Tout le monde sait que le rassemblement national démocratique (RND) n'est rien d'autre qu'un champignon né du tronc du chêne FLN.
Pour sa survie, il ne doit pas épouser une cause déjà perdue, celle où veut le fourvoyer Ouyahia, le serviteur zélé du ci-devant général Toufik.
Il convient que la direction de ce parti évalue les avantages et les inconvénients qu'il y aura à en confier les rênes pour de bon à Ouyahia. Ce politicien inféodé à Toufik ne va rien faire d'autre que détruire les chances du RND de se maintenir valablement sur la scène politique nationale.
A présent qu'il n'y a plus de Toufik et que le FLN reprend sa vraie et bonne place sur la scène politique, la direction du RND devrait se ressaisir, élire pour secrétaire général un autre de ses dirigeants et se débarrasser définitivement de Ouyahia, car il est frappé de péremption autant que son géniteur.
Anachronique, il ne pourra nullement se guérir de son culte pour Toufik. De ce fait, il ne peut s’autoriser à pardonner à Amar Saâdani l'iconoclaste qui lui a abattu sa précieuse idole adorée.
Pour cette seule et même raison, il ne laissera pas le RND activer en partenariat avec le FLN tant que Saâdani en sera le secrétaire général.
Les cadres de ce parti se doivent donc de se ressaisir et de choisir entre le maintien d'Ouyahia à la tête du RND ce qui provoquera inéluctablement une affection chronique pouvant déboucher sur une tragédie crépusculaire qui mènera vers une mort annoncée de cette structure partisane ou bien se débarrasser de lui comme d'un objet encombrant pour pérenniser l'existence du RND.
Ouyahia est comme un naufragé arraché au socle de l'existence politique, privé de toute possibilité de se projeter dans l'avenir, pratiquement voué à disparaitre.
La maison RND est encombrée d’un cadavre qui devient d’autant plus volumineux à mesure qu’on s’en accommode. Ne faut-il pas s’en débarrasser, avant qu’il ne soit trop tard ?
Hamimi Merzoug
Université de Constantine
*Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et n’engagent pas le journal.