Hier jeudi, en début d’après-midi, le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, gêné de le faire lui-même, a chargé le secrétaire général d’informer Mohammed Benamar Zerhouni qui fut et demeura, avec Feu Abdellatif Rahal, le second grand conseiller de Abdelaziz Bouteflika, de la fin de ses fonctions.
Les personnels civils et militaires de la Présidence apprirent la nouvelle avec beaucoup d’émotions et de regrets qui traduisent l’affection qu’il portent unanimement à ce personnage au comportement et à la moralité sans tâche.
En effet, Mohamed Benamar Zerhouni n’entretenait strictement aucun rapport avec les oligarques ni avec les milieux d’affaires. Bien au contraire il ne participait à aucune cérémonie ni autre réception ou très rarement lorsque sa présence était exigée.
De tous les membres rapprochés du Staff de Abdelaziz Bouteflika, ce conseiller surpassait ses pairs par sa grande culture, son charisme, sa modestie, sa grande discrétion et l’écoute et l’aide qu’il ne manquait jamais d’apporter à ceux qui le sollicitaient.
Son départ marque la fin d’une époque qui l’a vu concrètement concourir à donner et maintenir, pendant vingt années durant, ses lettres de noblesse à la fonction de conseiller au sein de la plus haute sphère de l’Etat.