Communiqué de presse
1.-Concernant la récente résolution du parlement européen, la réponse de l’immense majorité de la population algérienne est sans appel : l’Algérie sera ce que les algériennes et les algériens voudront qu’elle soit : le développement dans tous les domaines des libertés - économiques, sociales politiques, religieuses- par la culture de la tolérance et du droit à la différence, une Algérie démocratique, ne construisant pas la démocratie, processus fruit de longues luttes sociales et politiques au vu des expériences historiques, en Asie, en Afrique, à titre d’ exemple, devant tenir compte du poids de l’histoire et des authenticités culturelles.
Le statut quo actuel, en Algérie avec le risque d’une très grave récession économique et sociale 2021/2022, devient intolérable, l’objectif étant une économie de marché concurrentielle loin de tout monopole qu’il soit public et privé, une profonde moralisation de la société et des dirigeants, un véritable Etat de Droit, une réelle décentralisation et non déconcentration autour de grands pôles régionaux, une indépendance de la justice, une économie diversifiée loin des aléas de la rente des hydrocarbures et de relever le défi écologique.
2.-Les pays développés y compris avec ceux que l’Algérie entretient d’importantes relations commerciales notamment l’Europe, les USA, la Chine, la Russie, certains pays arabes , notamment, ont une lourde responsabilité pour les fuites de capitaux et donc la corruption qui gangrène bon nombre de pays du Tiers monde, renvoyant à la faiblesse de contre pouvoirs, bloquant tout processus de développement, car s’il y a des corrompus, il y a forcément des corrupteurs et cela n’est pas propre à l’Algérie. Cela suppose une refonte profonde des relations internationales pour un monde plus moral, équilibré et solidaire à travers l’implication de la société civile non plus sur la vision jacobine centralisée mais sur des réseaux solidaires décentralisés.
A ce titre, je suis persuadé comme je l’ai mis en relief depuis des mois, après une profonde analyse de la situation de l’Algérie, qu’il est impérieux, à la fois pour notre population mais également pour nos partenaires étrangers, malgré toutes les insuffisances, que l’élection présidentielle du 12 décembre 2019 se tienne dans une totale transparence. Afin d’éviter les erreurs du passé, l’administration à travers ses anciens réseaux toujours puissants, comme cela a été recommandé par le haut commandement de l’ANP, ne doit favoriser aucun des cinq candidats ce qui serait catastrophique pour le devenir du pays
3.- Mais nous devons être conscients que toute la société algérienne est fortement dépendante des recettes des hydrocarbures échappant à toute décision interne, que toute action extérieure négative ne peut aboutir que si le front interne est lézardé, s’il y a divorce entre le régime en place et sa population, s’il y a absence de communications objectives crédibles, vivant dans un nouveau monde avec la révolution du système des télécommunications. L’objectif étant d’avoir un gouvernement et un président légitime , qui ne sera qu’ un début de la solution à la crise politique et économique que vit le pays dramatiquement. C’est que toute déstabilisation de l’Algérie ( voir American Hetrald Tribune-USA- « Prof. Abderrahmane Mebtoul: Any Destabilization of Algeria would have Geo-strategic Repercussions on all the Mediterranean and African Space 28 décembre 2016 » aurait une répercussion sur toute la région méditerranéenne et africaine, supposant de profondes réformes institutionnelles et micro-économiques fondées sur un dialogue social permanent et un partenariat gagnant gagnant avec nos partenaires étrangers, dans le cadre du strict respect mutuel.
Le 29 décembre 2019 -
Professeur Abderrahmane MEBTOUL