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Présidence de la FAF : une démarche à la hussarde, truffée d’anachronismes; sur fond de coup de gueule de Belmadi et... l’œil de la FIFA

10-04-2021 14:53  Nourredine B

Fortes turbulences, à l’occasion du renouvellementde la fédération algérienne de football.

Les délais de dépôt des candidaturesayant été clôturé vendredi à minuit, seul le dossier de Charaf- Eddine Amar aété officiellement enregistré au niveau de la FAF.

Dit autrement, le Pdg du  Groupe Madar et président du CR Belouizdadest l’unique candidat pour la succession de Khireddine Zetchi.

Fait du prince ? Cette démarchede cooptation, amorcée suffisamment à temps pour dissuader, notamment par untravail de lobbying dans les coulisses, toute autre candidature, porte, àpriori, la signature du ministère de la jeunesse et des sports et l’implicationdirecte de son premier responsable.

Sinon comment expliquer leparachutage du chairman du CRB, dont la validation de sa candidature s’inscriten faux, au moins du critère d’ancienneté, fixés à au moins cinq ans  dans les rouages d’associations sportives, destextes règlementaires de la FAF.

En creux, la manœuvre  a consisté à présenter une liste supposée consensuelle,de façon à faire passer la pilule. Cela au détriment, d’évidence,  au respect de la réglementation qui régit laFAF et en amont, la FIFA à laquelle elle est statutairement affiliée.

Un tel anachronisme, a d’ailleurs étérelevé par le président de la commission électorale, Abdelmadjid Yahi, lui-mêmeinéligible, aussi, à cette mission au regard des textes de la FAF.

Ainsi, et dans ses déclarationsfaites, vendredi à la Radio nationale, le président de l’USC s’est démarqué ,par rapport à ses pairs de la commission, de la validation de la candidature deCharaf- Eddine Amar, soulignant que «Pour être président de la FAF, il fautremplir les critères d’éligibilité pour le poste, à commencer par le fait quele candidat doit   avoir exercé desresponsabilités dans des institutions ou associations sportives de footballpendant au moins cinq (5) années consécutives. Je vous promets que l’étude descandidatures se fera dans le strict respect de la loi, et dans le cas où il n’yaurait pas de candidat, nous serons appelés à reporter le scrutin de la FAF»,a-t-il prévenu, non sans revenir pour  insister, ce samedi en conférence de presse qu'il s'est plié à la majorité des membres de la Commission pour faire passer le dossier du candidat unique.

Et d’enfoncer le clou, rappelant, par ailleurs, que «Le prochain présidentde la FAF ne sera pas reconnu par la FIFA », dira-il, expliquant que  «Le MJS a imposé une feuille de routedifférente de celle de la FIFA, qui exhorte à des amendements des statuts avantles élections. Nous sommes en train de faire le contraire sur injonction duMJS. Nous nous plions à cela mais je ne peux pas m’empêcher de tirer lasonnette d’alarme ; nous allons droit dans le mur».

Plus clair, tu meurs !

Dans sa quête d’imposer des électionsà la hussarde, le MJS aura du mal à contrôler la situation lors de l’AGélective, prévue jeudi 15 avril où se posera,  alors la question lancinante : l’Assembléevalidera- t- elle déjà  ce qui pourraitêtre considéré une parodie de vote démocratique ? Restera ensuite, la positionde la FIFA.

En attendant, le feu est déjà dans lamaison. Il a été particulièrement attisé par la sortie, sous forme d’un gros coupde gueule du sélectionneur national, Djamel Belmadi (Photo) qui a insisté pour remettreau goût du jour «les conditions chaotiques » qui avaient  présidé à la préparation de l’EN pour ses deuxrencontres face à la Zambie et le Botswana.

Le champion d’Afrique a ainsi  tenu à prendre ses distances avec tout ce qui agite,actuellement, la fédération.

Mais le timing, vendredi, de son communiqué,au moment où la liste de Charaf- Eddine Amara était déjà de notoriété publique,interpelle, à plus d’un titre.

De ce point de vue, il ne serait pashasardeux de voir que la présence de Hakim Meddane, ancien manager  de la sélection nationale ; parti suite àdes dissonances  avec le patron desVerts,  au sein du nouveau Bureau fédéralait pu contrarier  ce dernier.

Si tel serait le cas, la mise aupoint du coach national pendrait alors la forme d’un préavis de départ, celuivoyant  que la situation ambiante, qui l’inquiète«au plus haut point risque de compromettre sérieusement l’avenir des Vertslors des prochaines échéances».

Ambiance !

 

 

 

 



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