Le président ruse Vladimir Poutine a tranché sa position sur la Syrie suite au tremblement ukrainien. Il a conclu de nouveaux accords avec son homologue syrien Bachar el-Assad, des accords confirment que Moscou est devenue plus ferme dans son soutien aux autorités syriennes actuelles qu’à la veille des développements à Kiev.

Selon le journaliste Sami Kleib dans un article paru dans le quotidien libanais al-Akhbar, une commission économique conjointe récemment formée entre la Russie et la Syrie dans le but de « renforcer la coopération dans les domaines du commerce, de l’investissement et de l’économie ». Dimitri Rogozine, vice-premier ministre russe dirige la partie russe alors que le ministre syrien des finances Ismail Ismail préside la partie syrienne.

Sachant que Rogozine est chargé depuis 2011 de superviser le complexe des industries militaires et d’étudier et d’assurer tout ce qui est nécessaire dans le domaine des besoins de défense. Celui-ci détient les secrets de la force militaire russe.

Pour la Maison Blanche et l’administration militaire américaine, Rogozine est l’un des plus importants responsables au gouvernement de son pays. La revue américaine Forbes l’a qualifié de « chef des faucons de la politique extérieure russe ». Washington l’accuse de responsabilité dans la violation de la souveraineté des territoires ukrainiens.

Ce haut dirigeant russe figure sur la liste des personnalités russes sanctionnées par Washington. Il lui est interdit d’accès aux Etats-Unis, Canada et à d’autres pays de l’Union européenne.

La désignation de Rogozine survient au moment où les Etats-Unis ont donné ordre d’ouvrir les dépôts d’armes saoudiens et turques et de livrer des quantités supplémentaires de roquettes TAO anti-chars à l’opposition syrienne.

De plus, la Russie a fait savoir qu’elle allait recourir au veto si le dossier syrien est déposé à la cour pénale internationale. Hier encore, la Russie et la Chine ont élevé le niveau de la coopération internationale à Damas.

Un communiqué conjoint des deux pays alliés aux autorités officielles syriennes a indiqué que « Moscou et Pékin condamnent les tentatives occidentales d’intervenir militairement en Syrie et soutiennent le gouvernement syrien et la communauté internationale dans leurs efforts visant à débarrasser la Syrie des armes chimiques. Les deux pays ont également appelé à trouver une solution à la situation humanitaire en Syrie ».

Un communiqué pareil est certes adressé à Washington, Londres, Paris et à des pays régionaux. C’est ce que l’on dit publiquement. Mais ce qui est dit entre Poutine et Assad, c’est une affaire tout autre ! (al-Akhbar et al-Manar)