Les chercheurs ont compris pourquoi la cicatrisation est plus difficile et lente chez les personnes âgées.
Les changements liés à l'âge modifient la capacité de la peau à cicatriser. Cette découverte pourrait permettre de trouver le moyen de contrer ce retard de cicatrisation chez les seniors, selon les résultats d' une étude publiée dans la revue médicale Cell . Ces conclusions ont été obtenues sur des souris.
Les corps plus âgés ont besoin de plus de temps pour se réparer, mais jusqu'ici les chercheurs n'ont pas été en mesure de comprendre les changements liés à l'âge qui entravaient la cicatrisation.
Les mécanismes de la cicatrisation perturbés avec l'âge
Les chercheurs de l'Université Rockefeller aux Etats-Unis ont réalisé une étude pour tenter de comprendre ce mécanisme. Ils ont examiné les changements moléculaires dans le vieillissement de la peau de souris et ont observé un nouveau mécanisme que le corps utilise pour guérir les blessures.
Les scientifiques se sont intéressés à cette dernière étape du processus de cicatrisation chez des souris jeunes (âgées de 2 mois, l'équivalent de 20 ans chez les humains) et sur des cobayes âgés (âgés de 24 mois, soit 70 ans chez l'Homme).
La guérison des plaies est connue pour exiger des cellules immunitaires spécialisées qui résident dans la peau.
Ils ont remarqué que 5 jours après une plaie, la peau de souris jeunes produit de nouvelles cellules de peau qui migrent et cicatrisent la plaie. En revanche, chez les souris seniors, les kératinocytes ont plus de difficulté à migrer et à combler le creux de la plaie, en conséquence, les seniors ont plus de mal à cicatriser.
"Quelques jours après une blessure, les cellules de la peau migrent et ferment la plaie, un processus qui nécessite une coordination avec les cellules immunitaires à proximité. Nos expériences ont montré qu'avec le vieillissement, les perturbations de la communication entre les cellules de la peau et leurs cellules immunitaires ralentissent cette étape", explique Elaine Fuchs, professeure et auteure de l'étude.
"Cette découverte suggère de nouvelles approches pour développer des traitements qui pourraient accélérer la guérison chez les personnes âgées", conclut la chercheuse.
(topsante)