La présidence de la future APN enflamme le débat dans les chaumières politiques et chacun y va de son nom pour être le futur troisième personnage de l’Etat. Sauf que certaines candidatures relèvent plutôt du délire. A l’instar de celle de Hadj Laib, qui vient d’être élu sur la liste FLN de Batna.
Cet ex sénateur dans le tiers présidentiel ne saurait, selon les observateurs de la vie politique, prétendre au perchoir de l’APN à cause de son âge assez avancé, 74 ans, au moment où la tendance générale est au rajeunissement des responsables des institutions. On se rappelle que Djamel Ould Abbès avait mené la campagne du parti sous le slogan du rajeunissement et du passage de témoin à la génération post-indépendance.
Autre handicap et pas des moindres pour Hadj Laib : son faible niveau intellectuel, qui ne lui permet pas d’aspirer à une telle responsabilité qui exige une maitrise des langues et en particulier l'arabe, car appelé à rencontrer des homologues étrangers, des chefs d’Etats et présider les débats au sein de l'Assemblée.
Rappelons, par comparaison, que son prédécesseur Larbi Ould Khélifa est docteur d’Etat et parfait bilingue (arabe et français).
De plus Hadj Laib a des problèmes de santé incompatibles avec les charges de cette fonction qui doit revenir à quelqu’un de plus jeune.
Autre candidature qui a fait long feu, celle de Ghania Idalia, qui a été donnée favorite par ses sponsors qui ont vite déchanté devant l'absence d'enthousiasme et de soutiens. En plus de son parcours insignifiant, celle-ci, s'il advenait qu'elle soit élue au perchoir, ne pourrait assister, en compagnie des autres dirigeants politiques, à aucune cérémonie religieuse ni aux prières des célébrations des deux Aid ni celle du 27ème jour du Ramadhan et encore moins assister aux funérailles en vertu des restrictions imposées aux femmes par la tradition.