Communiqué de presse
La situation des travailleurs au sein de notre entreprise n'est guère reluisante, c'est un constat irréfutable. Le marasme au sein des travailleurs d’Algérie Poste a atteint une telle proportion qu’aucun postier, aujourd’hui, ne peut raisonnablement prétendre assumer décemment ses responsabilités familiales, ni encore accomplir convenablement son travail.
Face à cette situation et considérant qu’il est de notre responsabilité d’agir en commun, en particulier :
Pour prendre notre destin en main.
Pour bannir le mépris et les abus de toutes natures.
Pour échapper à la mendicité et faire vivre nos familles dans la dignité.
Pour avoir le sentiment du devoir accompli par le fait de voir toute personne pénétrant dans un bureau de poste en ressortir le sourire aux lèvres.
Pour réinvestir et rendre sa noblesse à l'activité syndicale qui est et reste pour nous la seule voie salutaire.
Nous, travailleurs d’Algérie Poste, demandons la satisfaction des revendications suivantes :
Engagement pris par le ministre des PTIC suite à la grève de janvier 2013 non honoré à ce jour :
- Commission d’enquête sur la gestion des ressources humaines depuis 2003.
- Commission d’enquête sur la gestion des œuvres sociales et de la mutuelle (MGPTT).
Salaires :
- La prime d'intéressement due au titre de l'exercice 2012 et de l’exercice 2013 ainsi que la prime d’inventaire.
- Achèvement de l’application des dispositions de la nouvelle convention collective notamment celle concernant l’avancement vertical.
- Le paiement des heures supplémentaires effectuées.
- Révision du régime indemnitaire.
- Institution d’une nouvelle indemnité pour les agents en contact permanent avec le public en compensation des méfaits du stress et de la pression.
- Augmentation de 3000 DA de l’indemnité forfaitaire "PRI –PRC" avec effet à partir de janvier 2013. En attendant la mise en œuvre d'un système d'évaluation juste et équitable sur la base de la compétence et du mérite, prenant en considération les spécificités de chaque poste d'emploi.
Droits fondamentaux :
- Annulation de toutes les décisions arbitraires prises à l’encontre des travailleurs en raison de leurs activités syndicales.
- Application des décisions de justice et des décisions de la commission de recours prononcées en faveur des travailleurs.
- Prise de mesures disciplinaires contre toutes personne ayant commis des abus au mépris de la loi et du règlement intérieur quelque soit son rang dans la hiérarchie.
- Le libre exercice du droit syndical tel que consacré par la constitution et la loi.
Environnement de travail et santé mentale des travailleurs:
La santé mentale des agents en contact direct avec le public est mise à rude épreuve, et le pire est à redouter. Car le manque flagrant de moyens humains et matériels, ainsi que les défaillances dans la gestion des ressources humaines, engendrent un état d'anxiété, de stress et de pression permanente chez ces agents. Quotidiennement les postiers essuient colère, invectives et injures, voire même des agressions physiques. C'est inadmissible. Des mesures urgentes doivent être prises à savoir:
- La régularisation des postiers travaillant sous contrat CTA et DAIP.
- Le renforcement des effectifs des bureaux de poste.
- L'implication des chefs d'établissements dans toute opération de recrutement à destination des bureaux de poste.
- Sécurité (agents de sécurité ….etc) et hygiène (agent d’entretien … etc ) sur les lieux de travail .
- Protection et soutien juridique aux travailleurs victimes de violences verbales et / ou physiques.
- Le réaménagement des horaires de travail pour passé à la semaine de 05 jours (repos hebdomadaire le vendredi et le samedi).
- Le perfectionnement de l'outil de travail et sa disponibilité (imprimés, consommables, matériels …..etc.).
- La mise en place d'un système d'information performant axé sur les TIC qui permettra au postier de s'informer et de bien servir le client.
- La mise en place des plans de carrières et des programmes de formations qualifiantes à l'endroit des travailleurs.