Le ministre des Finances, invité mardi à la radio chaîne III, est interpelé sur le problème de la persistance du manque de liquidités devant les guichets des postes où les files d'attentes, longues comme des jours sans pain, font désormais partie du paysage quotidien.
Aymen Benaderahmane, qui s'était pourtant engagé à trouver une solution radicale et définitive au problème avant octobre 2020, avoue implicitement son impuissance à agir pour enrayer le phénomène, se limitant à le décrire techniquement « le phénomène » et en attribuer l'étiologie à la crise de la Covid-19 et de façon plus générale à la nature du système financier algérien.
Des propos du ministre des Fiances qui s'apparentent à de la monnaie de singe en ce sens que son discours ne permet pas d'entrevoir le bout du tunnel, alors que le mois de Ramadan, synonyme de retraits massifs du cash, est à nos portes; Il y a urgence en la demeure! .
"l'Algérie n'est pas seule, elle a subi l'impact de la Covid-1 qui a affecté le secteur de la finance dans le monde. l'Algérie a une économie de cash. Les citoyens ont recours à des retraits massifs", tente d'expliquer Aymene Beabderahmane, qui fait observer que même dans les pays etrangers avec des banques à fort niveau de digitalisation les retraits quotidiens sont imités.
Le ministre des Finances assure néanmoins qu'un "comité de veille travaille 16 heures par jour, voire 24 sur 24, pour répondre aux besoins des bureaux de postes, en cas de tension", promettant par ailleurs que "des liquidités seront injectées à la veille du Ramadhan".
Juste pour rappel, lors du dernier Conseil des ministres, le président Tebboune a pris la décision de fermer tous les comptes commerciaux au niveau des postes, histoire de juguler tant que faire se peut l'hémorragie des liquidités dont sont victimes les petits retraités et les smicards.
Une décision présidentielle radicale que le ministre des fiances qualifie de "juste", faisant savoir par ailleurs que les auteurs des comptes commerciaux ont la possibilité d'ouvrir des comptes au niveau des banques, mais, ajoute t-il , il n'est pas question de "transfert automatique" vers les banques.