Les connaisseurs des arcanes du Palais d’El Mouradia s’accordent à dire que la vacance du poste de directeur de cabinet à la présidence de la république, depuis la nomination de Ahmed Ouyahia en qualité de premier ministre, profite exclusivement à ce dernier.
Le chargé de l’intérim à ce poste, à savoir El Okbi Habba, qui a été antérieurement son directeur de cabinet au palais du gouvernement, se trouve littéralement sous sa coupe d’autant plus qu’il est connu pour être incapable d’exercer face à lui les prérogatives du directeur de cabinet à l’avantage du Président .
Ouyahia qui s'est targué sur un plateau de télévision de « connaître la psychologie du président » est justement soupçonné, par les initiés, de jouer sur cette « psychologie » connue pour être allergique à tout ce qui peut ressembler à une ingérence dans les attributions du Président, pour retarder au maximum le pourvoi du poste en question..
L’annonce, faite mardi par des médias, de la nomination du directeur du protocole comme directeur de cabinet de la présidence procède parfaitement d’un chatouillement de l’esprit de contradiction qu’oppose généralement le Président à la rumeur et à la presse.
Celui qui est derrière ladite annonce a assurément pour but de provoquer la prolongation de la vacance du poste en question.
Cela dit, tous les connaisseurs des arcanes du Palais d’El Mouradia, comme écrit plus haut, s'accordent à souligner que seul Mohamed Benamar Zerhouni, conseiller du président Bouteflika, fait l'unanimité pour occuper ce poste de directeur de cabinet de la présidence de la république, en vertu de ses compétences avérées et de sa proximité avec le chef de l'Etat.
Pour rappel, Zerhouni a été appelé en 1999 par M. Bouteflika à rejoindre son staff dès le moment où a émergé l'idée de se présenter à la magistrature suprême. Doyen des conseillers, fidèle parmi les fidèles, il a toujours fait parti du premier cercle des proches du président.
Homme de l'ombre, très discret, efficace et très réactif, il est la plume du président, et à ce titre incontournable. Il a été de toutes les grandes décisions et ses avis ont été toujours pris en compte.
Notons enfin, que Mohamed Benamar Zerhouni, en sus d'être un homme politique, ancien ministre de l'information, est également un homme de lettres, poète et écrivain dans les deux langues, proche des milieux de l'art et de la culture pour avoir été l'auteur de nombreux écrits, de Qacidates...