Le collectif des avocats qui défendent le général-major Saïd Bey, alerte, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, l’opinion publique et les institutions habilitées, de trop d’illégalité et d’injustice faite à leur mandant.
Communiqué de presse
Le collectif d’ avocats du général major BEY Saïd informe l’opinion publique de la décision de leur mandant de se retirer de l’audience tenue ce jour par la cour d’appel militaire de Blida saisi pour trancher, une seconde fois après cassation, des faits liés à une prétendue dilapidation d’armes de guerre, au motif d’avoir signé en 1995, dans le lot des centaines d’autres autorisations qu’il était appelé à signer en tant que chef de la première région militaires, de deux autorisations de port d’armes aux frères HADDAD, mobilisés à l’époque dans le cadre des groupes de patriotes dans la localité d’Azeffoun.
Dès l’ouverture de l’audience il a solennellement affirmé à la cour que son dévouement absolu à la patrie et sa vénération de l’institution militaire ne doivent pas l’empêcher de marquer sa défiance légitime vis-à-vis du cours de la justice à son encontre, et plus particulièrement suite au déroulement inéquitable du procès tenu la veille, le 02 juin 2021, par la même juridiction militaire, appelée à le juger, une seconde fois après cassation également, pour un prétendu enrichissement illicite et trafic d’influence.
En effet, malgré la justification faite, pendant l’instruction et à l’audience, de la licéité de tous éléments de son patrimoine personnel et de celui de chacun des membres de sa famille, au regard de leur revenus légitimes respectifs, licéité d’ailleurs dûment avérée et attestée par des preuves probantes, la condamnation précédemment prononcée ainsi que les peines infligées furent encore une fois injustement confirmées.
La défense, pour sa part, considère que les principes élémentaires du procès équitable ne sont pas observés pendant tout le processus judiciaire, allant de l’enquête préliminaire, faite et supervisée par des officiers dont l’objectivité et la moralité sont mise en cause par les poursuites pénales engagées contre eux, jusqu’à l’instance actuelle de jugement.
En somme, une certaine conduite du procès a méthodiquement obstrué le cours normal de la justice, mis en échec le principe cardinal de la présomption d’innocence et inversé gravement les principes régissant l’administration de la preuve. Pire encore, les éléments justificatifs produits par la défense, largement suffisants pour innocenter le général major BEY Saïd, ont été sciemment ignorés et occultés lors des débats et des motifs des décisions judiciaires rendues.
La mise en détention provisoire de l’accusé, au mépris des dispositions constitutionnelles et légales édictées en la matière, en est aussi une autre entorse gravissime aux droits élémentaires du citoyen général major BEY Saïd, militant de la cause nationale, incarcéré dans les geôles coloniales à l’âge de 14 ans, membre de l’ALN, membre de l’ANP pendant plus de 57ans, chef de 03 régions militaires pendant plus de 20 ans, attaché de défense à Bruxelles pendant 2ans, grand médaillé de 2 guerres du moyen orient(1967-1973), officier supérieur élevé, à juste titre, au grade de général major ;
Le collectif de défense du général major BEY Saïd, attaché aux principes de l’Etat de Droit, alerte l’opinion publique et les institutions habilitées, de trop d’illégalité et d’injustice faite à leur mandant depuis plus de deux ans et demi, et appel, en conséquence, tout un chacun au respect exclusif de la Loi, seule garante des libertés des citoyens et de la stabilité du pays.
Les avocats :
Ferria Garmia
Ait-larbi Mokrane
Mellah Abdelhak