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Profanation de l’emblème national à Casablanca : 2 mois de prison avec sursis pour l'auteur

05-12-2013 18:10  Mourad Arbani

Le tribunal de Casablanca a rendu, jeudi, son verdict, dans l'affaire du Marocain, qui avait pénétré dans le consulat d'Algérie à Casablanca et arraché l'emblème national avant de le jeter à une foule hystérique qui l’a déchiré le 1 novembre dernier,  en le condamnant à la peine de deux mois de prison avec sursis

Il n'a été reconnu coupable que d'"atteinte à une propriété privée". Le mis en cause,  Hamid N., un membre des "Jeunesses royalistes", a également écopé de 250 dirhams d'amende (environ 22 euros).

En marge d'un sit-in visant à protester contre des propos du président de la République Abdelaziz Bouteflika sur les violations des droits de l'homme dans le Sahara occidental, le jeune homme était parvenu à escalader le mur du consulat de Casablanca et avait enlevé le drapeau algérien.

Lors de son procès le 28 novembre dernier, le prévenu avait reconnu les faits et expliqué avoir agi "par patriotisme", "pour défendre l'intégrité territoriale" du Maroc. Le représentant du ministère public s’était limité dans son réquisitoire à réclamer la condamnation du mis en cause pour "atteinte à une propriété privée".

Réaction du ministère des affaires étrangères

Le porte-parole du ministère des affaires étrangères Amar Belani a réagi à l'annonce de ce verdict en le qualifiant d'un "laxisme outrageusement scandaleux".

Dans une déclaration écrite adressée à notre rédaction, le même responsable écrit que : "Ce verdict est d'un laxisme outrageusement scandaleux et, comme l'on s'y attendait, il vient confirmer de la manière la plus éclatante que la thèse de l'acte isolé relève tout simplement de la mystification.

Je rappelle que les autorités marocaines sont liées par des engagements internationaux très forts qui leur font obligation d'assurer la sécurité et la protection des postes diplomatiques et consulaires et que ces derniers, en vertu des conventions de Vienne de 1961 et 1963, ont un statut particulier d'inviolabilité qui les met sur un plan totalement différencié par rapport a la référence incongrue "de l'atteinte a une propriété privée" sur laquelle se fonde un réquisitoire des plus absurdes.

Le Maroc ne peut pas se dérober à ses obligations internationales et le responsable de l'agression intolérable contre notre représentation consulaire doit être puni avec toute la sévérité requise pour prévenir d'autres dépassements similaires.

Pour nous, la responsabilité internationale du Maroc reste pleinement engagée car de tels actes aussi graves ne peuvent pas rester impunis dans la mesure où la sécurité et la protection des missions diplomatiques et consulaires constitue l'une des pierres angulaires sur lesquelles reposent les relations Internationales".



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