Ça y est,nous sommes en plein dedans : les préparatifs au rituel plusieurs foismillénaire de Sidna Ibrahim ont commencé.

Sur fond,hautement sonore, de bêlements-stupidement joyeux- de la bête à immoler et deses odeurs caractéristiques qui envahissent venelles et quartiers, garages defortune ou locaux toutes options, recyclés pour l’occasion.

Dans unecontrée où l’on rit si peu désormais, tout serait bon qui tend à semer un zestede liesse, parmi la tristesse nationale !

Le bêlierd’Ouled Djallal, celui des Ouled Naïl ou de Had Essahari a justement cettevocation d’entretenir- mais vraiment à son corps défendant- l’allégressegénérale.

Sauf que desrabats-joie, convertis en faux maquignons et même des maquignons ‘’pure laine’’,mettent un bémol à la musique montante.

Les prix,comme chaque année, dansent dans une effrénée farandole. Et les prétextessurannés aussi.

Sécheressetantôt, pluviométrie parfois et rareté de l’aliment, en tout lieu et tout temps,sont ainsi chantés en litanie dans la partition inédite du ‘’bêlement en fricmajeur’’ !