aussi déplacée», a-t-il réagi en trois tweets.

J'ai trouvé ça particulièrement maladroit et pas digne d'un président de la République, a déclaré pour sa part l'ancienne ministre et députée de droite, Valérie Pécresse. Un autre responsable de l'UMP, Geoffroy Didier, a qualifié "d'indigne" et "d'ironie fétide" les propos de François Hollande et a estimé que le chef de l'Etat devait "présenter ses excuses au peuple algérien".



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