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Pas de collaboration entre les forces militaires algériennes et les milices libyennes qui contrôlent les frontières de ce pays

23-10-2013 13:52  Abbès Zineb

Les forces de sécurité algériennes déployées tout au long de la frontière libyenne depuis, la chute du régime de Mouammar Kadhafi, ont récemment reçu l’ordre de ne plus échanger d’informations avec les différentes milices libyennes, suite au repli des forces régulières dans les villes de Tripoli et Benghazi, deux villes où la situation sécuritaires ne cesse de se dégrader.

C’est un journal chinois XINHUA, citant un haut responsable sécuritaire algérien qui a rapporté cette information, reprise aujourd’hui par plusieurs quotidiens nationaux qui ont en fait leurs manchettes. Sans confirmer ni infirmer, cette information un responsable au Ministère de l’Intérieur la trouve « très vraisemblable ».

« L’Algérie est un Etat qui traite avec des forces régulières, pas avec des milices qui sont au service d’agendas internationaux, loin des intérêts politiques et sécuritaires de la région ». Ce responsable ajoute en s’interrogeant « vous imaginez des responsables militaires algériens mobilisés au frontières du pays pour les sécuriser, empêcher l’infiltration des terroristes, des trafiquants d’armes et de narcotiques et donner des informations de première main aux différentes milices armées libyennes pour les utiliser après à leurs profits, voire même contre les militaires algériens, c’est de la folie ».

« Croyez moi, les responsables militaires et sécuritaires algériens ne sont pas des enfants de chœur, ils maîtrisent parfaitement la situation. A ce point d’ailleurs que des puissances étrangères font appel à l’expertise algérienne pour ce qui est de la situation au Mali et  aux frontières libyennes ».

les propos de ce responsable, qui n’a pas souhaité révélé son identité, confirment d’ailleurs les déclarations faites à ce propos lundi par le nouveau chef de la diplomatie Ramtane Lamamra, soulignant que "nos forces armées et de sécurité travaillent à renforcer la sécurité nationale et à faire en sorte que notre pays exporte de la stabilité vers tous les pays voisins et frères et même au-delà, y compris les pays avec lesquels nous ne partageons pas de frontières ».

A la même occasion, lors de la conférence conjointe avec son homologue Burkinabé, Yipene Djibril Bassole, il avait rappelé que « l’Algérie a mobilisé d'énormes moyens en apportant une contribution significative.

Pour revenir à la situation en Libye, deux années après la chute de Kadhafi, le pays est plongé dans un chaos sécuritaire et politique dont le point d’orgue est sans doute l’enlèvement spectaculaire du Premier Libyen Ali Zeydan. Face à cette dégradation de la situation sécuritaire, les forces régulières, sont rappelées à Tripoli et Benghazi, laissant du coup la voie libre aux différentes milices armées devenues maîtresses des frontières du pays qui deviennent une source permanente de préoccupations, voire de tensions avec les voisins.



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