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Pakistan : Le chef de la diplomatie afghane à Islamabad pour libérer des talibans

30-11-2012 09:34  Abbès Zineb

Le ministre afghan des Affaires étrangères Zalmai Rassoul est arrivé vendredi au Pakistan dans l'espoir de libérer des prisonniers talibans, dont l'ancien numéro deux du mouvement Abdul Ghani Baradar, et ainsi donner une réelle impulsion aux pourparlers de paix avec les insurgés.

Il s'agit de la deuxième visite en moins d'un mois d'une délégation afghane à Islamabad alors que les deux voisins tentent de préparer des pourparlers de paix pour assurer une transition pacifique en Afghanistan après la fin de la mission de combat de l'Otan en 2014.

Une rencontre récente entre le Haut conseil afghan pour la paix et des responsables pakistanais avait débouché sur la libération de neuf talibans emprisonnés au Pakistan excluant le mollah Abdul Ghani Baradar, un puissant commandant écroué depuis février 2010 à Karachi (sud) et décrit comme l'ex-numéro deux de la rébellion derrière le mollah Omar.

"Nous considérons la libération récente d'un certain nombre de talibans comme un premier pas dans la bonne direction. Et nous nous attendons à d'autres mesures concrètes concernant le processus de paix", a déclaré un haut responsable afghan avant la rencontre de vendredi à Islamabad entre M. Rassoul et la ministre pakistanaise des affaires étrangères Hina Rabbani Khar.

"Le ministre (afghan) des affaires étrangères demandera la libération d'autres talibans détenus au Pakistan" incluant le mollah Barader, a ajouté ce responsable.

Un haut responsable pakistanais de la sécurité a toutefois indiqué à l'AFP "qu'aucune décision" n'avait été encore prise quant à la demande de libération de mollah Barader.

"Nous devons encore nous assurer de son importance (pour les pourparlers de paix). Le Pakistan croit que Barader n'a peut-être plus la même influence qu'avant son arrestation à Karachi il y a deux ans", a ajouté ce responsable.

Le soutien du Pakistan à toute initiative de paix en Afghanistan est jugé crucial car Islamabad, qui était proche des talibans lorsqu'ils étaient au pouvoir à Kaboul (1996-2001), a conservé des contacts avec les insurgés, dont certains sont écroués dans ses prisons. (AFP)



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