Le célèbre journal israélien Haaretz s’inquiètesérieusement de la situation des droitsde l’homme au Maroc et craint que le «Hirak» de la région du RIF nedéborde pour embraser tout le royaume.
Dans une analyse signée par sonspécialiste des questions du Moyen Orient, le docteur Zafil Baril, il y est souligné que l’opinion publiquemarocaine n’est plus cet «animal dompté qui suit aveuglément legouvernement. »
Pour l’analyste de Haaretz, lesprotestations du RIF «risquent à tout moment de s’élargir et se radicaliser»,malgré le fait que le souverain Mohamed VI jouit d’une «bonne réputation».
Cet article qui s’inquiète du retour du «printemps arabe»,souligne que même les pays arabe du Golfe nourrissent des appréhensions àl’égard de la situation tendue au Maroc depuis plusieurs mois. Ceci d’autantplus, écrit Haaretz, que ce Hirak du RIF pourrait s’il n’est pas réglé, attirerdes organisations politiques et peut être même être infiltré par des groupesextrémistes qui auraient des agendas politiques ou religieux.
L’auteur n’hésite pas à faire leparallèle entre la situation du Maroc et celle du Venezuela. Il en veut pour preuve que le gouvernement duroi est divisé entre ceux qui veulent poursuivre la manière forte en réprimantles manifestations et ceux qui privilégient le dialogue.
Haaretz estime que les autoritésmarocaines se sont trompées d’appréciation sur la situation intenable au RIF «résultatd’une accumulation de colère depuis des années. »