"Nous n'avons jamais eu de divergences ni de discrimination dans le regard que nous avons jeté sur les mutations enregistrées dans les pays arabes. Depuis la Tunisie, la Libye, l'Egypte et bien d'autres pays, l'Algérie a eu la même position, à savoir, de ne pas s'autoriser à interférer dans les affaires d'autres Etats" , a déclaré ce lundi le ministre des affaires étrangères, Mourad Medelci en réponse à l'attitude de l'Algérie à l'égard des révoltes dans les pays arabes.
Intervenant sur les ondes de la radio nationale et interrogé sur la position algérienne à l'égard de la crise en Syrie, il a précisé que "nous ne pouvons pas décider pour les syriens conformément à la position de l'Algérie fondée sur "son propre vécu".
Réagissant à l'octroi du siège de la Syrie au sein de la ligue arabe aux rebelles syriens, le chef de la diplomatie algérienne a expliqué que les réserves émises par l'Algérie trouvent leur explication dans l'article 8 de la charte de l'organisation selon laquelle,"faire occuper le siège par quelque chose qui n'est pas Etat le siège d'un Etat" relève du non respect de cette charte.
Pour lui, l'Algérie ne pouvait en aucun cas accompagner une telle initiative. Poursuivant l'explication de l'attitude algérienne par rapport à ce dossier, il a souligné que "toute décision qui pourrait venir d'une partie syrienne et seulement de cette partie et encore plus toute décision qui est influencée par des pressions extérieures risque d'avoir une durée de vie très courte".
Au sujet de la mission de Lakhdar Brahimi pour le règlement du conflit syrien, le ministre algérien des affaires étrangères a rappelé que l'Algérie pense qu'elle n'a pas des chances d'aboutir mais "nous espérons qu'elle aboutisse".