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Projet du gazoduc Galsi : Le ministère italien de l’économie donne son feu vert

10-01-2012 11:37  Lila Ghali

Le projet du gazoduc reliant l'Algérie à l'Italie via la Sardaigne, Galsi, a été approuvé par une Autorité spécialisée italienne dépendant du ministère du Développement économique, a annoncé aujourd’hui le journal économique italien Il Sole 24 Ore.

Le gazoduc "avait obtenu le feu vert dans ces dernières semaines, de la Conférence des Services convoquée à Rome par le ministère du Développement économique", a précisé le journal dans sa publication mensuelle Energia 24. "La réunion a marqué l'étape finale et décisive pour la conclusion du processus d'autorisation du projet, lancé en juillet 2008", a ajouté la même source.

"Une fois acquis les arrangements entre l'Etat et les régions, le ministère du Développement économique sera en mesure de s'exprimer pour la libération de l'autorisation de la construction et de l'exploitation" du gazoduc, a rappelé le journal.

En mars dernier, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi avait affirmé que le projet du gazoduc "se poursuit normalement et n'a pas été remis en cause". ''Nous sommes en train de discuter avec nos partenaires. Il n'y a pas de remise en cause du projet'', a indiqué M. Yousfi à la presse.

Le futur gazoduc, d'un coût estimé à 3 milliards d’euros, aura une capacité de 8 milliards de mètres cubes de gaz par an et reliera l'Algérie à la Sardaigne sur 285 km avec une profondeur maximale en mer, de 2.824 mètres. Le projet a été inscrit en 2009 par la Commission européenne dans la liste des projets prioritaires.

Précisions du professeur Abderrahmane MEBTOUL

Suite à l’information du mensuel italien Energia 24 selon laquelle le gazoduc Galsi a obtenu le feu vert dans ces dernières semaines, de la Conférence des Services convoquée à Rome par le ministère du Développement économique:

Je vous informe comme cela a été souligné dans le documentaire de France 3 Corse diffusé trois fois , le 26 novembre, le 29 novembre et le 06 décembre 2011 dont j’ai été personnellement sur le plateau que les élus locaux de la Sardaigne , qui ont historiquement une autonomie relative, s’opposent au projet initial du tracé de Galsi.Je cite le maire de la Sardaigne « le gazoduc venant d’Algérie Galsi, dans son tracé initial , ne passera pas en Sardaigne ».

Le pouvoir central italien doit en tenir compte. La balle n’est pas dans le camp algérien mais dans le camp du gouvernement italien qui doit convaincre d’abord ses propres élus qui ne s’opposent pas officiellement au projet mais demande un autre tracé . Cela nécessitera d’autres études techniques pour contourner les sites historiques, donc un retard important et un coût additionnel au dessus du coût initial de 3 milliards d’euros.

Aussi l’information de ce mensuel doit être prise avec une extrême précaution. Le projet n’est pas annulé certes mais accusera, si les contraintes sont levées, un important retard sachant que le gazoduc russe Southstream d’une capacité de 65 milliards de mètres cubes gazeux, pour un coût de 15milliards d'euros pourrait entrer en service en 2015, étant le concurrent direct du Galsi dont la capacité est seulement de 8 milliards de mètres cubes.

Professeur des Universités Dr Abderrahmane MEBTOUL

Directeur d’Etudes Ministère Enerige/Sonatrach 1974/1979-1990/1995-2000/2006



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