Communiqué de presse
CONFÉRENCE DE PRESSE
A qui profite la rénovation urbaine ?
Mardi 5 juin 2012 à 11h.
Café Le Triomphe 53, avenue Jean Jaures 93300 Aubervilliers
Présentation de la 1ère évaluation citoyenne de la rénovation urbaine
Pour la première fois, des citoyens établissent un bilan du PNRU. Et le résultat est calamiteux pour les élus des 751 Zones urbaines sensibles (ZUS) : détournement du dispositif, absence de contrôle etc.
Les inconséquences de certains élus apparaissent au grand jour. Patrick Lozès et Naïma Iratni (secrétaire générale de l’association PPRU*) organisent une conférence de presse pour présenter le bilan du PNRU.
A qui profitent les "bonnes affaires" de la rénovation urbaine ?
La loi du 1er août 2003 à institué un Programme National de Rénovation Urbaine (PNRU) pour transformer les quartiers les plus fragiles classés en ZUS. La mise en œuvre de ce programme confiée à l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU) devait permettre de financer au total 45 milliards d’euros d’investissement dont 12 milliards en provenance de l’Agence et de ses partenaires (subventions).
Le département de la Seine-Saint-Denis largement doté en ZUS bénéficie de près de 4 milliards d’Euros d’investissement liés au PNRU.
La Plaine-commune (qui comprend Aubervilliers) et Pantin sont engagés dans des projets d’un montant total d’environ 1,6 milliards d’Euros dont 500 millions d’Euros de subventions de l’ANRU.
Ce vaste programme devait se traduire par un effet de levier majeur sur l’insertion professionnelle des habitants des quartiers et notamment des jeunes. Pour ce faire, une charte nationale a été instituée pour faciliter l’accès des habitants des ZUS aux emplois générés par le PNRU. La charte prévoit de réserver 5% au moins du total d’heures travaillées et 10% au moins des embauches directes ou indirectes aux habitants des ZUS. (En 2011, le taux de chômage des jeunes en ZUS est de 43%)
Sur le terrain, le bilan de la mise en œuvre du PNRU est accablant : les élus locaux (en majorité PS et PC) détournent le dispositif en proposant des emplois précaires (sécurité du chantier, nettoyage, manœuvres etc.) sans formation qualifiante pour satisfaire à l'obligation des 5%, permettant de percevoir les subventions de l'ANRU. En Seine-Saint-Denis, nombre d’entreprises locales du bâtiment sont délibérément exclues des marchés de la rénovation urbaine.
A l’orée de 2013 et 10 ans après la loi, le désastreux bilan du PNRU appelle des actions de correction énergiques pour l’ANRU1 qui se termine mais aussi pour préparer l’ANRU2 et d’autres projets à venir comme le Grand-Paris.
Patrick Lozès, Naïma Iratni et les acteurs locaux veulent en finir avec ceux qui profitent des "bonnes affaires" de la rénovation urbaine. Aujourd’hui Ils disent « Halte au business, oui, à l’emploi ».
Ils veulent interpeller les élus et les rappeler à leurs responsabilités. Ils dénoncent les manquements des élus et promoteurs inconscients ou irresponsables et veulent faire des propositions pour que le PNRU réponde enfin aux objectifs de valorisation de l'activité économique au sein des quartiers de la rénovation urbaine.
Au vu de la situation, au vu des chantiers à venir, au vu des montants en jeu, Patrick Lozès lancera une pétition pour un suivi transparent des milliards d’euros générés par les conventions signées entre l’ANRU et les porteurs de projets.
Contact :
Patrick Lozès
Candidat aux législatives dans la 6ème circ. du 93 (Pantin-Aubervilliers), Président d’Allez la France !
Tél : 06 85 93 95 45
E-mail : [email protected]
* L’association Promouvoir le Programme de Rénovation Urbaine (PPRU) propose aux jeunes de 16 à 25 ans en grande difficulté et ayant un niveau de qualification insuffisant, un programme d’insertion à la vie professionnelle comprenant un parcours de formation aboutissant à un contrat de pré-professionnalisation dans les métiers du bâtiment et de la protection de l’environnement avec des artisans. Ce projet s’intègre dans le cadre de la charte nationale d’insertion applicable aux porteurs de projets et aux maîtres d’ouvrage contractant avec l’ANRU prévoyant l’insertion et la formation des populations des quartiers concernés par la rénovation urbaine et la convention signée entre la Capeb (Confédération des artisans et petites entreprises du bâtiment) et l’ANRU.