Par Zerrouk Ahmed*
De quelques données générales sur la Covid-19 :
La pandémie en cours du Covid-19, dont les premiers cas ont été signalés pour la première fois à Wuhan, en République Populaire de Chine, le 31 décembre 2019, est une maladie causée par un nouveau coronavirus, le SARS-CoV-2, dont les symptômes les plus courants sont :
-la fièvre,
-une toux sèche,
-la fatigue.
D’autres symptômes moins courants peuvent toucher certains patients, comme :
-la perte du goût et de l’odorat,
-la congestion nasale,
- la conjonctivite (yeux rouges),
-le mal de gorge,
-les maux de tête,
-les douleurs musculaires ou articulaires,
-les nausées ou vomissements,
-la diarrhée,
-les frissons ou vertiges.
Parmi les malades qui développent des symptômes (environ 80 %) guérissent sans qu’il soit nécessaire de les hospitaliser. Environ 15% des patients tombent malades et nécessitent une oxygénothérapie, et 5% des infections sont critiques et exigent des soins intensifs.
Pour se protéger et protéger les autres, des précautions simples s’imposent : se laver les mains régulièrement et soigneusement avec une solution hydroalcoolique ou à l’eau et au savon, éviter de se toucher les yeux, le nez et la bouche, respecter la distanciation physique, au moins un mètre, porter un masque de protection, veiller à la bonne ventilation des pièces, éviter les foules, les rassemblements et tousser dans le coude replié ou dans un mouchoir, à jeter dans une poubelle.
Dans notre pays, le premier cas de Covid-19 confirmé a été annoncé le 26 février 2020. Il s’agit d’un ressortissant italien, adulte, de sexe masculin. Il est arrivé le 17 février 2020 en Algérie en provenance de Milan (Italie). Il s’est rendu dans le sud de l’Algérie où il était employé.
Dés les premiers symptômes, il a été pris en charge par les services de santé, conformément au dispositif d’alerte et de surveillance mis en place. Ce cas a été confirmé par le laboratoire national de référence de la grippe et des virus respiratoires de l’Institut Pasteur d’Algérie.
Le 26 février 2020, le ministère en charge de la santé a mis en place un numéro vert le 30 30 joignable sans frais par téléphone fixe et mobile, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Ce dispositif est composé de vingt (20) postes téléphoniques gérés par des médecins en service dans les structures de santé. Les appels concernaient des informations sur le coronavirus, ses modes de transmission, les moyens de prévention et où se rendre en cas d’exposition ou de contact avec des personnes suspectes ou atteintes du Covid-19.
Le 12 mars 2020, l’Algérie a connu son premier décès dû au Covid-19. Le 17 mars 2020, l’Algérie décide la fermeture des frontières et de d’espace aérien.
La campagne de vaccination contre le Coronavirus (Covid-19) a débuté en Algérie le 30 janvier 2021, après la réception le 28 janvier 2021 d’un premier lot de 50 000 doses de vaccin russe Sputnik V.
Par ailleurs et au 19/11/2021, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, 255 324 963 personnes infectées par le Coronavirus ont été recensées à travers le monde dont 5 127 696 d’entre elles sont décédées.
Au 18/11/2021, 7 370 902 499 doses de vaccin ont été administrées.
En Afrique, il a été recensé 6 195 229 cas confirmés de personnes atteintes par la Covid-19.
Selon l’Africa COVID-19 dashboard, l’Algérie a reçu 27 533 200 doses de vaccin dont 41 % ont été administrés, et 11 605 625 personnes ont été vaccinées dont 11,1% avec les deux (2) doses.
En outre, l’OMS a accordé une autorisation d’utilisation d’urgence à huit (8) vaccins contre la Covid-19, considérés comme sûrs et efficaces d’après les données issues d’essais cliniques à grande échelle. Il s’agit des vaccins suivants :
-Pfizer BioNTech,
-Moderna,
-AstraZeneca,
-Johnson and Johnson,
-Sputnik V,
-Sinopharm,
-Sinovac,
-COVAXIN .
Les cas de contamination par le Coronavirus et de décès dans notre pays sont ainsi qu’il suit pour la période du 20 au 30 novembre 2021 :
-20 novembre 2021 : 144 cas confirmés de contamination par la Covid-19 et 3 décès.
-21 novembre 2021 : 113 cas confirmés de contamination par la Covid-19 et 4 décès.
-22 novembre 2021 : 159 cas confirmés de contamination par la Covid-19 et 5 décès.
-23 novembre 2021 : 172 cas confirmés de contamination par la Covid-19 et 4 décès.
-24 novembre 2021 : 180 cas confirmés de contamination par la Covid-19 et 5 décès.
-25 novembre 2021 : 161 cas confirmés de contamination par la Covid-19 et 6 décès.
-26 novembre 2021 : 191 cas confirmés de contamination par la Covid-19 et 5 décès.
-27 novembre 2021 : 163 cas confirmés de contamination par la Covid-19 et 6 décès.
-28 novembre 2021 : 172 cas confirmés de contamination par la Covid-19 et 6 décès.
-29 novembre 2021 : 192 cas confirmés de contamination par la Covid-19 et 6 décès.
-30 novembre 2021 : 187 cas confirmés de contamination par la Covid-19 et 7 décès.
Des déclarations des uns et des autres :
Le 4 septembre 2021, le porte parole du Comité de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus a déclaré que 8 millions de personnes ont été vaccinées depuis le début de l’année, dont 5 millions avec une seule dose et 3 millions avec les deux (2) doses du vaccin anti Covid-19.
Le 25 octobre 2021, le ministre de la santé a lancé un appel aux citoyennes et citoyens d’aller se faire vacciner, tout en soulignant que le virus est là, la menace existe. Il a déploré le faible taux de vaccination, moins de 20%.
Le ministre de la santé a estimé que près de 11 millions de personnes ont été vaccinées (une et deux doses).
Le 3 novembre 2021, le ministre de la santé a fait état de l’abandon par les citoyens du port du masque de protection et du non respect des mesures barrières, ce qui peut être un facteur de résurgence de la pandémie. Il a, également, indiqué que le risque d’envol de la pandémie reste entier et une nouvelle vague n’est pas à écarter, au vu du comportement observé dans la rue.
Le 04 novembre 2021, la directrice générale de la pharmacie et des équipements de santé au ministère de la santé a fait état de l’existence de quantités importantes du vaccin anti Covid-19, ce qui a conduit au gel d’une opération d’importation d’une quantité considérable du vaccin, dans l’attente de la consommation des 13 millions de doses existantes avant leur date de péremption.
Le 07 novembre 2021, le ministre de la santé a rappelé qu’un stock de différents vaccins importés est disponible au niveau des 800 établissements de santé mobilisés pour cette opération, en sus de 13 millions de doses de vaccins au niveau des services de certains hôpitaux.
En outre, il a précisé que l’Algérie a acquis 4500 concentrateurs d’oxygène et un nombre important de générateurs, tout en soulignant que l’Etat a renforcé la production nationale au niveau de quatre (4) entreprises nationales.
S’agissant du test PCR, il a indiqué que 130 laboratoires (publics et privés) effectuent ce test à travers le territoire national.
Il a, aussi, assuré que le secteur est prêt à faire face à une quatrième vague de la pandémie du Coronavirus.
Le ministre de la santé a tenu à rappeler que le pays risque de perdre un stock de 13 millions de doses du vaccin anti Covid-19, dont la date de péremption est très proche, tout en annonçant l’importation au mois de décembre 2021 de 7 millions de doses du vaccin contre la Covid-19.
Le 15 novembre 2021, le directeur de l’agence nationale de sécurité sanitaire a déclaré qu’il n’écarte pas la survenance d’une quatrième vague en Algérie, en arguant que le virus était encore répandu même avec un taux relativement faible (taux d’incidence).
Le même jour, un membre du Comité de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus a affirmé que l’expérience a démontré que le relâchement et le non respect des mesures préventives par les citoyens, à leur tête le port du masque et la distanciation physique au niveau des différents espaces publics et des transports en commun, pourrait exposer la société à l’un des nouveaux variants dont certains restent non identifiés chez les scientifiques.
En conséquence, il a appelé tous les secteurs, chacun à son niveau, à une intégration globale pour inciter les citoyens au respect des gestes barrières et à la vaccination afin de faire face à une nouvelle vague qui pourrait être plus virulente que les précédentes.
Le 16 novembre 2021, le ministre de la santé a appelé les citoyens ayant reçu les deux (2) doses du vaccin anti Covid-19, il y a six (6) mois, à recevoir la troisième dose du vaccin de leur choix, en soulignant que les vaccins suivants sont disponibles : AstraZeneca, Sinovac, Sputnik V et Johnson and Johnson.
Le 18 novembre 2021, le ministre du commerce a annoncé la réouverture des salles des fêtes dans le respect d’une jauge de 50% de la capacité d’accueil et des mesures barrières d’au moins 1,6 m entre les tables des convives, la prise de température à l’entrée ainsi que la présentation du pass sanitaire. L’accès à la salle est interdit aux moins de seize (16) ans.
Le 21 novembre 2021, le président de l’agence nationale de sécurité sanitaire a affirmé que la nouvelle vague était désormais parmi nous et a prévenu qu’une potentielle flambée de la Covid-19 menaçait du retour au confinement sanitaire dans le pays.
Il a, en outre, relevé la négligence des mesures préventives contre le virus par la population et le facteur aggravant : le refus de se faire vacciner.
Le 22 novembre 2021, le porte parole du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus a assuré que la situation sanitaire est actuellement stable, arguant du fait qu’on n’a pas encore franchi le seuil de 150 cas de nouvelles contaminations au Covid-19.
Il a exclu la possibilité d’un reconfinement, car il a estimé qu’on ne sait pas encore quelle sera la puissance de la quatrième vague du Coronavirus.
Il a indiqué que près de 5 millions de personnes ont reçus les deux (2) doses du vaccin anti Covid-19, en précisant que 25% de la population a été vaccinée.
Le 22 novembre 2021, le ministère des affaires religieuses et des wakfs a annoncé la réouverture des salles des ablutions dans les mosquées, quinze (15) minutes avant l’appel à la prière, pour être fermées cinq (5) minutes après la prière.
Des incohérences et de la défaillance dans le suivi
Des incohérences
L’Algérie pour atteindre l’immunité collective et, ainsi, lutter efficacement contre la pandémie du Covid-19, devrait vacciner 70 % de sa population, soit trente (30) millions de citoyens, sans compter les étrangers résidents réguliers et irréguliers sur le territoire national. La population en Algérie a été estimée, au 1er janvier 2020, à 49,3 millions d’habitants résidents, par l’Office National des Statistiques.
Dans toutes les déclarations, mêmes les plus favorables, tant du ministre de la santé que du porte parole du Comité de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus, l’Algérie est encore loin d’atteindre cette immunité collective (vaccination de 30 millions de personnes).
Cependant, les chiffres avancés par le porte parole du Comité de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus laissent perplexes. En effet, le 04 septembre 2021, il affirme que 3 millions de personnes ont déjà reçus les deux (2) doses. Et, le 22 novembre 2021, soit deux (2) mois et dix-huit (18) jours après, ce même responsable, sans sourciller, ni revoir ses déclarations antérieures, indique que 5 millions de personnes ont reçus les deux (2) doses du vaccin anti Covid-19.
En toute sincérité, il est incompréhensible que deux (2) millions de personnes se soient fait administrer la deuxième dose du vaccin anti Covid-19, durant cette période de plus de deux (2) mois. C’est une incohérence flagrante.
Au mois de novembre 2021, il restait à vacciner dix-neuf (19) millions de personnes. J’aimerais bien qualifier la campagne de vaccination de réussie, mais les faits sont têtus et démontrent le contraire.
La directrice générale de la pharmacie au ministère de la santé et des équipements de santé et le ministre de la santé ont fait état, respectivement les 06 et 07 novembre 20212, de l’existence d’un stock de treize (13) millions de doses du vaccin anti Covid-19, dans l’attente de sa consommation, tout en précisant que « la date de péremption est très proche ».
Le ministère de la santé dispose de moyens humains et matériels pour pouvoir établir des projections et des analyses afin de connaitre que cette quantité de treize (13) millions de doses du vaccin anti Covid-19 ne peut être administrée totalement avant la date de péremption qui est, selon le ministre de la santé, « très proche ».
Notre pays dispose d’une institution placée sous la tutelle de la Présidence de la République, qui a pour dénomination : l’agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement (décret présidentiel 20-42 du 11 février 2021) et qui n’a accompli à ce jour aucune des missions qui lui ont été dévolues par les dispositions de l’article 4 dudit décret présidentiel 20-42 du 11 février 2021.
Comme cette importante institution de coopération et de solidarité est en état végétatif, depuis sa création le 11 février 2020, la suggestion suivante est proposée dans le cadre de la promotion de l’action humanitaire et de solidarité en faveur des pays limitrophes suivants : Tunisie, Lybie, Niger, Mali, Mauritanie, République Arabe Sahraouie Démocratique, par l’envoi, sans délai, à ces pays, certains d’entre eux ou à d’autres pays, de quantités du vaccin anti Covid-19 avant qu’elles ne soient périmées et détruites.
Le 07 novembre 20212, le ministre de la santé a souligne l’existence d’un stock de différents vaccins au niveau des 800 établissements de santé mobilisés pour la campagne de vaccination, en omettant d’indiquer la quantité. Il est le premier responsable du secteur, les différents responsables concernés de son département ministériel devraient et doivent lui rendent compte de l’état chiffré du stock de vaccin disponible au niveau de chaque établissement de santé concerné.
Et, il ne lui appartient pas de consolider les chiffres, il a un personnel pour ce faire.
Toujours en date du 07 novembres 2021, le ministre de la santé précise que l’Algérie a acquis 4500 concentrateurs d’oxygène et un nombre important de générateurs. Le chiffre des générateurs acquis est-il secret ? Ce chiffre est-il suffisant en cas de survenance d’une nouvelle vague avec un fort taux de virulence.
Quels sont les hôpitaux qui ont bénéficié d’un tel équipement. Des Centres Hospitalo-Universitaires, à l’instar de Mustapha Bacha et de Bab-El-Oued (ex-Maillot), et d’autres ont-ils été équipés d’un générateur d’oxygène. La question reste sans réponse.
Le 21 novembre 2021, le président de l’agence nationale la sécurité sanitaire affirme que la nouvelle vague du Covid-19 était désormais parmi nous, tandis que le 22 novembre 2021, le porte parole du Comité de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus assure que la situation est stable, du fait qu’on n’a pas encore dépassé le seuil de 150 cas de nouvelles contaminations. Cette référence à 150 cas confirmés de nouveaux cas repose t-elle sur une étude ou des faits probants. Mystère, éclairez-nous.
De plus, ce seuil ainsi fixé à 150 nouvelles contaminations a été déjà dépassé le 23 novembre 2021 - 23/11 : 172 cas confirmés, 24/11 : 180 cas confirmés, 25/11 : 161 cas confirmés, 26/11 : 191 cas confirmés, 27/11 : 163 cas confirmés, 28/11 : 172 cas confirmés et 6 décès, 29/11 : 192 cas confirmés et 6 décès, 30/11 : 187 cas confirmés et 7 décés -, sans qu’aucune décision n’ait été prise ou plutôt si.
Le contraire a été décidé. Au lieu de prendre d’autres mesures préventives ou du moins assurer une exécution de celles déjà édictées par la réglementation en vigueur, en l’occurrence les différents décrets exécutifs fixant les mesures de prévention et de lutte contre la propagation du Coronavirus, le ministre du commerce annonce la réouverture des salles des fêtes, dans le respect de certaines mesures, et le ministère des affaires religieuses et des waqfs a fait état de la réouverture des salles des ablutions des mosquées avec un horaire précis. Comme si les mesures déjà édictées sont suivies, alors que tout un chacun peut constater quotidiennement au sein des administrations, dans les établissements de commerce et dans les lieux du culte l’inexécution des mesures prises pour lutter contre cette pandémie du Coronavirus, à commencer par le port obligatoire du masque de protection et la distanciation physique.
De la défaillance dans le suivi
Dans notre pays, on édicte une réglementation, quelque soit le domaine concerné, puis on commence à se relâcher jusqu’à ignorer peu ou prou ces textes réglementaires. Le suivi et la persévérance dans l’exécution quotidienne et sans relâche ne sont, hélas, pas la qualité première de celles et ceux censés assurer l’application des textes réglementaires.
On devient plus tolérant, on devient plus conciliant pour arriver à une certaine nonchalance dans l’exécution aussi bien des textes législatifs que règlementaires, qui ne sied nullement dans un Etat de droit où la primauté de la loi, et en conséquence de la réglementation, doit être la référence et la seule et unique voie régissant les rapports entre gouvernants et gouvernés et au sein de l a société.
Dans le cadre de la prévention et de la lutte contre la propagation du Covid-19, l’Algérie a eu recours à des décrets exécutifs pour édicter un certain nombre de mesures, dont :
-la distanciation physique (respect d’une distance d’au moins un mètre entre deux (2) personnes), pour diminuer à titre exceptionnel les contacts physiques entre les citoyens dans les espaces publics et sur les lieux de travail.
Toutes les administrations et tous les établissements recevant le public sont tenus de prendre et de faire respecter toutes les dispositions nécessaires pour l’application de cette mesure par tous moyens, y compris le recours à la force publique.
-institution d’une prime exceptionnelle mensuelle d’un montant de cinq mille (5 000) DA à compter du 1er mars 2020 au profit des personnes exerçant des activités d’hygiène, d’assainissement et de désinfection, mobilisés dans le cadre de la prévention et de la lutte contre la propagation du Covid-19.
-obligation du port du masque de protection, les administrations, les établissements recevant le public ainsi que toute personne assurant une activité de commerce ou de prestation de services sont tenus d’observer et de faire respecter l’obligation du port du masque de protection, par tous moyens, y compris en faisant appel à la force publique.
Tous les agents publics habilités sont tenus de veiller au strict respect du port du masque de protection.
-reprise des activités commerciales et de services avec obligation pour les clients et les usagers de porter le masque de protection obligatoire. Les responsables et gérants des établissements sont tenus sous leur responsabilité, de faire respecter cette obligation.
-obligation est faite pour les services du commerce d’effectuer des actions de contrôle au niveau des commerces et des marchés, accompagnés de la force publique, et de procéder, pour les contrevenants à la fermeture immédiate des commerces ou au retrait du registre de commerce.
-désinfection des rues, des marchés et de tous les lieux publics plusieurs fois par jour.
-allocation d’une aide financière mensuelle de trente mille (30 000,00) DA au profit des personnes exerçant des métiers impactés par les effets de la pandémie du Covid-19. Cette aide financière n’est pas soumise à l’impôt et aux cotisations sociales.
-ouverture des mosquées dans le respect du dispositif préventif mis en place comprenant notamment, l’interdiction d’accès aux femmes, aux enfants de moins de quinze (15) ans, la fermeture des lieux d’ablution, le port obligatoire du masque de protection, l’utilisation du tapis de prière personnel, le respect de la distanciation physique entre les fidèles d’au moins un mètre et demi (1,5m).
-autorisation de la reprise de l’activité des hôtels, cafés et restaurants avec une exigence de mise en œuvre de mesures et protocoles sanitaires de prévention et de protection contre la propagation de la pandémie du Covid-19 comprenant, le port obligatoire du masque de protection, l’organisation de la distanciation physique à l’intérieur et à l’extérieur du local, l’exploitation d’un table sur deux dans les espaces intérieurs, l’installation de paillasses de désinfection aux entrées, la désinfection régulière des lieux, des tables, des chaises et autres équipements, la mise à disposition des clients de solution hydroalcoolique.
-l’activité d’hébergement au sein des établissements hôteliers est limitée à 50%.
-en cas de non respect des mesures et protocoles sanitaires de prévention et de protection contre la propagation de la pandémie du Covid-19, ou de signalement de contamination, la fermeture immédiate du lieu du culte, de l’espace de loisirs ou de l’hôtel, café ou restaurant concerné, est prononcée.
-mission est donnée aux inspecteurs de l’éducation nationale d’effectuer des contrôles continus au niveau des établissements des cycles primaire, moyen et secondaire, publics et privés, pour s’assurer du respect du protocole sanitaire mis en place et des moyens organisationnels édictés par les pouvoirs publics.
De ce qui précède, le constat amer qui est établi pat tout un chacun et qui ne nécessité ni des investigations, ni des techniques d’enquête qui sortent de l’ordinaire, c’est celui de l’inexécution des mesures édictée en la matière. Il suffit simplement de voir aux alentours pour se rendre compte et de se faire une idée précise sur l’inapplication des mesures de prévention et de lutte contre la pandémie du Coronavirus. C’est une faillite de l’Etat et de son administration.
L’obligation du port du masque de protection est complètement ignorée par les citoyens et aussi, circonstance aggravante, par les administrations. La distanciation physique, aussi.
Quant aux autres mesures et protocoles sanitaires, ni les pouvoirs publics, ni les propriétaires ou gérants de commerce, ni les citoyens ne s’en préoccupent, Et, tout le monde foule aux pieds lesdites mesures.
Même, dans les mosquées, les mesures édictées ne sont nullement respectées par les fidèles.
Un Etat qui se respecte doit faire exécuter, par ses agents, la législation et la réglementation en vigueur. Cette action est continue et ne s’arrête jamais. En Algérie, il y a des coupures, des moments de répit, des périodes d’essoufflement où les agents de l’Etat censés contrôler et prendre, en conséquence, les actions qui s’imposent, sont en mode « veille » et n’agissent nullement ou si peu. Même leurs responsables hiérarchiques sont pris dans cette léthargie collective d’assoupissement qui est intolérable et qui ne doit plus exister.
Cette défaillance dans le suivi est préjudiciable à l’autorité de l’Etat et même les relations entre l’administration et les administrés. En effet, les citoyens ne croient aucunement dans l’application des mesures prises, car ils savent que leur exécution est limitée, éphémère. C’est quelques jours et tout redevient normal. C’est le constat de la rue. Déplacez-vous Mesdames et Messieurs les responsables et constatez par vous-mêm
Il ne peut y avoir et il ne doit pas y avoir un désengagement latent, diffus et irresponsable des pouvoirs publics dans l’obligation de faire respecter la réglementation édictée en cette matière de grave crise sanitaire, et , également, de ne pas exercer inlassablement les contrôles nécessaires pour prévenir et lutter contre la propagation de la pandémie du Coronavirus
Il est impossible de fonder un Etat de droit en tolérant de pareils agissements, comportements, de part et d’autre : des citoyens et de l’administration.
L’administration est tenue d’exécuter ses prérogatives et de se conformer à la réglementation et de ne pas être absente dans l’application de cette réglementation, dans le cas d’espèce celle relative aux mesures de prévention et de lutte contre la propagation de la pandémie du Coronavirus.
A l’heure où le monde fait face au sous variant Delta, très contagieux, qui réduit à 40% l’efficacité des vaccins contre la transmission du Covid-19, qui commence à refaire des ravages en Europe et de l’apparition du variant appelé OMICRON qui a été signalé le 24 novembre courant par l’Afrique du Sud à l’Organisation Mondiale de la Santé et qui est jugé « préoccupant », la catégorie la plus élevée de la liste des variants du Covid-19- ; notre pays devrait se reprendre et faire contrôler, par ses agents, l’application des mesures de prévention et de lutte édictées pour faire face à la pandémie du Coronavirus.
Cette action doit être continue et ne doit souffrir d’aucun relâchement ou pause. La vie des algériennes et des algériens ainsi que celle des résidents réguliers et irréguliers dans notre pays, est en jeu, et il n’y a pas de plus précieux que la vie ; et de plus, elle est courte.
De quelques suggestions
1-enjoindre à l’ensemble des administrations, institutions et entreprises publiques d’inviter leurs personnels, non encore vaccinés, à se faire vacciner en fixant un délai de 15 à 30 jours. Passé ce délai, aucun personnel non vacciné n’est autorisé à accéder à son poste de travail et n’est pas, en conséquence, rémunéré.
2-demander aux ministres en charge de l’intérieur, du commerce, de l’éducation nationale et des affaires religieuses d’ordonner à leurs personnels compétents d’effectuer sans relâche des contrôles liés aux mesures et protocoles sanitaires de prévention et de lutte contre la pandémie du Coronavirus, et de prendre, pour les contrevenants, les mesures réglementaires qui s’imposent.
3-exiger du ministre des affaires religieuses et des waqfs de faire respecter le protocole sanitaire au sein des mosquées.
4-lever la discrimination faite aux femmes musulmanes de ne pas accéder aux mosquées, alors que leurs sœurs de confession chrétienne exercent leur culte au sein des églises. L’égalité de genre, l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines, y compris la pratique religieuse dans le respect de notre religion, est un objectif politique important de l’Algérie nouvelle, voulue par le Président de la République.
5-ordonner à l’ensemble des administrations, institutions et entreprises publiques de faire respecter les gestes barrières, notamment le port du masque de protection, la distanciation physique et de mettre à la disposition des personnels, usagers et clients la solution hydroalcoolique.
6-imposer le port du masque de protection –qui est une obligation édictée par un décret exécutif-, aux agents de l’Etat en uniforme, particulièrement ceux exerçant sur la voie publique.
7-imposer aux hôtels, restaurants, pizzerias, boulangeries et autres fastfood d’exiger de leurs personnels affectés à la préparation de la nourriture et autres aliments, d’effectuer un test PCR ou antigénique tous les quinze (15) jours. Et, il appartient aux services compétents de l’Etat d’effectuer des contrôles et de vérifier, d’une manière aléatoire, avec les laboratoires concernés.
8-créer au niveau de la Présidence de la République une cellule de suivi des actions entreprises, notamment les contrôles, par chaque département ministériel et autres institutions et entreprises publiques, dans le cadre de la prévention et de la lutte contre la propagation de la pandémie du Coronavirus.
9-informer les citoyens de la liste des établissements hospitaliers bénéficiaires d’un générateur d’oxygène, et s’assurer de l’effectivité de production ( en marche ou en panne) dudit générateur.
10-informer les citoyens de la répartition par établissement hospitalier des 4 500 concentrateurs d’oxygène acquis, et s’assurer de la réception effective desdits générateurs par les établissements hospitaliers destinataires ainsi que des conditions de leur stockage dans le respect des conditions requises.
11-assurer la disponibilité du médicament Lovenox 0,4, 0,6 et 0,8 au sein des hôpitaux et dans les pharmacies.
12-veiller à inclure dans les chiffres quotidiens relatifs à l’incidence du Covid-19, les cas confirmés ainsi que les décès enregistrés au niveau des structures de santé de l’armée et de la sûreté nationale.
13-reconsidérer la levée de la fermeture des lieux d’ablution des mosquées ainsi que celle de l’interdiction de tout type de rassemblement, regroupement et de fêtes et/ou d’événements familiaux, notamment la célébration des mariages et de circoncision ainsi que les regroupements à l’occasion des enterrements.
14-assurer le versement mensuel et régulier de la prime de risque exceptionnelle aux personnels de santé mobilisés dans la lutte contre la Covid-19 ainsi que celle instituée au profit des personnels exerçant des activités d’hygiène, d’assainissement et de désinfection mobilisés, aussi, dans le cadre de la prévention et de la lutte contre la propagation de la pandémie du COVID-19.
15-organiser un Conseil des ministres élargi au président de l’agence nationale de sureté sanitaire, au commandant de la gendarmerie nationale et au directeur général de la sûreté nationale pour faire le bilan de l’effectivité des actions prises dans le cadre de la prévention et de la lutte contre la propagation pandémie du Covid-19, et de donner des instructions fermes pour une exécution continue, régulière et efficiente des mesures prises ou décidées dans ce cadre et d’en rendre compte.
16-exiger du ministre de l’industrie pharmaceutique de communiquer sur la production locale du vaccin anti Covid-19, en partenariat avec la firme chinoise Sinovac. L’usine de production Saidal de Constantine est-elle opérationnelle ou pas encore. En octobre 2021, il était prévu la production d’un (1) million de doses du vaccin Sinovac, deux (2) millions en novembre 2021 et plus de 5,3 millions à partir de janvier 2022. Qu’en est-il ?
*ZERROUK Ahmed, ex-magistrat militaire